[Grèce] ‘Nouvelles’ antifascistes d’avril-mai 2013

Le 26 Avril 2013, des camarades ont tenu leur troisième manif à moto antifasciste à Kavala:

Dans la ville d’Igoumenitsa, des néo-nazis menacent régulièrement avec des armes, et installent des drapeaux de leur parti pour répandre leur poison dans la communauté locale. Le 8 mai, un drapeau d’Aube dorée a été arraché par des antifascistes, qui ont pris le soin de le brûler, et ont également envoyé leurs salutations combattantes aux antifascistes à Agrinio.

igoumenitsa

Le 3 Avril 2013 à midi dans le centre d’Agrinio, deux membres d’Aube Dorée, Spyros Floroskoufis et Giorgos Koutroubas ont attaqué un antifasciste de 17 ans en utilisant une matraque télescopique et une planche de bois avec des clous.

Le 7 mai à l’hôpital d’Agrinio quelques camarades sont tombés sur Floroskoufis, un voyou de la branche locale d’Aube dorée, et ils ont immédiatement attaqué ce fasciste qui a déjà perpétré de nombreuses attaques racistes et paramilitaires dans la région. A environ une dizaine cette nuit, le député d’Aube Dorée Konstantinos Barbarousis avec son fusil à la main, ainsi que Spyros Floroskoufis et au moins quatre autres voyous ont pris d’assaut des restaurants, bars et cafés de la ville à la recherche d’antifascistes. Une fois avoir perturbés et terrifiés les gens qui se trouvaient dans les magasins à ce moment-là, ils sont allés au parc municipal, où ils ont commencé à chercher avec des lampes dans l’obscurité. On raconte que depuis quelque temps les fascistes ont été accompagnés par la police à motos Dias et une jeep de la police des unités de prévention du crime Opke. Tout cela s’est passé, même si c’était connu, dans cette ville plutôt petite, que déjà un rassemblement spontané d’environ 100 antifascistes et des jeunes était en cours ailleurs, sur la place principale de Dimadi.

Le 8 mai, en réponse à l’intimidation des bâtards d’Aube dorée, près de 150 antifascistes ont organisé une manifestation nocturne dans les rues principales d’Agrinio, tenant une banderole qui disait «le fasciste Barbarousis est armé et terrorise les gens» et scandant des slogans militants.

poreksqdo

Traduit de l’anglais en collaboration avec Contra-info

[Etats-Unis] Sabotage ferroviaire en solidarité avec les résistants du Grand Jury – Oregon, nuit du 1er au 2 mai 2013

SabotageTard dans la nuit du 1er mai, nous avons saboté une ligne ferroviaire dans l’Oregon centrale pour interrompre le flux de marchandises. Le Capital dépend plus que jamais de la métropole, du flux constant de produits, de services, de capitaux, d’informations et toute interruption de ce flux est une petite victoire. Nous avons fait cette action en solidarité avec tous ceux qui font face aux enquêtes, à l’emprisonnement et à la répression dans le Nord-Ouest.

Comme nous devenons plus dangereux, le danger l’est aussi bien pour nous, mais nous n’allons pas battre en retraite devant ceux qui veulent nous contrôler. Nous avons fait cette action en connaissant très bien l’ampleur de la répression politique dans le Nord-Ouest du Pacifique actuellement. Non pas parce que nous voulons montrer notre refus de nous soumettre ou notre rage  à l’État; à eux, nous n’avons rien à leur dire. Nous avons agi parce que notre amour pour nos compagnons dépasse de loin notre peur de la répression, et parce que l’amour est une action, pas un sentiment.

Cette action a été rapide et facile. En utilisant du fil de cuivre avec les extrémités dénudées, nous avons enveloppé les deux extrémités du fil autour du rail et enterré la section du milieu. Cela envoie un signal parasite lorsqu’il y a un train sur les rails, ce qui retarde tout autre mouvement jusqu’à ce que le blocage soit désactivé.

En solidarité avec ceux qui résistent au grand jury, ceux qui sont sous le coup d’enquête, et ceux qui, face aux médias et  aux enquêtes de police massives, arrivent quand même à apporter un peu de destruction dans les rues de Seattle.

