[Grèce/Contre le projet minier en Chalcidique] Dégager la société minière et sa milice par tous les moyens – Halkidiki, 12 mai 2013

Grèce : neuf blessés lors d’une manifestation contre un projet de mine d’or

Neuf personnes ont été blessées dimanche au cours d’une manifestation contre un projet controversé de mine d’or en Chalcidique, dans le nord-est de la Grèce, a rapporté l’agence de presse grecque ANA.

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Le projet lancé en 2011 par Hellenic Gold, filiale grecque du groupe canadien Eldorado Gold, suscite l’opposition d’associations qui protestent contre les conséquences qu’aurait la mine sur l’environnement de la Chalcidique, une région boisée et touristique.

Huit hommes de la police anti-émeutes et une militante ont été blessés lors de la manifestation de dimanche, selon ANA, une agence de presse gouvernementale.

Quatre des policiers blessés l’ont été par des tirs, a indiqué une source policière. Trois personnes ont été interpellées à la suite des heurts, selon cette source.

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« Tirer sur des policiers en Chalcidique est une atteinte grave à l’état de droit dans notre pays« , a déclaré dans un communiqué le ministre de l’Ordre public, Nikos Dendias.

Les rassemblements pour réclamer l’arrêt du projet ont commencé depuis que le gouvernement grec a donné en 2011 à Hellenic Gold l’autorisation de commencer à creuser en Chalcidique.

Les opposants considèrent que l’entrée en activité de la mine causerait des dommages irréparables à l’environnement, épuisant et contaminant les nappes phréatiques et polluant la région avec des substances chimiques nocives comme le plomb, le cadmium, l’arsenic et le mercure.

Plusieurs rassemblements d’opposants ont eu lieu ces derniers mois.

En février, des militants ont lancé des cocktails Molotov sur le site, blessant un garde et endommageant des équipements.

En avril, des habitants de la région en colère ont saccagé un commissariat, accusant la police d’avoir fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation de deux personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque de février.

Le gouvernement grec soutient le projet, censé créer des centaines d’emplois alors que la Grèce est en récession et connaît un taux de chômage de 27%.

La Chalcidique est une péninsule très pittoresque et appréciée des touristes, particulièrement en provenance de Russie et des pays balkaniques voisins de la Grèce.

Leur presse – Les Echos (AFP), 12/05/2013 à 21h36

D’après econews.gr, les affrontements ont débuté alors que plusieurs engins de la société minière Hellenic Gold venaient d’investir la zone. Les flics ont alors violemment réprimé les militant.es, les chassant à travers les montagnes. Une enquête est ouverte pour identifier le tireur au fusil de chasse.

Le site des opposantEs à la mine d’or: nogoldthess.espivblogs.net

[Limoges/La ZAD est partout] Expulsion violente du 19 bis rue de la Corderie (07/05/2013) – Solidarité avec les 6 ‘Camille’ poursuivi.e.s !

La Limozad a été expulsée avec violence du 19 bis rue de la Corderie ce matin. Six Camilles sont appelés à comparaître devant le TGI mercredi. Quatre d’entre eux sont en GAV.

Réunion ce 8 mai, à 20h00 au Jardin de l’Evêché devant la Grande Fontaine

[Posté le 07/05 dans les commentaires de l’article Limoges sème sa ZAD dimanche 14 avril 2013]

Expulsion violente du collectif ZAD 87 ce matin à Limoges

Les altermondialistes qui occupaient illégalement un terrain boulevard de la Corderie à Limoges ont été évacués manu militari par les forces de l’ordre ce matin.

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Vive altercation entre quelques militants de ZAD 87, un mouvement contre l’accaparement des zones et des terres agricoles, et les policiers.

Ces derniers  ont tenté d’empêcher notre journaliste de filmer la scène.

Après l’interpellation de militants, une pelleteuse a déblayé le terrain. Selon les forces de police, plusieurs agents auraient été blessés lors de cette expulsion.

