[Rennes] Journée de solidarité avec l’anarchiste Henry Zegarrundo incarcéré à la prison de San Pedro à La Paz (Bolivie) – 30 mars 2013

Le collectif « Brûle ta banque » organise ce samedi 30 mars une journée de solidarité avec Henry Zegarrundo.

Le 29 mai 2012 à La Paz, capitale de la Bolivie, une vague de perquisitions est menée par la FELCC (force spéciale de lutte contre le crime), lors de laquelle treize personnes sont embarquées. De délation en délations, il ne reste que cinq inculpés, accusés d’un certain nombre d’attaques incendiaires ou explosives contre l’administration pénitentiaire, le vice-ministère de l’environnement, une caserne militaire, banques et entreprises entre 2011 et 2012.

Parmi eux, Henry Zegarrundo est le seul à être resté digne de son éthique anarchiste face à l’Etat et ses sbires, rejetant toute forme de délation et d’innocentisme. Il est toujours incarcéré à la prison de San Pedro à La Paz.

Pour plus d’infos sur l’histoire, une brochure a été réalisée, Chronique d’un chemin callouiteux.

Dès 15 heures, apéro poétique au canal saint martin, devant le bistrot Le Bon Accueil. Lecture de textes et discussions.

Dès 19 heures, au bar La Bascule (2, rue de la Bascule, métro Anatole France, Rennes)

Concert à prix libre et punch de soutien!Les Fausses Notes (punk musette), French Caen Camp (Hip hop culotté) et la Dernière Mesure (RnB: Rap n`Bières) puis mix Rocksteady.

Les fonds récoltés seront reversés aux proches d’Henry qui organisent sa défense et sa sortie de prison.

Transmis par mail, 27 mars 2013

De nombreux articles (du plus ancien au plus récent) à propos d’Henry Zegarrudo et de la répression des anarchistes en Bolivie publiés par Contra-info:

[Rennes] Contre le flash-ball et son monde, ne désarmons pas ! 22 mars 2013

Le 27 novembre 2007, la police nantaise expérimente une nouvelle arme sur une manifestation lycéenne, le LBD 40 : nouvelle génération de flashball plus puissante et plus précise. Pierre perd l’usage d’un œil.

En avril 2012, après plus de 4 ans de procédure, le policier, tireur cagoulé –porté volontaire pour tester l’arme expérimentale- Mathieu Léglise est relaxé dans un tribunal de Nantes encerclé par des cohortes policières.

Entre-temps, les mutilations policières au flash-ball se sont multipliées dans l’impunité totale : Joachim et Geoffrey à Montreuil, Joan à Toulouse, Nassuir à Mayotte, Daranka à Corbeil-Essonne, Ayoub à Montbéliard, Bruno et Alexandre à Villiers-le-Bel, à Notre-Dame-des-Landes et ailleurs…

La police est un outil de soumission aux riches, aux décideurs : à l’Ordre existant. Le flashball doit terroriser les pauvres, les précaires, ceux qui se révoltent.

Le 22 mars 2013 à Rennes a lieu le procès en appel du policier tireur, c’est l’occasion : de rappeler que les violences policières ne sont pas des « bavures » ou des cas isolés, de mettre en lumière les mensonges, les crimes et l’impunité de la police, de manifester notre opposition au flashball et son monde de contrôle et de terreur.

Rendez vous vendredi 22 mars à Rennes, à partir de 9h, devant la Cour d’Appel au Parlement de Bretagne

Télécharger le tract en PDF

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Repris de zad.nadir.org

[Rennes] Une librairie indésirable….

Rennes. Une librairie religieuse régulièrement vandalisée : la colère de la gérante

 La librairie Saint-Germain, spécialisé dans les ouvrages religieux et les icônes, et située 6, rue Nationale, à deux pas du Parlement, à Rennes, est victime de dégradations régulières. La gérante est exaspérée.

« Tous les jours, dès que j’arrive dans la rue, je me demande ce que je vais encore trouver sur ma vitrine », s’exaspère Hélène Le Mestre, la gérante de la librairie Saint-Germain.

« Tous les jours, dès que j’arrive dans la rue, je me demande ce que je vais encore trouver sur ma vitrine », s’exaspère Hélène Le Mestre, la gérante de la librairie Saint-Germain.

Angoisse tous les jours

« Tous les jours, dès que j’arrive dans la rue, je me demande ce que je vais encore trouver sur ma vitrine. »

Hélène Le Mestre, la gérante de la librairie Saint-Germain, spécialisé dans les ouvrages religieux et les icônes, et située 6, rue Nationale, à deux pas du Parlement, à Rennes, est en colère. « Ma vitrine a encore été cassée dans la nuit de vendredi à samedi. Cela s’était déjà produit en août. »

Tags, injures, crachats…

À chaque fois, les vandales ne volent rien. « C’est pour casser », déplore Hélène Le Mestre. La gérante de la libraire Saint-Germain explique que sa vitrine est victime de dégradations régulières : tags, inscriptions, injures, crachats…

« A un moment donné, quelqu’un venait uriner sur la serrure toutes les nuits. Et il y a deux mois, des personnes se sont amusées à vider un extincteur sur les carreaux. On a passé deux heures à nettoyer. »

Des dégradations en rapport avec le caractère religieux de son commerce ? « Je ne sais pas », avoue la gérante.