De AnarchistNews, 02/05/2013 à 21h04 – En collaboration avec Contra-info

[1er mai en Allemagne] Tours d’horizon des manifs et actions directes à Frankfort, Hambourg et Berlin

A Franckfort, une marche des fascistes du NPD était prévue en ce premier mai. La mobilisation antifasciste ne s’est pas fait attendre et des milliers de manifestant.e.s ont pris les rues afin de la saboter. Pour un militant antifasciste, c’est la première fois depuis 2002 que la marche néo-nazie n’a pas pu avoir lieu, malgré que les flics aient tout tenté pour qu’elle ait lieu. Les antifascistes évoque une répression d’une rare violence, et dénombrent 56 personnes blessées (essentiellement lié à l’utilisation massive de gaz au poivre), 4 personnes ont été hospitalisées dont deux pour fracture du bras.

22665462,19350318,dmFlashTeaserRes,IMGL4423+Kopie

L’objectif d’empêcher la marche du NPD est atteint. Par ailleurs, à Hanau, plus de 150 néo-nazis ont pu marché dans la ville: la police étant débordé, les antifascistes ont attaqué leur cortège. Des affrontements entre fascistes et jeunes migrants ont eu lieu un peu plus tôt dans la journée.

Au final, il y a eu une trentaine d’arrestations parmi les les antifascistes.

La police justifie la répression en partie par rapport à des actes de vandalisme perpétrés la veille du 1er mai:

Dans la nuit du mardi 31/04 au mercredi 01/05/2013 à Roedelheim, plusieurs banques de la caisse d’épargne ont eu leurs vitrines brisées, une voiture a été également vandalisée. Plusieurs tags et faits destructions ont été constatées dans le secteur.

Traduit librement de la presse allemande (Frankfurter Online.de), 02/05/2013

A Hambourg:

Le rassemblement avait lieu en début de soirée à la gare Altona et les affrontements ont débuté immédiatement. Les flics se sont fait attaquer à coups de bouteilles, de pétards et quelques bleus ont été blessés. La police anti-émeute a utilisé canons à eau et gaz lacrymos. Les organisateurs ont rapidement appelé à la dispersion.

Sous la devise «Le prolétariat n’a pas de patrie« , environ 1.400 participants se sont rassemblées devant la « Rote Flora« , avant de partir vers la gare Altona. Des escouades anti-émeute accompagnaient le cortège. Peu de temps après le départ, il y a eu des incidents avec des jets de pétards et des bouteilles. Les fonctionnaires ont été attaqués depuis des appartements d’immeubles avec des pierres, indique le porte-parole la police d’Hambourg.

Certaines personnes ont scandé: « Tout Hambourg déteste la police« . On pouvait lire sur les banderoles du cortège anticapitaliste « Contre l’exploitation et l’oppression » ou encore « Combat l’impérialisme dans chaque pays ».

Pour ce 1er mai, 1600 policiers étaient mobilisés, et dans un premier temps 8 manifestants ont été arrêtés pour ‘vandalisme’.

Plus tard dans la soirée, plusieurs foyers d’incendies ont nécessité l’intervention des pompiers aux alentours du centre militant « Rote Flora », où se déroulait « la Nuit de Walpurgis »: deux personnes ont été arrêtées.

Traduit librement de la presse allemande (Frankfurter Online.de), 01/05/2013

A Berlin

Tard dans la soirée du 1er mai, environ 40-50 personnes sont parties en manif sauvage éclair depuis la rue Karl Marx à Neukölln. Les vitrines d’une banque ‘Santander’ et d’un magasin ‘H&M’ ont été explosées, permettant au prolétaire de se servir dans le magasin de fringues. De plus, un tag ‘souviens-toi de Savar‘ a été inscrit sur la façade, en mémoire aux ouvriers du textile de Savar, village du Bangladesh, où le 24 avril dernier 304 d’entre eux ont perdu la vie lors de l’effondrement d’un bâtiment.

Des barricades ont été montés à travers les rues avec des matériaux de construction. Une banque de la filiale ‘Rossmann’ a même reçu quelques pierres, avant que la foule disparaisse dans la nuit.