Le tribunal de grande instance de Limoges avait ordonné lundi l’évacuation des 13 personnes de ZAD 87 qui occupaient depuis la mi-avril le 19 bis boulevard de la Corderie, terrain appartenant au conseil régional du Limousin.

Voir la vidéo de Fr3 Limousin

Leur presse bétonneuse – Fr3 Limousin (Martial Codet-Boisse), 07/05/2013 à 12h28

[Avignon/La ZAD est partout] Face à la LEO et son monde, semons le FLEO – 11 & 12 mai 2013

CONTRE LA LEO, OCCUPONS LE FLEO

GRAINE DE RESISTANCE

A la suite de l’appel lancé par des individus luttant contre la LEO et son monde, des collectifs locaux et du réseau Reclaim the Field, 300 personnes environ ont participé à une manif-occupation du 27 avril au 1er mai 2013. Durant ces rencontres, ont eu lieu : la construction d’un poulailler, l’installation d’un rucher et d’une serre, la plantation d’un champ de patates, le défrichage d’un terrain pour la réinstallation d’une maraîchère déplacée par le projet de la LEO, la taille d’un verger abandonné à cause de la LEO, la préparation de la terre pour des jardins potagers.

Plusieurs discussions se sont déroulées sur des thèmes variés tels que « l’occupation comme pratique de lutte », « les mouvements sociaux en Grèce » ou encore des échanges avec les acteurs des luttes locales. Un chantier de rénovation de la maison de la lutte, baptisée maison LEOpart, s’est déroulé dans une ambiance de partage de savoirs faire. De nombreux habitants de la ceinture verte ont réagi positivement face au mouvement d’occupation. Des voisins sont venus donner un coup de main et ont fait des dons de nourriture, de matériel, d’un âne, d’un bouquet de muguet, de fumier pour les culture et ont proposé des douches aux occupants.

LE FLEO PREND DU TERRAIN

Suite à la manif-occupation, nous avons décidé d’occuper un terrain d’un hectare que nous avons baptisé le FLEO – Fabuleux Laboratoire d’Expérimentation et d’Occupation. Ce lieu se veut une zone d’accueil des nouveaux occupants et un espace de création de nos utopies. Une yourte dortoir, une serre et un poulailler sont déjà installés. Une deuxième yourte, une cuisine collective, des cabanes et une salle de bain sont en chantier.

Parallèlement la maison LEOpart qui se veut être une base d’organisation de la lutte accueillera un dortoir, une cuisine et une salle de réu/concert/projections/infokiosk… Elle sera inaugurée le 25 Mai. Enfin, la GanGGRaine, une maison squattée depuis février abrite un collectif d’habitants.

D’autres lieux sont potentiellement squattable, d’autres maisons sont en phase d’être expropriés.

APPEL A OCCUPATION

Le samedi 11 mai aura lieu la première Assemblée Générale du mouvement LEOpart. Cette assemblée sera ouverte à toutes et tous celleux qui souhaitent s’investir dans le mouvement. Elle sera suivie d’une journée de chantier collectif le dimanche 12 mai.

Ici, la résistance s’organise avec enthousiasme. Nous appelons les individus qui se reconnaissent dans la lutte contre les projets inutiles et leur monde à nous rejoindre pour construire, faire vivre et grandir cette occupation.

Face à la LEO, semons le FLEO.

Les LEOpartes et LEOparts – 5 mai 2013 à 11h06

Des nouvelles fraiches …

Salut, la manif s’est bien déroulée même avec le mauvais temps nous étions environ 300 personnes bien motivé_es. Une parcelle de patates a été plantés, le poulailler collectif prend forme, une petite serre a été construite et pleins de réflexions ont germées.

Nous avons commencé_es a prendre racine sur le camps et tout se déroule bien…..vous êtes invité_es a prendre racine a notre coté de façon provisoire….ou pas.

Pour les plantes d’entre vous les plus sensibles a la pluie nous avons des abris (chapiteaux,tentes,…)ou nous nous rassemblons pour discuter…(il y fait presque chaud, enfin presque….).