Hélène Le Mestre ne comprend pas que la rue ne soit pas surveillée par des caméras. « Je suis convaincue qu’avec de la vidéosurveillance, ces actes de vandalisme prendraient fin. »

Leur presse – Ouest France.fr, 18/02/2013

[Rennes] Retour sur l’expulsion du squat au 4 rue des Francs Bourgeois – 1er février 2013

Vendredi 1er février, 14h

2013-02-01_Rennes_rue_des_francs_bourgeois-400x266La police municipale s’arrête devant l’immeuble situé au 4 rue des Francs Bourgeois, en plein centre de Rennes. Ce bâtiment est occupé depuis quelques jours par une dizaine de personnes.

Après quelques coups donnés pour tester la résistance de la porte, une discussion s’engage entre les municipaux et des personnes à la fenêtre.

Après plusieurs échanges avec des personnes dans la rue arrivées en soutien et avec les occupant-e-s, les policiers municipaux partent en sous-entendant qu’une procédure devrait être lancée et qu’il y a peu de chance qu’une expulsion ait lieu dans la journée.

Les occupant-e-s et leurs soutiens dans la rue décident de ne pas relâcher leur vigilance pour autant.

Environ une demi-heure plus tard, deux fourgons de la police nationale arrivent. Ils s’arrêtent sur la place à quelques dizaines de mètres du squat.

S’en suit une attente de deux heures avec arrivée et départ de fourgons et de voitures de police.

Un flic en civil essaye de discuter avec les personnes venues en soutien, il fait le tour des bars, en prétendant chercher des témoins pour prouver que l’ouverture date ou non de plus de 48 heures.

Une voiture de la police municipale est également revenue pour discuter avec les nationaux.

Des agents de Rennes Métropole et de la STAR (transports en commun de Rennes) sont également présents par moment sur la place.

Pendant ce temps, de plus en plus de personnes arrivent en soutien devant l’immeuble.

Peu avant 18h, quatre fourgons de CRS arrivent dans la rue. Des policiers en sortent rapidement, casqués.

Sentant que l’expulsion est imminente, les occupant-e-s profitent du temps de préparation des flics pour s’éclipser.

La police charge alors la cinquantaine de personnes en n’hésitant pas à donner des coups de pied et de matraque.

Plusieurs personnes ont été blessées aux bras et à la tête.
Le groupe est repoussé à une dizaine de mètres de la porte de l’immeuble (qui commence à être investi par les flics).

S’en suit un face à face entre les CRS et les manifestant-e-s qui dure quelques minutes.

Puis le cortège se déplace vers le quai Chateaubriant dans l’intention de partir se disperser plus loin, tout en gênant la circulation (dense à cette heure). Tandis que les personnes étaient en train de se disperser, des flics se sont mis à poursuivre une quinzaine de personnes dans le centre ville. Il n’y a eu aucune arrestation à ce moment là. Plus tard dans la soirée, une personne a eu à subir un contrôle d’identité.

Cette expulsion était illégale, le délai de 48h permettant une expulsion immédiate ayant été dépassé. La situation de ce bâtiment en centre ville et les projets prévus pour les immeubles alentours (station du nouveau métro) ont du peser dans la décision d’expulser ce lieu, en laissant plus d’une dizaine de personnes à la rue, en plein hiver.

Outre les violences physiques, les confrontations avec la police sont généralement des moments durs, illustration de la violence d’état.

Il y a quelques semaines avait déjà eu lieu l’expulsion illégale de l’ARS suivie de l’arrestation de plusieurs militant-e-s de « Un Toit c’est Un Droit ».

Pour revenir sur le contexte de cette occupation, l’immeuble en question est vide depuis plusieurs mois (et certains des appartements depuis plusieurs années) et il est concerné par le projet de nouvelle ligne de métro. Bien sûr, comme de nombreux autres bâtiments, il est prévu qu’il reste vide pendant les longs mois qui restent avant le début du projet.
Dans un contexte où il y a plus de 2 millions de logements vides (selon l’INSEE) et près de 3,6 millions de mal-logés en France (selon la fondation Abbé-Pierre), le squat apparaît comme une solution immédiate et un moyen de nous réapproprier la question du logement tout en remettant en questions les choix d’urbanisme à Rennes comme ailleurs.
Au delà du logement, squatter permet de se réapproprier des espaces, de s’organiser collectivement et de libérer du temps habituellement dédié à un travail salarié.

Malgré le fait que nous n’ayons pu garder ce bâtiment, nous ressortons de cette expérience en sentant la force de la détermination collective qui nous permet d’envisager la suite avec optimisme.

Nous remercions toutes les personnes qui nous ont montré leur soutien. Nous pensons au camarade qui a subi un contrôle d’identité suite à la dispersion.

Nous n’en resterons pas là.