Traduit librement de l’allemand de linksunten.indymedia.org, 02/05/2013 à 20h45

Un black bloc anticapitaliste réunissant 500 personnes ont manifesté ce 1er mai: attaques de banques et de flics notamment…

Un compte-rendu de la manif en allemand sur indymedia linksunten

Quelques images et traces de la manif (du tagesspiegel.de):

2-format35 (1) 2-format35 (2) 2-format35 (3) 2-format35 (6) 2-format35 (7) 2-format35 (8) 2-format36 (1) 2-format35 (10) 2-format36

2-format36 (2) 3-format35 (1) farbanschlag2_42194827

Le 1er mai s’est prolongé à Berlin

Dans la nuit du 2 au 3 mai 2013, des attaques à la peinture et avec des pierres ont visé plusieurs édifices dans Berlin: les vandales ont agi dans les secteurs de Steglitz, Locust Valley, Lichtenberg, Pankow et rue de la reine Elizabeth à Charlottenburg. 

farbanschlag3_42194727

‘Berlin Job Center’ , le siège du SPD (soce’dém’), entre autre, en ont fait les frais.

Le "Job Center" de Charlottenburg

Le « Job Center » de Charlottenburg

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Le Centre d’emploi à Lichtenberg a été bombardé de pierres, de peinture et des tags longs de plusieurs recouvraient la devanture. Malgré qu’un citoyen ait alerté les flics, personne n’a été arrêté.

le "job center" de Lichtenberg

le « job center » de Lichtenberg

A noter qu’une personne a été arrêtée lors de l’attaque du pôle emploi à Charlottenburg. Elle a été interpellée par les flics avec un sac rempli de pavés. Concernant les autres attaques, les vandales s’en sont sorti.e.s sans problème.

Sabotage ferroviaire

Par ailleurs, dans la nuit de mercredi à jeudi, des câbles de la S-Bahn ont été incendiés. Le trafic ferroviaire entre Potsdam et Berlin a été fortement perturbé jeudi, avant d’être rétabli en fin de journée. La police soupçonne les milieux autonomes d’extrême-gauche et anarchiste.

reparatur-s-bahn_42189727 anschlag-bahn_42189627

Traduit librement de la presse allemande – bz-berlin.de, 03/05/2013 à 11h51

Des photos du 1er mai à Stuttgart et Berlin

[Québec] Des commerces de luxe du quartier Hochelaga-Maisonneuve vandalisés – Montréal, 1er mai 2013

HOCHELAGA-MAISONNEUVE

Des actes de vandalisme commis dans le quartier

Pendant que la manifestation anticapitaliste annuelle battait son plein, mercredi soir, dans le Vieux-Montréal, des vandales s’en sont donné à coeur joie dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.

Dans un premier temps, vers 18h30, des suspects ont tenté d’incendier le commerce de location d’autos et de camions Jean Légaré, situé au 3035, rue Hochelaga.

La police confirme qu’au moins un engin incendiaire a été projeté contre l’une des vitrines du bâtiment, qui ne s’est toutefois pas fracassée.

Aucun suspect n’a été arrêté en lien avec cet événement.

Quelques heures plus tard, en fin de soirée, des suspects ont vandalisé la façade de plusieurs condos et commerces de la place Valois avec de la peinture jaune.

Hoch'

Située à l’angle des rues Valois et Ontario, la place Valois a été inaugurée en 2007 et comprend des commerces au rez-de-chaussée, des habitations aux étages supérieurs et une vaste place publique.

Des commerçants du secteur sont d’avis que ces actes disgracieux sont directement liés à la manifestation anticapitaliste qui a eu lieu quelques heures plus tôt dans la métropole.

«On le sait, les immeubles à condos sont souvent ciblés et certains commerces de la place Valois offrent des produits un peu plus dispendieux, luxueux, a dit une commerçante. Il y en a qui voient l’endroit [la place Valois] comme un symbole capitaliste dans le secteur.»

Des témoins ont affirmé avoir vu trois suspects prendre la fuite en courant après avoir tapissé les murs de peinture.

Là encore, aucune arrestation n’a été effectuée par les policiers.

Leur presse – Journal de Montréal (Maxime Deland/Agence QMI), 02/05/2013 à 21h11

[1er Mai à travers le monde] Emeutes à Seattle (USA) et à Santiago (Chili)

[Etats-Unis] Emeute à Seattle:

A Seattle (USA), la manifestation du 1er mai, à laquelle des milliers de personnes ont participé, a fini en affrontement à la tombée de la nuit de ce mercredi 1er mai. Plusieurs manifestants ont attaqué les flics par des jets de projectiles, ces derniers ayant répondu avec des grenades assourdissantes et gaz lacrymos.