Mercredi, il y a une présence au marché au quartier Rocade, une initiation a l’arboriculture (cours théoriques et cours pratiques); différents chantiers, ateliers et discussions.
A 13h on vous invite pour un Apéro. Amenez, si possible, de quoi partager.

L’aprèm il y a une présentation du dernier n° de la revue “Z” sur les luttes urbaines et rurales en Grèce et pour les petit-es et grand-es un jeu de piste guidé par les castors et pleine d’autres choses.

Le soir il y a un concert.

Pour trouver le campement cliquer ici.

On vous attend de racine ferme…..

A bientôt.

Le tract en PDF d’appel à mobilisation du 27/04/2013

Source: leopart.noblogs.org

[Poitiers] Tags anti-militaristes et anti-Ayraultport – Nuit du 28 au 29 mars 2013

POITIERS Tags antimilitaristes à l’Armée de l’Air

La façade du bureau d’information de l’Armée de l’Air, avenue de la Libération à Poitiers, a été couvert d’inscriptions antimilitaristes dans la nuit de jeudi à vendredi. Une enquête est en cours pour tenter d’identifier les auteurs de ces tags. Selon la police, aucun autre établissement militaire n’a été visé.

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La même nuit, d’autres tags, hostiles ceux-là à l’aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes ont été peints sur des murs de l’hôtel-de-ville de Poitiers. Ils ont été effacés par les services municipaux.

Leur presse – La Nouvelle République.fr, 30/03/2013 à 05h28

[La ZAD est Partout] Les bureaux de l’architecte de l’Ayraultport défoncés à l’extincteur – Paris, 29 mars 2013

Ci-après, notre communiqué suite à l’action d’aujourd’hui (29/03 à 17h) contre les bureaux de l’architecte Jacques Ferrier, qui a été choisi pour faire le design et les plans de l’aéroport de Notre Dame des Landes.

Action contre l’architecte de l’aéroport

Jacques a dit « Sabote le hall de Ferrier ! »

Le site de Vinci Airports présente Jacques Ferrier comme « l’un des architectes les plus engagés en matière de développement durable ». Alors nous qui nous préoccupons de nature et d’espaces vierges à Notre Dame des Landes, on a décidé de venir le voir à Paris pour lui rappeler qu’un aéroport, par nature, ça n’est pas très « développement durable ».

Car Jacques Ferrier a choisi, après avoir fait le design d’un premier aéroport à Toulouse, de collaborer avec Vinci pour les plans du futur aéroport Grand Ouest. C’est ça le capitalisme vert. Grand bien lui fasse, le fric n’a pas d’odeur. Pour autant, il nous tardait de lui faire part de notre mécontentement et voilà qui est fait.

Bien fait !

Il se cachait bien Jacques, au 77 de la rue Pascal, pensant que nous n’avions pas capté son jeu. Et bien non, on vous avait prévenu : la ZAD est partout ! Nous sommes donc venus repeindre son hall d’architecte avec des extincteurs remplis de peintures verte et marron. A force de concevoir des colosses de béton et de verre, il fallait bien que Jacques se mette un peu au vert… Mais que Jacques se rassure, des architectes comme lui, il y en a beaucoup. Et nous ne nous priverons plus désormais de leur rendre visite.

Merde aux bétonneurs et aux promoteurs de l’immonde !

Merde à Vinci et à son monde !

Quelques peintres en bâtiment solidaires

Transmis par mail, 29 mars 2013

[NDdL] La ZAD est partout, même dans les boîtes aux lettres !

Transmis par mail, 18/03/2013:

On s’est procuré (la ZAD est partout, même dans les boîtes à lettres des puissants) un échange de courriers entre Xavier Huillard (PDG de Vinci) et François Pinault (PDG de Pinault-Printemps-Redoute et actionnaire de Vinci).

La vérité éclate au grand jour : les PDG ont un coeur ! C’est le scoop-buzz de l’année.