Des occupant-e-s du 4 rue des francs-bourgeois

Source: Squat.net, 05 février 2013 

[Rennes] Expulsion d’un squat – Soirée du 1er février 2013

Rennes. Intervention des CRS devant un squat

Les CRS sont intervenus vendredi soir devant un squat de la place Saint-Germain, au centre de Rennes, où une soixantaine de personnes protestaient contre l’expulsion de la dizaine d’occupants du bâtiment. Des coups de matraque ont été donnés. Le collectif Droit au logement d’Ille-et-Vilaine s’est élevé contre cette expulsion, estimant que le squat « démontrait par trop les problèmes des jeunes pour se loger décemment et à un prix abordable » . Le DAL35 a demandé « l’application de la loi de réquisition des logements vides » et « l’arrêt des expulsions, a fortiori de logements laissés vacants pendant des mois voire des années ».

Leur presse – Le Télégramme, 03/02/2013

 

[Crève la taule…partout] Gestes et actions contre les prisons lors de la nuit de la St-Sylvestre

A Rennes (35):

Nique la taule

Salpètre et chlorate

Vers minuit, on se promenaient, fin sobres, en longeant les murs pour échapper à l’hypocrite élan socialisant annuel des passants, le sourire aux lèvres rouges avinées et de bave gluante dans les yeux (ceux qui fêtent la nouvelle année en fait).

Derrière les ombres immobiles des murs de la taule de meufs à Rennes, nous aperçumes plusieurs groupes de gen-te-s qui, en hurlant des trucs sympas, firent exploser (non pas les murs mais) des bidules pyrotechniques, pas bien dang’reux mais assez spectaculaires. Les entaulées étaient nombreuses à répondre, à crier et à faire du bruit contre les barreaux.

Gardons l’espoir qu’un jour, on fera péter les murs !!!

Source: Indymedia Nantes, 1er janvier 2013

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Ailleurs, notamment à Athènes avec un rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant la prison de Korydallos durant la soirée du lundi 31 décembre 2012:

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Quelques échanges avec les détenus, malgré les murs et barreaux…

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Voir la vidéo mise en ligne par social-revolution sur Vimeo:

Source (en grec) via Contra-info, 1er janvier 2013

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A Hambourg, deux actions contre les prisons ont été menées dans les soirées des 30 et 31 décembre 2012:

FAP

Dans la soirée du 31 décembre 2012 à Hambourg, vers 23h30, un groupe de 120 personnes s’est rassemblé, dont une partie était en cortège, devant la prison Holstenglacis.

Les manifestant.e.s se sont clairement fait entendre des engeôlé.e.s  avec de nombreux pétards, fusées et feux d’artifice, sonos, et que la solidarité était clairement visible grâce à plusieurs banderoles contre les prisons.

Les prisonniers ont répondu par des cris et en jetant des bouts de papiers enflammés à travers les barreaux de leurs cellules.

A 01h30, l’action anti-carcérale a pris fin, sous des slogans scandés et de la musique…

La veille (30/12/2012), 30 personnes s’étaient rassemblées à l’extérieur de la prison Holstenglacis, notamment sous les cellules du secteur pour femmes, où cris et bruit (en tapant sur les murs et portes de leurs cellules) des oubliées ont répondu aux pétards et tirs de feux d’artifice de l’extérieur.

Un texte sous forme d’affiche (voir ci-dessous) a circulé un peu partout en Allemagne (ce texte a également été traduit en français)

Traduit de l’allemand à partir d’un compte-rendu publié sur Indymedia Linksunten (lire en entier le résumé de l’action en allemand), 1er janvier 2013 à 16h24

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A New-York (USA), le 31 décembre 2012:

Le 31 Décembre, au moins 60 personnes ont répondu à l’appel pour une manifestation bruyante à l’extérieur du Centre Correctionnel Métropolitain (MCC) dans le centre de Manhattan. La foule a facilement occupé la rue en face de l’établissement et un chahut sonore a envahit le secteur, à l’aide de slogans, chants et coups de klaxon…

Les chants anti-carcérales et anti-police de la foule ont accompagné la banderole « Brûlons la société carcérale. » Les rebelles dans les rues ont acclamé les engeôlés et les exclus, puisqu’ils tapaient sur leurs fenêtres, faisaient clignoter leurs lumières, et donnaient d’autres signes de vie à partir d’un bâtiment sans vie. Nous nous sommes déplacés tout autour de la taule pour être sûr que chacun puissent entendre les cris et essayé d’être aussi proche que possible de la cellule du pirate anarchiste Jeremy Hammond, étant donné que nous avons scandé son nom.

Faisons de 2013 une année terrible pour les capitalistes et les chiens de l’État du monde entier et une année plus joyeuse pour ceLLESux qui veulent le triomphe de la vie sur la mort.

NOTRE PASSION POUR LA LIBERTÉ EST PLUS FORTE QUE LEURS PRISONS

Pour l’anéantissement de la prison et de la société carcérale

Traduit de l’anglais d’Anarchist News, 01/01/2013 à 04h49

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En Suisse:

Action pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement, le 1er janvier 2013, salutation aux feux d’artifices devant cinq établissements pénitentiaires vaudois et fribourgeois     

Alors que des milliards d’ignares fêtaient le passage à l’an 2013 et la non-fin du monde, quelques personnes ont choisi d’aller saluer celles et ceux qui n’ont pas la possibilité de festoyer comme les autres, enfermé-e-s contre leur gré dans les prisons de l’État.