La police de Seattle a déclaré qu’un policier avait été blessé par un jet de pierre.

Plusieurs magasins et hôtels ont vu leurs devantures vitrées partir en éclats, dont H&M et Sun Liquor. Une pharmacie a également été attaquée.

L’année dernière, les anarchistes ont cassé des fenêtres de devantures de magasins, y compris Niketown, ainsi que des véhicules et utilisé pétards et fumigènes. Les manifestants ont également cassé les vitres et la porte d’un bâtiment fédéral.

Des appels à manifester ont été publiés sur plusieurs sites anarchistes (1 & 2), et de nombreux manifestant.e.s revendiquaient haut et fort leurs idées anti-capitalistes et anti-étatiques.

Au total, 17-18 personnes (selon plusieurs sources) ont été arrêtées.

130502_maydayseattlecopprotester.photoblog600

130502081807-may-day-seattle-horizontal-gallery Screen Shot 2013-05-01 at 8.45.06 PM

La vitrine du magasin 'sun liquor' après le passage des manifestants

La vitrine du magasin ‘sun liquor’ après le passage des manifestants

628x471

Quelques vidéos des affrontements de la manif du 1er mai:

vidéo CNN

vidéo de KomoNews

vidéo du Belfast telegraph

Par ailleurs, ce 1er mai était aussi une journée de mobilisation contre la criminalisation des sans-papiers du dernier projet de loi d’Obama et pour les droits des travailleurs sans-papiers. Plusieurs marches se sont déroulées à travers le pays, qui se sont terminées sans incidents.

 Traduit librement de la presse américaine (photos prise sur plusieurs sites), 1-2/05/2013

_____________________________________________________________________________

[Chili] Emeute à Santiago:

A Santiago au Chili, la manifestation du 1er mai a rassemblé environ entre 15000 et 25000 personnes et est rapidement partie en émmeute. Tout a commencé lorsqu’un groupe d’une trentaine d’encapuchados, placé en fin de cortège, ont vandalisé et arraché le mobilier urbain, à construire des barricades dans les rues avec panneaux de signalisation et poubelles. Un arrêt de bus a été entièrement brûlé.

Les flics sont rapidement intervenus en utilisant gaz lacrymos et canons à eau. Les affrontements, qui se sont déroulés en grande partie dans les grandes rues commerçantes du centre-ville, ont fait 19 flics blessés, dont 2 gravement à l’acide et un autre par un jet de pavé.

Plusieurs magasins ont été pillés et incendiés.

Selon la police, plus de 1000 personnes ont participé aux affrontements, qui se sont soldés par 60 arrestations.

la-foto7-630x470 la-foto2-630x470 la-foto3-630x470

detenidos_en_el_dia_del_trabajador

Traduit librement de la presse chilienne, 01-02/05/2013 via Anthropologie du présent

A Montréal (Québec), les flics ont arrêté plus de 300 manifestant.es anticapitalistes

Par ailleurs, des affrontements se sont également déroulées ce 1er mai à Bogota (Colombie), au Mexique (à Chilpancingo et à Oaxaca), à San José (Costa Rica)

[Grande-Bretagne] Attaque d’une entreprise de sécurité à Bristol

Pas de paix pour les défenseurs de la société de consommation.

Leur sécurité = une fois de plus une plaisanterie.

Notre dernière cible était la société de vigiles ‘Avon et Somerset’, à Fishponds Rd, ​​nous avons cassé la moitié de la vitrine et attaqué la caméra de vidéosurveillance, laissant un symbole anarchiste tagué sur les lieux. Assez de salopards en uniforme dans nos vies, saccageons les appareils de contrôle.

Force pour l’anti-fasciste d’action Jock Palfreeman, qui est détenue en Bulgarie – amour pour nos camarades, haine pour leurs geôliers.

C’est tout pour le moment.

Traduit de l’anglais de Indymedia UK, 30 avril 2013 à 09h49

[Italie] Témoignage d’un migrant retenu au CIE de Ponte Galeria – Rome, mars 2013

Feu à Ponte Galeria

D. Salut. Lundi 18 février au CIE de Ponte Galeria à Rome est survenue une révolte. Tu peux nous raconter ce qui s’est passé et comment tu as été libéré ?