Partage de regrets envoyé de l’un à l’autre quasiment au même moment, c’est tout bonnement hyper-incroyable ! On y apprend que les deux hommes, rongés par d’insoupçonnables remords, conscients de leur condition, aiment profondément le peuple et se désolent d’être si méga méchants.

Choc et VSD ont été devancés par « Les potins du Grand Ouest », le nouveau magazine 100% intox de la ZAD. L’info fait déjà le tour du monde !

En exclusivité, nous avons choisi de publier ces lettres que se sont échangés Xavier et François (junior).

Vive la zizanie !

Ceci était un communiqué de l’Agence Fiente Presse

Ci-dessous les accusés de réception et les courriers originaux

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A Grosrouvre, le 13 mars 2013

Cher Xavier,

Je t’écris pour te faire part de mes doutes. En effet, depuis quelques temps je ne trouve plus mon repos. Je suis avec attention l’évolution de notre projet d’aéroport à Notre Dame des Landes et je me rends bien compte à quel point il est impopulaire. La population, que je croyais inconsciente et servile, m’apparaît chaque jour un peu plus réaliste que nous. Bien plus, je dois bien admettre que je ne peux m’empêcher d’être enthousiaste lorsque je vois ces centaines de jeunes et moins jeunes s’évertuer à faire émerger sur la Zone d’Aménagement Différé une société nouvelle, à partir de pas grand chose et avec le soutien quasi inconditionnel des habitants et agriculteurs de la région.

Les temps sont durs, l’économie capitaliste vacille et la population souffre. Et tu sais pertinemment que nous sommes du côté des oppresseurs, que les projets que nous menons participent au sentiment d’oppression du plus grand nombre. Je ne peux plus croire que les centaines de chantiers VINCI à travers le monde soient vraiment bénéfiques à nos sociétés. Crois-tu vraiment que nos géants de verre et d’acier, que nos monstres de béton, soient si indispensables à une époque où chacun se préoccupe du devenir de la planète ?

Oui, Xavier, au risque de te surprendre et que tu te sentes trahi, je voulais te partager mes sentiments, qui ont beaucoup été perturbés par l’intrusion chez moi à La Mormaire d’une quinzaine de jeunes le 27 janvier dernier. J’ai d’abord porté plainte avec Salma, puis mon cœur s’est empli de remords. Pouvons-nous vraiment agir comme nous le faisons ? Ces jeunes gens sont-ils vraiment coupables d’agir avec sincérité pour préserver leurs cadres de vie et leur avenir ? Pouvons-nous continuer à les mépriser en nous enrichissant à l’abri de nos châteaux luxueux ? Je ne crois pas. Je me suis présenté au Tribunal de Versailles pour l’audience de ces militants, afin d’exprimer publiquement mes regrets. C’est important pour moi désormais de ne pas retirer ma plainte, mais de leur dire dans les yeux le fond de ma pensée avant de demander leur relaxe. Leur audience a été reportée au 3 juin prochain, je ferai tout pour m’y présenter.

Il est temps que les puissants comme nous cessent d’agir avec cupidité. Il est temps que nous laissions à la population leur pouvoir de décision. C’est pourquoi, je vais demander à mon père que la famille Pinault se retire du capital de VINCI, car je ne veux plus être complice de tant de tristesse. De tant de violence aussi, car tu n’es pas sans ignorer que dans d’autres pays nous contribuons à renforcer des pouvoirs autoritaires, à imposer les choix d’élites politiques qui méprisent le peuple. L’aéroport de Pnom Penh, l’autoroute Moscou-Saint Petersbourg, les centrales nucléaires chinoises et britanniques, les palais d’Ashgabat ou les centres commerciaux de Kuala Lumpur, tout ça me paraît désormais terriblement destructeur. Dis moi sincèrement : les simples gens ne se voient-ils pas imposer un modèle de société qui n’est pas le leur et qui ne profite qu’aux plus aisés et aux plus individualistes ?

J’ai d’affreux doutes Xavier, il était important pour moi de t’en faire part avant de prendre des décisions cruciales. En espérant que tu me comprendras.