Les murs des établissements pénitentiaires vaudois de la Plaine de l’Orbe et de la Croisée à Orbe, de la Tuilière à Lonay et de Bois-Mermet à Lausanne, ainsi que la prison de Bellechasse à Sugiez (FR), ont été égayés par les lumières et les explosions de feux d’artifices et autres « engins pyrotechniques ».

Ils n’ont également pas pu étouffer les cris de joie et de remerciement des prisonni-ère-er-s répondant de l’intérieur.

Pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement

Nous construirons des ponts avec les briques de leurs prisons.

Indymedia Suisse romande, 1er janvier 2013 via @JuraLibertaire

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A Helsinki, un groupe de 20 personnes a manifesté autour du centre de rétention pour sans-papiers de Metsala.

Quelques échanges ont eu lieu avec un détenu, la solidarité s’est exprimé par du vacarme nocturne avec tambours, slogans contre les CRA et les frontières, feux d’artifices et banderole:

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Un camarade a été arrêté par les flics mais.relâché quelques heures plus tard.

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Source: Takku.net, 1er janvier 2013 à 19h31

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Vu sur Indymedia Bruxelles, 31/12/2012 à 14h07:

A imprimer et diffuser!

Les histoires de révolte qui ne sortent plus dans les médias. Les histoires de répression aussi qu’ils voudraient passer sous silence.

Pour en finir avec toutes les prisons!

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Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Attaques solidaires des locaux du PS: ça vaut au moins ZAD’ !

Une nouvelle section PS vandalisée à Paris

FAITS DIVERS – La section PS du 3e arrondissement de Paris a été vandalisée cette nuit. Ce serait la cinquième permanence du Parti socialiste visée en deux semaines.

Les membres de la section PS du 3e ont eu une bien étrange surprise en ouvrant les portes de leur local ce matin. Des inscriptions telles que « des légumes pas du bitume » avaient été marquées en couleur sur le trottoir, au 40 rue Charlot.

« C’est inquiétant »

Cet acte de vandalisme serait en rapport avec le projet d’aéroport de Notre-Dame-les-Landes près de Nantes. « Nous avons déjà eu des problèmes par le passé des dégradations. Mais c’est la première fois que les tags sont reliés à ce projet », se désole Flore Bolter de la section PS.

Sur le sol, devant le local, on peut lire en rose « non à l’Ayrauport » et « PS gare à tes fesses » ou encore « des légumes pas du bitume »en vert. Des phrases loin d’être effrayantes mais qui agacent tout de même la section. « C’est quand même inquiétant. En terme de démocratie, s’attaquer à une section ce n’est pas un bon symbole », considère Flore Bolter.

« Ce sont de véritables agressions »

Le maire de Paris a immédiatement réagi à la nouvelle. « J’apprends avec consternation les actes de vandalisme commis contre les locaux du Parti socialiste dans le 3e arrondissement de Paris (…). Ces actes sont de véritables agressions contre des lieux où se vit au quotidien la démocratie à Paris », a écrit Bertand Delanoë qui a assuré sa « solidarité » aux élus et militants.

Du côté des Verts, Barbara Pompili, la coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale et dont le parti est opposé au projet d’aéroport, a indiqué que ces actes sont le fait d' »activistes d’extrême gauche qui sont dans la lutte pour la lutte ». Pendant l’émission « Questions d’Info » organisée par LCP/France Info/AFP/Le Monde, elle a ajouté qu’ils « sont minoritaires » dans le combat anti-aéroport auquel prennent part agriculteurs locaux et écologistes. « Dans cette lutte, il y a d’autres personnes « vraiment pas extrémistes, qui sont jetées dehors, notamment les agriculteurs, mais aussi tous les expropriés », a indiqué l’élue.

Ce serait la cinquième section PS en deux semaines à être visée, selon Le Parisien. Les locaux des 20e et 11e arrondissements ont aussi été touchés les 22 et le 31 octobre et ceux 5e et 6e arrondissements ce samedi.

Leur presse – Métro France.com, 07/11/2012 à 18h37

Notre-Dame-des-Landes : vague de vandalisme anti-PS

Depuis mi-octobre, une quinzaine de permanences socialistes ont été dégradées et recouvertes de tags hostiles au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, soutenu par Jean-Marc Ayrault.

«Trop, c’est trop!». Mercredi, le porte-parole du PS, David Assouline, a haussé le ton suite à la multiplication des actes de vandalisme contre des locaux du parti ces derniers jours. La liste est impressionnante. À Brest, BesançonTulle, Bordeaux, Limoges… Depuis le 16 octobre, une quinzaine de fédérations, de sections ou de permanences socialistes ont été dégradées. Les murs des locaux ont été systématiquement recouverts de tags hostiles au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, défendu de longue date par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

Les actes de vandalisme anti-PS depuis trois semaines

À Paris, par exemple, quatre façades ont été successivement dégradées depuis le 22 octobre. Sur le mur de la permanence de la députée socialiste du XXe arrondissement, cette inscription: «La ZAD est partout». ZAD comme la «zone d’aménagement différée» où doit être construit l’aéroport, rebaptisée «zone à défendre» par ses détracteurs. L’acronyme est devenu une signature pour les 150 opposants au projet qui occupent illégalement l’espace de 2000 hectares dédié à l’aéroport et en sont régulièrement expulsés par les forces de l’ordre. Pour la plupart d’entre eux, des jeunes radicaux, issus des mouvements anarchistes libertaires, qui disposent d’importants relais sur Internet.