R. La révolte a éclaté parce qu’ils ont commencé à taper un mec nigérian qui cherchait à résister à son expulsion. Ils l’ont tapé de manière inhumaine. Pour eux nous ne sommes que des numéros. D’autres mecs nigérians ont alors commencé à foutre le bordel pour essayer de le défendre… et de là a éclaté la révolte.

D. D’après beaucoup de journaux, ce ne sont que des nigérians qui se sont révoltés, c’est vrai ?

R. Au départ, comme je disais, c’était les nigérians, mais après les autres aussi ont foutu le bordel, géorgiens, moldaves, marocains, albanais… Nous étions tous ensemble parce que nous vivions tous les mêmes conditions, nous avions tous le même problème : vivre. Ils ont arrêté des mecs nigérians parce qu’ils ont vu sur les vidéos que c’étaient eux les premiers… Après nous nous sommes tous unis et nous avons commencé à allumer le feu, qui s’est diffusé dans tout le centre. Les personnes se sont révoltées parce que de toute façon la situation est difficile ; qui n’est pas passé par Ponte Galeria ne peux pas s’imaginer ce que signifie y vivre. C’est insupportable, une vie qu’il n’est pas possible non plus de raconter.

D. Il y a donc eu cette révolte avec le feu. C’est la première que tu as vécu ? Depuis combien de temps es-tu à Ponte Galeria ?

R. j’y suis resté un mois. Les choses de ce genre ont déjà eu lieu deux ou trois fois, toujours avec le feu, car l’unique chose que peuvent faire les détenus pour exprimer leur rage est d’allumer des feux. Cette fois le feu s’est diffusé partout, il a pris le plastique (les vitres de plexiglas qui protègent les barreaux, pour empêcher les retenus de s’en approcher). Les flics n’ont pas réussi à intervenir avec la rapidité et la violence habituelles parce qu’il y avait des journalistes présents ce jour-là… Ils devaient être trop pris à se faire interviewer, qui sait. En plus ils ont dû attendre les docteurs pour soigner le mec nigérian qui devait être expulsé, ils l’avaient tapé fort…

D. Qu’est-ce qui a brûlé à part les panneaux de plexiglas ?

R. Les fils qui connectent les caméras de vidéo-surveillance… La structure n’a pas été rendue inutilisable, mais le système de contrôle ne fonctionne plus.

D. Tu me racontais que cette fois, à la différence d’autres, quelques heures après la révolte la police, la nuit, s’est trouvée en difficulté…

R. La police s’est mise en poste en pleine nuit, et nous a contraints à dormir lumière allumée pour pouvoir mieux contrôler si nous nous levions ou si nous tentions de nous échapper. Ils ont été contraints à rester tout le long du périmètre du centre, comme ils ne le font jamais de nuit.

D. A cause des dommages causés au système de surveillance ils ont vidé le CIE.

R. Oui, ils le vident entre transferts dans d’autres centres, expulsions, et personnes qui ont été libérées parce qu’elles n’ont pas été identifiées. Cependant, neuf mecs ont été arrêtés et quatre ou cinq mis à l’isolement. C’est difficile de comprendre précisément combien ont été transférés, combien expulsés et combien libérés. Au moment de la révolte à l’intérieur nous étions 150, maintenant il n’en reste que 30 ou 40… Je répète, je ne sais pas combien sont sortis au total. Avec moi sont sortis quatre ou cinq personnes.

D. A la différence d’autres révoltes, cette fois ils ne vident pas le CIE parce qu’il est inutilisable…

R. Avec cette révolte nous n’avons pas rendu le CIE moins utilisable qu’avant parce que avant aussi cet endroit était dégueulasse pour y vivre. Avec la crasse qu’il y a, nous étions enfermés dans cet endroit comme dans une cage à poule. Ils nous enfermaient dans les chambres à 21 heures et les ré-ouvraient à 9 heures du matin.

D. T’as raison, ce qui les intéresse c’est seulement les dispositifs de sécurité, les panneaux pour empêcher de s’échapper…

R. Oui c’est vrai, par exemple ce que je te disais qui est arrivé la nuit de la révolte, la lumière allumée pour nous surveiller, est arrivé d’autres fois, est une forme de punition. Quand il y a du bordel, des protestations, des révoltes, ils laissent les lumières allumées jusqu’à deux heures, trois heures du matin. C’est des lumières très fortes que nous ne pouvons pas éteindre et qui nous empêchent de dormir.