Sincèrement tien,

François Pinault

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A Versailles, le 15 mars 2013

Cher François,

J’ai appris que tu t’étais présenté au procès des militants anti aéroport qui ont pénétré le 27 janvier dernier sur ta propriété à Grosrouvre. D’abord surpris que tu accordes de l’importance à cette audience, j’ai souhaité t’écrire personnellement pour te faire part de mes sentiments.

Tout d’abord, je souhaitais m’excuser auprès de toi que tu aies eu à subir les conséquences des excès de mon entreprise. J’admets en effet volontiers que VINCI n’a pas toujours contribué au bien-être des masses, bien au contraire. Je connais le fond de ta pensée sur le sujet et c’est pourquoi je t’écris : nous savons l’un comme l’autre qu’il faudrait sortir de l’impasse qui nous conduit à détruire le peu d’espaces vierges qu’il reste sur cette planète. Avec Bouygues, Vinci est l’une des plus puissantes entreprises de BTP au monde, et à ce titre notre empreinte est partout.

Le peuple a sans doute raison de s’inquiéter pour notre avenir, d’autant plus lorsqu’il est témoin des masses d’argent investies dans des projets pharaoniques dont il ne profite que de manière extrêmement limitée, et cela alors même que l’économie mondiale est en crise. Si je prends pour exemple notre projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, je suis forcé d’admettre que son utilité est toute relative, voire même inexistante. Jean-Marc y tenait tellement lorsqu’il était maire de Nantes, voyant dans ce projet un moyen de redynamiser sa ville. Mais soyons sincères, tout ceci est un leurre et le peuple n’est pas dupe : il sait bien que de tels éléphants blancs servent avant tout nos intérêts personnels et ceux des édiles politiques. Nantes n’a absolument pas besoin d’être redynamisée !

Et quand bien même, le peuple se fout bien d’un tel dynamisme. Crois-tu que les ouvriers, les chômeurs et les paysans voient dans cet aéroport une quelconque opportunité d’amélioration de leur qualité de vie et de leur environnement ? Non, forcément pas. Le peuple veut s’émanciper, veut avoir du temps pour profiter de l’existence, un environnement sain dans lequel il peut respirer sans craindre d’attraper un cancer, des paysages préservés du béton, de la grisaille et de la pollution…. Je t’avoue que même moi j’y aspire ! Parfois, dans mon manoir à Versailles je me prends à rêver que les mal logés aient eux aussi les moyens de vivre comme nous vivons toi et moi. Je suis fatigué de jouer le rôle d’oppresseur, de brasser mes billets alors que tant de gens n’ont rien.

Des milliers de gens sont enthousiasmés par ce qu’il se passe à Notre Dame des Landes, par l’énergie créative qui s’en dégage. Personne ne peut nier qu’il s’y joue quelque chose de vivant et de fort. Comment pouvons-nous encore justifier notre béton armé face à leurs maisons de bois, leurs plantations et leur volonté de vivre ensemble ? Comment argumenter face au désir de préserver le peu qu’il reste, alors que nous participons au pillage des ressources, à la destruction des espaces naturels, à une logique de croissance toujours plus néfaste pour les sociétés humaines ?

Je ne sais plus que penser, François, mais il me semble que nous devrions nous voir urgemment pour envisager de changer cet état des choses et pour réfléchir ensemble aux moyens de rattraper nos erreurs et de renoncer à nos désirs de puissance. La société va de l’avant, elle a besoin d’air nouveau, mais elle a aussi besoin de voir que des personnes telles que nous, qui incarnons le pouvoir, pouvons revenir à plus d’humilité, de simplicité, d’humanité. Notre condition sociale ne devrait pas être une fatalité. Je te prie de croire en ma sincère amitié et j’espère que tu me comprendras si je venais à prendre des décisions mettant en péril l’entreprise. Crois-moi, ce serait une décision historique dont nous ne pourrions qu’être fiers.

Amicalement,

Xavier Huillard

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[Paris]  » Vinci bétonne, l’Etat matraque – Sabotons »

Le Chat Noir Emeutier reçoit et transmet (17/03/2013):

GRAND PARIS, LAISSE BETON !