«La vraie violence, c’est de détruire des maisons»

Certains soutiens au mouvement n’hésitent d’ailleurs pas à publier sur le Web le récit de leurs «sorties punitives» contre le PS. Comme celle qui a visé la permanence de Besançon, dans la nuit du 30 au 31 octobre: «Au total, trois tags ont été inscrits sur le local: «ZAD vaincra», «Stop AyraultPorc» et un «A» (symbole anarchiste, NDLR). En plus de cela, nous avons également fracassé trois vitres de la permanence à l’aide de trois gros parpaings: pour l’une, le pavé est parti si vite qu’il a traversé la vitre et laissé un gros trou au milieu. Les deux autres ont été littéralement explosées», raconte un activiste sur un blog.

Les responsables de la ZAD, qui se décrit comme un mouvement non-violent, cautionnent-ils ces actes de vandalisme? «Nous ne les téléguidons pas, mais nous ne les condamnons pas non plus», résume Gaël, porte-parole du collectif. «Au moment où les expulsions ont démarré à Notre-Dame-des-Landes, à la mi-octobre, nous avons lancé un appel à des actions de solidarité. Cela peut être un paysan qui décide de tracter en notre faveur sur son marché. D’autres peuvent considérer que le PS est responsable et taguer leurs locaux… Mais la vraie violence, c’est celle qui consiste à transformer des hectares de forêt en aéroport et à détruire des maisons», ajoute le jeune homme, qui se décrit comme «anticapitaliste» et «antiautoritaire».

Au PS, l’agacement monte contre ces «actions concertées». «Aucune pseudo-cause ne peut justifier de tels actes de vandalisme politique», juge David Assouline. «Il doit y avoir maintenant une réaction énergique pour arrêter là cette dérive qui constitue une atteinte insupportable à la démocratie». Le PS a systématiquement déposé plainte auprès de la police ou de la gendarmerie. À Paris, où les dégradations se sont étendues jusqu’aux murs des stations de métro Solferino et Assemblée-Nationale, l’enquête a été confiée au service de l’investigation transversale (SIT) de la Préfecture de police. Aucun suspect n’a été arrêté pour le moment.

Leur presse – Le Figaro.fr, 08/11/2012 à 19h50

Une enquête préliminaire ouverte sur des dégradations de locaux PS à Paris

PARIS (Sipa) — Une enquête préliminaire a été ouverte le 23 octobre sur des dégradations visant les locaux de la fédération parisienne du Parti socialiste, ainsi que plusieurs sections d’arrondissement et permanences d’élus, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Paris. Ces faits sont reliés à une vague de vandalisme visant les locaux du PS un peu partout en France depuis la mi-octobre et revendiqués par des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).

L’enquête a été ouverte après le dépôt d’une première plainte pour des dégradations commises dans la nuit du 21 au 22 octobre contre la permanence de la députée Fanélie Carrey-Conte dans le XXe arrondissement. D’autres actes de vandalisme ont depuis été perpétrés contre la fédération départementale, située dans le XIe arrondissement, les sections des IIIe, Ve et VIe arrondissements et la permanence du député Patrick Bloche, dans le XIe.

Neuf plaintes ont été déposées à ce jour. L’enquête a été confiée au service d’investigation transversal (SIT) de la préfecture de police de Paris. D’après les informations recueillies par Sipa, des fédérations ou sections locales ont déjà été prises pour cible à Angers, Arles, Bordeaux, Brest, Dijon, Douarnenez, La Rochelle, Limoges, Rennes et Tulle.

 Leur presse – Le Nouvel Obs (SIPA), 08/11/2012 à 19h50

Nantes/Nddl : premières prises de distance avec les dégradations de locaux du PS

Les récits détaillés et mis-à-jour des journées de résistance de la ZAD aux expulsions des 7, 8 et 9 novembre 2012

[ZAD de NDdL] Barricades et affrontements ce mardi 30 octobre 2012 – Actions solidaires à Rennes, Brest et Tours

Communiqué de presse 30/10 10h30 …on est toujours là !

Ce matin, depuis 8 h, des centaines de gardes mobiles tentent d’expulser les habitant-e-s du lieu-dit la Saulce à Notre Dame des Landes et rencontrent une résistance déterminée de la part de dizaines de personnes, certaines installées dans des cabanes dans des arbres, d’autres derrière des barricades construites pendant le week-end sur la D81*.

Au moins trois opposant-e-s ont été blessés par des tirs de flash-ball ou de grenades assourdissantes lors des charges. “Je constate qu’encore une fois, la république utilise des armes offensives pour mater la résistance” déclaré Gaël, présent sur place lors des charges. Contrairement à ce qui a pu être annoncé, le Sabot, lieu de maraîchage occupé collectivement lors d’une manifestation le 7 mai 2011 ainsi que les lieux environnants et notamment les Cent Chênes et le Far West ne sont pas expulsés.