D. Ceci, plus qu’une punition est une torture. Les tortures du genre sont diffuses dans certaines prisons… Tu sais si des fois ils utilisent des psychotropes dans la bouffe ? A Turin, beaucoup des prisonniers dans le centre se sentent fatigués et confus après avoir mangé…

R. Non, ici à Rome non, ici ils laissent la lumière allumée et ils essayent de te fatiguer psychologiquement.

D. Évidemment, vu que le CIE de Turin est géré par la Croix-Rouge, ils ont des compétences médicales spécifiques, ils savent utiliser les psychotropes. A Rome je ne sais pas en quoi est spécialisée la coopérative Auxilium qui gère le centre…

R. Eux sont spécialisés dans le tour de clés.

Traduit de ‘Invece’ (mensile anarchico – n°22 mars 2013 – italie) par Sans-papiers ni frontières

[Grande-Bretagne] Stop G8 – Londres, du 10 au 14 juin 2013

Une lutte commune

Ce mois de Juin 2013, les dirigeants du G8 (pays les plus riches du monde) se réunissent en Irlande du Nord. Comme la crise économique fait des ravages, et que la planète brûle, les patrons et leurs politiciens célèbrent les affaires comme d’habitude. Le capitalisme: un système qui tue, exploite et rabaisse la majorité pour le profit d’une minorité.

stopg8-med

Du 10 au 14 juin 2013, nous allons organiser une semaine d’action et d’événements à Londres. Londres est au cœur du capitalisme mondial. Les entreprises, les banques, les fonds spéculatifs, et les milliardaires pillant notre monde ont des noms et des adresses. Ils sont dans les tours de verre de la City, et à huis-clos à Mayfair et à Knightsbridge. Londres est le repère du blanchiment d’argent des dictateurs, la cour de récréation des super-riches. Mais Londres est aussi notre ville. Une ville d’espoir, de résistance et de lutte.

Le capitalisme nous tue. Chômage, coupes budgétaires, et la montée du fascisme en «Occident». La pauvreté, le colonialisme, l’exploitation brutale du «Tiers Monde». La guerre et la famine pour le profit. Les prisons privées, les contrôles de police, la vidéo-surveillance pour nous maintenir dans la peur et nous contrôler. La vie est dépouillée de sens et de beauté, nos rêves et notre dignité sont à vendre.

Ne fais pas semblant de ne pas voir. N’attends pas. Pour nos amis et proches, pour nos communautés, pour notre planète, pour tout ce qu’ils essaient de nous prendre. Le moment est venu. Rassemblons-nous, et battons-nous. Une lutte commune.

Rejoins-nous dans la rue.

network23.org/stopg8

stopg8[at]riseup[point]net

En collaboration avec Contra-info, 30 avril 2013

[Angleterre] A propos de la présence du maire au salon du livre anarchiste – Bristol, 20 avril 2013

[Au-delà de la saine réaction de quelques compagnonNEs, la question demeure tout de même de comment un maire a pu penser qu’il pourrait tranquillement se balader là… et comment il a pu y rester une heure de plus sans autre incident majeur, avant de rentrer se changer (The Telegraph, 22 avril 2013). Ne s’agirait-il pas là d’un énième exemple du possibilisme anarchiste dans ses grandes largeurs/largesses ? Ou comment à force de demander systématiquement des autorisations au pouvoir pour organiser nos initiatives sous prétexte de ratisser plus large et d’ouverture, on finit par accepter en leur sein ses représentants.

Si cela vous dit quelque chose, on se souvient par exemple qu’en août 2012, à la rencontre de l’Internationale des Fédérations anarchistes de St Imier, une crapule malvenue avait aussi été contestée dans un raout anarchiste du même genre, au grand dam de l’assistance : l’ex-adjoint du chef de la police lausannoise Aristide Pedraza]

Le maire de Bristol prend une douche caféinée au salon du livre anarchiste

actualitte.com, mercredi 24 avril 2013 à 12:41

Il a été poussé, est tombé à terre et a reçu du café sur la tête. « Ce n’était pas chaud, je n’ai pas du tout été brûlé » a déclaré avec humour George Ferguson, maire de Bristol, sur la BBC Radio Bristol. L’incident s’est produit samedi 20 avril 2013, en Grande-Bretagne. Cette année, le salon anarchiste du livre de Bristol s’est tenu au Trinity Centre, en plein air.