Les promoteurs d’un avenir vert-de-gris ont encore frappé. Dans le cadre du vaste projet d’urbanisme pour un Grand Paris, ils ont donné quartier libre à l’architecte Jean Nouvel pour l’érection d’un phallus de 175 mètres au sud de la capitale. Gratte-ciel de verre et d’acier, légèrement penché pour faire passer la lumière, la « Tour Duo » va projeter son ombre sur le boulevard des Maréchaux d’ici à 2018. Début des travaux : 2014.

La brochure promotionnelle évoque 91 225 m² de bureaux, 7737 m² d’hôtel quatre étoiles, 4456 m² de locaux d’activités et 1832 m² de commerces, pour un budget estimé à 600 millions d’euros. Dans leur folie transformatrice, les technocrates du Grand Paris ont encore une fois statué que le béton serait d’utilité publique. Rien de bien surprenant, puisque chacun sait combien béton = pognon. Et que les pauvres aillent se faire voir !

Comme à la place du futur phallus de Jean Nouvel se trouve une ancienne cimenterie, des travaux ont dés à présent abouti sur la construction d’une nouvelle cimenterie à quelque pas de là, le long des voies SNCF, pour libérer le terrain aux pelleteuses du Grand Paris et donner un nouvel espace de jeu aux cimenteurs. Et personne ne sera étonné qu’une filiale de VINCI se soit chargée de ce vilain travail…

C’est pourquoi, sensibles à la lutte engagée depuis des années contre l’aéroport de Notre Dame des Landes et radicalement opposés au cimentage de nos vies, nous sommes allés accrocher sur l’échafaudage de l’édifice VINCI une petite banderole de soutien à tous ceux qui luttent contre la destruction programmée de nos espaces de vie :

« VINCI BETONNE, L’ETAT MATRAQUE, SABOTONS ! »

Et autant prévenir les petits malins du grand Paris : nous serons toujours là pour saboter vos saloperies de projets inutiles et imposés !

Une poignée de saboteurs cimentophobes

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[Poitiers] « aéroports, éoliennes, LGV, lignes THT, centrales nucléaires, autoroutes…. Pour faire du fric, il faut du flic » – 1er mars 2013

Le recrutement de la gendarmerie attaqué à Poitiers

POITIERS, Vienne, France  – Vendredi 1er mars 2013, le bureau poitevin de recrutement de la gendarmerie nationale a subi une attaque d’une violence sans précédent.

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Aux alentours de 18h30, une dizaine d’individus appartenant vraisemblablement à un groupe paramilitaire d’obédience narco-autonome et éco-djihadiste a sauvagement ravagé la vitrine de celui-ci à coups de colle et de bandes de cellulose arborant des messages crypto-terroristes. Selon les services de renseignement, le commando aurait agi en lien avec les dangereux squatteurs de Notre-Dame-des-Landes. De plus, notre envoyé spécial, présent sur le terrain, a pu constater des modes opératoires similaires à ceux employés par les déboulonneurs de pylônes. Les vandales ont quitté la zone bien avant que les forces de sécurité ne déclenchent le plan Épervier (mobilisant toutes les unités disponibles) qui a tout de même permis d’interpeller un individu à l’apparence fort peu honnête. Contacté par notre reporter, Médor, un agent chevronné de la brigade des stups nous confiait, juste après l’opération, être persuadé de l’innocence du suspect, qui a été finalement relâché.

Cet événement jette un froid dans une ville déjà meurtrie à de nombreuses reprises par de lâches attentats. Poitiers, pourtant, semblait presque paisible. En effet, ses valeureux justiciers en bleu foncé s’étaient attelés à étouffer toute menace terroriste. Reste à espérer que cet acte isolé n’en appelle pas d’autres…

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Leur presse de l’ordre – Fox News

Affiche collée sur le local de recrutement de gendarmerie

Affiche collée sur le local de recrutement de gendarmerie

Source: MediaTours, 06/03/2013

Aux prisonnier-e-s, quelque soit le moment, quelque soit le lieu

Depuis les rencontres européennes de solidarité avec les compañeras et les compañeros zapatistes, ainsi que ceux qui cheminent et résistent en bas à gauche.