Ce mardi, le COPAIN 44 (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles Indignées par le projet d’aéroport) a appelé à rejoindre le Sabot pour participer à cette lutte contre la destruction des terres. Plus de deux cent personnes et des tracteurs sont déjà présentes devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes, et vont essayer de rejoindre le Sabot.

* »Ils nous jettent à la rue, donc on assume et on l’occupe ! En occupant la route, on créé un moment éphémère dans cette lutte contre l’aéroport Grand ouest. Un moment de rencontre pour celles et ceux qui participent à cette lutte, un moment pour montrer que même si des maisons sont expulsées et détruites, ainsi que des jardins collectifs et des potagers, cela n’entame en rien notre détermination. » annonce un texte écrit ce week-end à l’occasion de la construction des barricades sur la D81.

« Contrairement aux déclarations du sous préfet, M. Lapouze, annonçant le mouvement de résistance à Notre Dame des Landes ’fini’, nous sommes de plus en plus nombreuses et nombreux à nous engager pour la protection de ce magnifique bocage, et plus généralement pour lutter contre la logique sous-jacente à ce type de projet. Pendant tout le week end, des centaines de personnes sont arrivées pour apporter leur soutien, nourriture, vêtements, et matériel, pour participer à cette lutte et pour s’installer pour les semaines et les mois à venir. » a déclaré Camille Giloin, 34 ans.

Une manifestation de réoccupation est d’ores et déjà prévue samedi 17 novembre au départ d’un bourg proche de la ZAD.

Contact presse :  06 65 67 76 95 / zad@riseup.net

Le fil-info de ce mardi 30 octobre 2012 constamment mis-à-jour 

Toutes les infoshttp://zad.nadir.org/

Notre-Dame-des-Landes : nouvelle opération d’évacuation des opposants

Les forces de l’ordre ont lancé mardi matin une nouvelle opération pour faire évacuer les opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes a constaté un photographe de l’AFP.

Quatre gendarmes ont été légèrement blessés selon la préfecture, lors de la troisième vague d’expulsions de maisons et terrains occupés illégalement. Les militants anticapitalistes de la « zone à défendre » ont indiqué pour leur part dans un communiqué qu’au moins trois opposants avaient été « blessés par des tirs de flash-ball ou de grenades assourdissantes lors des charges ».

« Ces interventions se sont déroulées face à des opposants très déterminés dont le nombre a notablement augmenté ce week-end, suite aux nombreux appels relayés sur les sites Internet. Les forces de l’ordre ont dû faire face à de violentes attaques par jets de projectiles et éloigner les groupes d’assaillants par l’usage de lacrymogènes », indique le communiqué de la préfecture de Loire-Atlantique. « La déconstruction des squats se poursuit sous la protection des forces de l’ordre », poursuit le texte. Cette opération, rappelle la préfecture, « est rendue nécessaire pour permettre les travaux préparatoires prévus début 2013 (défrichements, déplacements des premières espèces, diagnostics archéologiques, premiers travaux de desserte routière) ».

Les forces de l’ordre ont eu recours aux grenades explosives, des grenades à poivre, ainsi que des lacrymogènes, a-t-on constaté de même source. Un hélicoptère survole la zone en permanence. Après de vifs affrontements, allant jusqu’au corps à corps, une pause s’est instaurée peu avant 8 h 30, les forces de l’ordre semblant attendre l’arrivée de renforts. Les deux camps se faisaient face à moins de 200 mètres.

TRANCHÉES ET BARRAGES

L’annonce de cette évacuation avait filtré dès lundi soir. En prévision de cette opération, les opposants, qui tentent de ralentir les opérations d’expulsions entamées il y a deux semaines, avaient creusé ces derniers jours des tranchées et érigé des barrages pour ralentir la progression des forces de l’ordre, avec notamment des arbres coupés en travers des voies d’accès. Des feux, notamment de palettes, avaient également été allumés.

A l’appel de plusieurs organisations agricoles, un rassemblement était prévu mardi matin au Sabot, également lieu de cultures maraîchères, en soutien aux agriculteurs menacés par le projet de nouvel aéroport.

Leur presse – Le Monde.fr (AFP & Reuters), 30/10/2012 à 12h29

Quelques vidéos des barricades et affrontements de ce mardi 30/10/2012:

Lire un témoignage d’un.e ZADist sur la terreur étatique et les violences des porcs policiers durant cette journée

Des actions solidaires avec les occupant.e.s de la ZAD de ces derniers jours:

[Brest] Soutien à la lutte de NDdL

Ce matin, on pouvait voir dans Brest quelques banderoles et tags de soutien aux camarades qui luttent contre l’aéroport et contre l’occupation militaire de la ZAD…

Depuis 40 ans, les habitants et les habitantes de Notre Dame des Landes luttent contre la construction d’un aéroport sur leurs terres. Ce projet, commandé par le Parti Socialiste et dont la construction est déléguée à l’entreprise Vinci, condamne plusieurs communes au bétonnage pour le seul intérêt de quelques capitalistes.