Un geste inattendu est venu bousculer cette fête. Sans rancune, le maire reste malgré tout partisan de cet évènement : « Beaucoup de gens étaient ravis, il y avait un bon état d’esprit général, sans compter les idiots ».

Ce qui était en revanche prévu : 65 stands, plus de 30 ateliers avec des présentations et des discussions en compagnie d’éditeurs, sur fond de crise économique mondiale. L’entrée était gratuite. Les politiciens en ligne de mire. Le maire n’était apparemment pas spécialement le bienvenu lorsqu’on connaît les motivations des organisateurs : « nous ne voulons pas payer pour la crise ».

Malgré l’incident plutôt amusant, l’évènement organisé par le Book Fair Collective a une ambition sérieuse. Le message est clair sur leur site : « Nous vivons une période dramatique. Les enjeux sont énormes ». Le comité a été créé en 2008 par des personnes se revendiquant anarchistes, dans leur démarche citoyenne et leurs activités.

Le but, en plus de présenter des livres d’hier et d’aujourd’hui, est d’ouvrir des débats, partager des idées et dans la bonne humeur. Il était précisé sur le site du Bristol Anarchist Bookfair qu’il y aurait des jeux et des activités organisées, un espace pour les enfants et un café délicieux. Le maire n’aurait peut-être pas dû passer par là…

Repris de Brèves du désordre

[Egypte] Attaques incendiaires contre le pouvoir et sa police: 12 émeutier.e.s arrêté.e.s – Le Caire, 26-27 avril 2013

Egypte: 12 membres du « Black Bloc » arrêtés devant la présidence

LE CAIRE — La police a arrêté 12 membres du « Black Bloc », un mouvement qui prône la violence contre le pouvoir en Egypte tenu par les Frères musulmans, après une attaque nocturne contre le palais présidentiel au Caire et l’incendie d’une voiture de police, a rapporté samedi l’agence Mena.

« Les forces de sécurité ont arrêté 12 jeunes qui étaient parmi les émeutiers lors des événements vendredi aux abords du Palais présidentiel » à Héliopolis, a indiqué l’agence officielle citant une source des services de sécurité.

1

Des poursuites seront engagées contre les suspects, accusés d’avoir lancé des pierres et des objets incendiaires dans l’enceinte du Palais et d’avoir mis le feu à un véhicule de la police, a précisé cette source.

topelement

Des échanges de jets de pierres ont opposé vendredi soir policiers et membres du « Black Bloc ». Des témoins ont affirmé à l’AFP que la police avait tiré des gaz lacrymogènes pour disperser ces manifestants masqués.

Des vidéos diffusées par la chaîne privée ONTV ont montré un véhicule de la police en feu aux abords du palais.

La télévision officielle a de son côté affirmé que « les affrontements entre la police et les Black Bloc devant le palais ont fait 20 blessés ».

Selon une source de sécurité, trois membres des forces de sécurité, dont deux officiers, figurent parmi les blessés.

Le procureur général égyptien Talaat Abdallah avait ordonné la semaine dernière l’arrestation de 22 membres de ce groupe, accusés de « terrorisme ».

Des manifestants, cagoulés ou masqués, parfois vêtus de noir de la tête aux pieds, sont apparus en janvier au Caire et dans d’autres provinces, se réclamant du « Black bloc », un mouvement prônant la violence et n’hésitant pas à affronter les forces de l’ordre et les Frères musulmans, dont est issu le président Mohamed Morsi.

Sur leur page Facebook, les militants se définissent comme « une génération issue du sang des martyrs » de la révolte de 2011 qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir et se disent des « martyrs en puissance ».

L’Egypte traverse depuis des mois une profonde crise politique émaillée d’affrontements meurtriers entre partisans et adversaires de M. Morsi.

Les environs du palais d’Héliopolis ont déjà été le lieu de tels affrontements, en décembre lorsque des heurts avaient fait dix morts parmi les anti et les pro-Morsi.

Leur presse – AFP, 27/04/2013