Paris, 2 et 3 février 2013

Aux compañeras et compañeros prisonnier-e-s, quelque soit le moment, quelque soit le lieu

Aux compañeras et compañeros prisonnier-e-s de la Sexta

Aux compañeras et compañeros zapatistes

À la Sexta

Aux peuples du Mexique

Aux peuples du monde

Nous écoutons et ressentons de la rage, quand nous lisons :

“Je ne savais pas que ça allait m’arriver. J’ai pleuré pour ma famille, pour ma mère.” “Je ne savais pas comment décrire la peur que j’ai ressenti”. “Ils continuaient à me crier : tu ne te sauveras pas d’ici. De là où nous allons t’emmener, tu ne sortiras pas” “Tu ne bougeras pas. Si tu tentes quelque chose, c’est ici que tu meurs”. Rosa pleura, et demanda qu’on ne lui fasse rien, elle dit qu’elle n’avait séquestré personne. “Comment je peux avouer quelque chose que je n’ai pas fait ?”, demanda Rosa. Rosa fut condamnée à 27 ans, 6 mois et 17 jours de prison. Comme des milliers d’indigènes, Rosa n’a jamais eu accès à un traducteur qualifié connaissant la langue et les coutumes tsotsiles, elle n’a jamais reçu de soins médicaux après la torture dont elle a souffert. Elle n’a pas pu aller à l’enterrement de son fils Natanael, mort de malnutrition grave.

(Témoignage de Rosa, la seule femme de l’organisation los solidarios de la Voz del Amate).

Dans tout calendrier et dans toute géographie , la prison, l’enfermement, l’extradition, l’isolement, les centres de rétention, les centres de réinsertion sociale – ou quelque soit la façon dont ils les déguisent – nourrissent et portent en eux les quatre roues du capitalisme: l’exploitation, la spoliation, la répression et le mépris.

encuentro-París-13-300x168Résister à l’enfermement, c’est s’attaquer à la société capitaliste qui le produit. Toute critique contre cette société qui privilégie ceux qui d’en haut font les lois ne peut omettre la question de l’utilité et de la fonction des ces institutions répressives. Les programmes des gouvernants terrifiés cherchent à améliorer leurs politiques de sécurité nationale, de contrôle social, et gaspillent des millions dans la construction de toujours plus de centres d’enfermement ; la menace de la prison constitue la réponse qu’ils donnent à toutes celles et tous ceux qui représentent un danger pour le système capitaliste. Ainsi nous ne sommes pas surpris par le fait que les premier-es à qui est destiné l’enfermement soient les migrants, les précaires, les travailleurs-euses sexuels, les chômeurs, les travailleurs-euses en lutte, les syndicalistes, les jeunes des quartiers oubliés et harcelés par la police, les indigènes, les squatters, les paysans, celles et ceux qui protestent et critiquent les lois et politiques répressives -comme le montrent les événements survenus le 1er décembre au cours de la prise de pouvoir de Enrique Peña Nieto, dont la répression a entraîné 90 arrestations et où notre compañero Kuy a été gravement blessé, luttant aujourd’hui pour sa vie ; ou comme sur la ZAD, Zone À Défendre, à Notre-Dame-Des-Landes, en France, où Cyril et « J » ont été enfermés pour s’être opposés à la construction d’un aéroport sur une zone agricole ; avec solidarité et fraternité nous n’oublions pas la persécution dont sont victimes celles et ceux qui résistent dans toute l’Italie à la construction d’une ligne à grande vitesse dans le Val de Suze ; nous n’oublions pas non plus Marina et Alberto, deux des cinq compañeros condamnés après les manifestations anti-G8 à Gênes en 2001, et encore emprisonné-es, compañeros qui ont payé par l’enfermement le libre exercice de leur rébellion ; ou encore le cas de Marco Camenisch, prisonnier depuis 20 ans, entre les prisons suisses et italiennes pour son engagement dans la lutte anti-nucléaire et contre la destruction de l’environnement. Nous voulons aussi mentionner les prisonnier-es réfugié-es et exilé-es du peuple basque, et nous dénonçons les gouvernements espagnols et français pour leur harcèlement, ainsi que celui de leur famille. Nous n’oublions pas les accusés du 4F, prisonnier-es de l’État espagnol pour une agression qu’ils n’ont pas commise. Comme nous ne pouvons pas oublier les prisonnier-es de la guerre sociale, ainsi que les antifascistes grecs persécutés et harcelés. Nous n’oublions pas la coopération qui existe entre les États pour extrader des compañeros et compañeras militant-es, où qu’ils soient.