En ce moment, Notre Dame des Landes est assiégée par les forces de l’ordre qui expulsent les habitant-e-s de la zone où doit être construit le futur aéroport : la ZAD, « Zone d’Aménagement Différé », ou plutôt Zone A Défendre. Toutes les maisons situées sur la zone sont détruites, les déplacements de tou-te-s les habitant-e-s contrôlés.

Malgré cette occupation militaire, les habitant-e-s et les opposant-e-s continuent de résister et appellent à une manifestation de réoccupation des terres le 17 novembre prochain.

Devant le silence médiatique, nous avons tenu à afficher notre solidarité en accrochant des banderoles dans la ville.

A bas l’aéroport et le monde qui va avec !

Source: Indymedia Nantes, 30 octobre 2012 

Tours : La ZAD est partout ! Préambule

Préambule…

Bibibibiiiiip !
Samedi 27 octobre … STOP … Une banderole sur la mairie de Tours … STOP

… Préambule à l’action de mercredi prochain … STOP … SOLIDARITÉ avec TouTEs les Zadistes … STOP … VINCI-PS POurriS …STOP … LA ZAD EST PARTOUT !

Fin du message intercepté sur les ondes de RadioRageToursCircus

Source: Indymedia Nantes, 29 octobre 2012

[Rennes] Toujours déterminé-e-s contre l’aéroport et son monde

Vendredi 26 octobre 2012. Comme une semaine auparavant, nous nous sommes retrouvé-e-s une bonne centaine devant la mairie de Rennes pour manifester notre rage à voir les habitant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes chassé-e-s à grand coup de keuf, à imaginer le bocage bétonné pour ce projet d’aéroport, pour l’accélération des flux de marchandises humaines et matérielles, pour faire de la thune et du pouvoir, toujours.

Alors nous avons parcouru les rues du centre-ville de Rennes et tracé quelques tags de ci de là pour signifier notre opposition à ce projet d’aéroport et au monde qu’il symbolise. Nous n’avons pu nous empêcher de venir de nouveau rendre visite au local du Parti Socialiste et salir leur façade comme ils et elles salissent le monde par leur simple existence.

Tout cela reste très symbolique c’est sûr. Mais nous tenions à manifester notre solidarité avec les zadistes qui résistent encore et toujours à l’envahisseur et notre haine contre les dominant-e-s qui prétendent imposer un pouvoir « socialiste » et des projets capitalistes « écolos ».

Retrouvons-nous vendredi prochain (2/11/2012) à 18h30 devant la mairie de Rennes pour continuer d’affirmer notre opposition à ce projet d’aéroport et au monde qui va avec.

La ZAD est partout !

Source: Indymedia Nantes, 28 octobre 2012

Voir l’agenda des actions décentralisées de soutien à la ZAD à venir

[NDDL] Résistance aux expulsions de la ZAD et attaques solidaires contre le PS, Vinci et autres entreprises destructrices

Le local du PS tagué et recouvert de peinture rose à Limoges dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 octobre 2012:

La fédération PS de la Haute-Vienne taguée en rose

La fédération PS de la Haute-Vienne, située boulevard de la cité a été entièrement recouverte de rose dans la nuit de dimanche à lundi. Des dégradations découvertes ce matin et qui n’ont, pour l’instant, pas donné lieu à une plainte au commissariat de police.

« C’est la première fois que de tels faits sont commis sur la permanence » nous indiquait-on. Le ou les auteurs ont également inscrit à la bombe « Expulsons les socialistes ».

Un acte fermement condamné par la fédération locale de l’UMP, ce lundi matin, via un communiqué :

« L’UMP de la Haute-Vienne, trop souvent victime de tels faits, rappelle que les permanences des partis politiques sont les premiers instruments nécessaires à l’expression de la démocratie et qu’à ce titre elles doivent être respectées. »

Leur presse – Le Populaire.fr, 22/10/2012 à 10h29 via Brèves du Désordre

Futur aéroport de Nantes : guérilla sur le web

Le bureau du procureur voit s’accumuler plaintes et signalements depuis le début de l’opération menée à Notre-Dame-des-Landes.

Une poignée d’opposants radicaux tente d’envenimer la situation. Après les tags visant Jean-Pierre Fougerat, député-maire PS de Couëron, de nouvelles intimidations suscitent l’indignation de la population.

Le local du parti socialiste à Rezé a été vandalisé dans la nuit de lundi. Des faits similaires sont déplorés à Rennes et à La Roche-sur-Yon.

« Un climat de petite violence, détestable et inadmissible, s’installe », s’inquiète une source proche du dossier. Publication vendredi d’une liste « de sociétés collabos », les hôtels ayant accueilli les forces de l’ordre qualifiés de « porcheries »… « C’est un appel à peine masqué à des exactions » pointe un représentant de l’État.

Force est de lui donner raison. Et de partager quelques craintes. « Notre rage n’est pas aménageable ! » ose un militant extrémiste sur un site complaisant envers les taggueurs ayant sévi à Couëron

Leur presse – Presse Océan.fr, 24/10/2012 à 10h34

Des attaques solidaires contre les locaux du PS ont également eu lieu à Paris et à Poitiers.

REPORTAGE-Scènes de « guérilla rurale » à Notre-Dame-des-Landes

Des militants s’opposent au projet d’aéroport

Ils convergent de toute l’Europe

Affrontements sporadiques dans les champs

NOTRE-DAME-DES-LANDES, Loire-Atlantique 25 octobre (Reuters) – D epuis plus d’une semaine, les champs boueux de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) sont le théâtre d’une « guérilla rurale » entre les opposants au projet d’aéroport et quelque 500 gendarmes et policiers, déployés pour sécuriser la démolition d’une dizaine de maisons occupées illégalement depuis plusieurs années.

Les tirs de gaz lacrymogènes des forces de l’ordre répondent ainsi épisodiquement aux jets de projectiles dont ils sont la cible de la part de ces 150 à 200 militants anticapitalistes, qui convergent de toute l’Europe depuis des semaines pour combattre « ce projet d’aéroport et le monde qui va avec », selon le résumé de l’un d’entre eux.

Parmi leurs récents faits d’armes, ces derniers ont réussi à pirater localement les ondes du 107.7 FM – réservées aux radios autoroutières du groupe Vinci, concessionnaire du futur équipement – pour y diffuser leurs informations. Ces militants radicaux ont aussi fait tomber des arbres au milieu des routes pour entraver le passage des engins de chantier et des véhicules de gendarmerie.

« Il n’est pas question de rivaliser avec toute leur armée, mais de les ennuyer le plus possible », explique Christelle, une squatteuse arrivée il y a deux ans sur la « zone d’aménagement différé » (Zad) du futur aéroport, qu’elle et les autres opposants ont rebaptisée « zone à défendre ».

VISAGE MASQUÉS

Si certains de ses camarades évoluent le visage masqué par des T-shirts ou des écharpes, c’est pour se prémunir du « fichage généralisé » et des « risques juridiques » qu’ils encourent, explique la jeune femme. « La préfecture cherche à criminaliser le mouvement pour mieux le réprimer », dit-elle.

Sept opposants ont ainsi déjà été placés en garde à vue depuis le début des expulsions, le 16 octobre dernier. L’un d’eux a notamment fait l’objet d’une convocation devant la justice en janvier 2013 pour « participation à un attroupement armé », dit la préfecture de Loire-Atlantique.
Tous rejettent sur l’Etat la responsabilité des « violences » dont ils sont accusés, et rejettent l’appel au calme lancé par le préfet.
« Sous l’Occupation, ce sont les résistants qu’on traitait de terroristes », dit François, un cuisinier de 24 ans.
« On ne leur lance que des épis de maïs et des carottes », affirme Julien, 31 ans, arrivé sur la Zad il y a dix jours en provenance de Toulouse, où lui et sa compagne ont pris part à une « lutte » similaire contre l’expulsion d’un « centre social auto-géré ».
Les forces de l’ordre, de leur côté, disent avoir été la cible « de pierres, de bouteilles et de cocktails molotov », d’après la préfecture.

Ces squatteurs, qui occupaient des fermes et terrains rachetés par les pouvoirs publics ou Vinci, ont reçu ces derniers jours le soutien de paysans locaux, opposants historiques à l’aéroport et pas encore expulsables de leurs terres. Tenants d’une ligne plus modérée, ces derniers les approvisionnent en nourriture ou les hébergent dans leurs granges.

Selon la préfecture, les expulsions de ces squatteurs se justifient par l’imminence des travaux préparatoires à la future desserte routière de l’aéroport, qui doivent démarrer en janvier prochain. Ceux de l’aéroport à proprement parler doivent débuter en 2014, pour une mise en service en 2017.

La construction et la concession de l’équipement, situé à 30 km au nord de Nantes, ont été confiées au groupe Vinci, qui évalue son coût à 560 millions d’euros. Il en déboursera 320, le reste étant payé par l’Etat (125,5 millions d’euros) et les collectivités locales (115,5 millions d’euros).

Le projet, dont les écologistes, le MoDem et le Parti de Gauche réclament l’abandon, est porté par l’Etat et soutenu par les élus socialistes locaux, dont le Premier ministre et ancien député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault.

Leur presse – Les Echos.fr (Reuters – Guillaume Frouin), 25/10/2012 à 10h43

Quelques vidéos des affrontements de ces derniers jours sur le site de Notre-Dame-des-Landes:

Vidéo de la manif solidaire avec la ZAD à Nantes le 20/10/2012 dernier:

Pour finir, un court-métrage publié à l’origine sur Vimeo par le groupe GROIX:

Reportage à diffuser sans modération sur la résistance aux expulsions sur la ZAD, avec un témoignage vibrant et poignant d’une habitante de la ZAD !

[Rennes] « La THT passera pas comme ça, la lutte continue! » – Nuit du 29 au 30 septembre 2012

Salut EDF !

une petite participation de plus à la lutte antinucléaire en cours…

Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 septembre, des locaux d’EDF à Rennes ont reçu une petite visite.

Quelques vitres ont été brisées à l’aide de boulons de pylônes et quelques-uns déposés à l’entrée puis des messages ont été laissé sur place : « la THT passera pas comme ça, la lutte continue ! » et « ligne Cotentin-Maine, RTE reprends tes boulons! ».

Bon courage à ceux et celles qui persistent malgré l’avancée de la ligne.

Source: Indymedia Nantes, 3 octobre 2012 à 13h18