Nous n’oublions pas non plus les compañer@s qui subissent une persécution pour le délit d’être anarchistes, comme dans le cas de Matt Duran, Kteeo Olejnik et Maddy Pfeiffer. Nous n’oublions pas les détenu-es de ce qui est appelé la guerre contre la drogue, pas seulement aux États-Unis ou au Mexique, mais dans le monde entier.

Nous ne pouvons pas ne pas mentionner le compañero Mumia Abu Jamal emprisonné depuis plus de 30 ans par le gouvernement des États-Unis. Nous n’oublions pas le cas emblématique des prisonniers politiques indigènes, comme Leonard Peltier, membre du mouvement indigène américain (AIM) qui sera enfermé depuis 38 ans le 6 février prochain aux États-Unis, pour avoir lutté pour les droits de son peuple.

Nous n’oublions pas non plus tou-tes prisonnier-es politiques mapuches, persécuté-es par le gouvernement chilien, après une vague de répression systématique toujours en cours. Ils sont les victimes modernes de 520 ans de colonisation, comme le sont les compas de la Sexta détenus au Mexique. La rébellion ne sera jamais un crime, et même si le mauvais gouvernement applique ses lois pour persécuter et harceler ceux qui luttent, il n’y a pas de raison qu’il en soit ainsi et il n’en sera pas ainsi. Pour ne pas oublier chacun-e des prisonnier-es de la guerre sociale, nous appelons la Sexta à se solidariser et à participer à la journée internationale pour les prisonnières et les prisonniers politiques le 17 avril 2013, journée initiée pour ne pas oublier la résistance du peuple palestinien dont nous n’oublions pas non plus les prisonnier-es. Initiative qui a été reprise et alimentée par les compas kurdes, basques, kanaks, sahraouis, et qui continue à s’étendre aux prisonniers politiques révolutionnaires d’autres parties du monde.

Compañeras et compañeros, d’ici, nous continuons à apprendre et à être surpris-es par les frères et sœurs zapatistes, leurs poings levés, leur silence assourdissant, nous continuons à penser et à sentir l’envie d’avancer, et de ne laisser personne sur le chemin. Aujourd’hui, ici, lors de ces rencontres, nous nous sommes écoutés, nous avons partagé nos douleurs et nos rages, et nous ne voulons pas laisser passer l’occasion de saluer les compañeros et compañeras zapatistes, Francisco Sántis López qui est aujourd’hui avec ses compas et sa famille, aux prisonniers et prisonnières : Juan Díaz López, Rosa López Díaz, Alfredo López Jímenez, Pedro López Jiménez, Juan López González, Juan Collazo Jiménez, Benjamín López Aguilar, Alejandro Díaz Sántiz, Antonio Estrada Estrada, Miguel Vásquez Deara, Miguel Demeza Jiménez, Enrique Gómez Hernández. Nous somme attentifs à la résolution et la révision des cas d’Alberto Patishtan Gómez, Rosario Díaz Méndez et Álvaro Sebastián Ramírez, qui à cause de l’arbitraire et de l’impunité sont toujours prisonniers.

  • Nous saluons le compañero Kuy, espérant qu’il aille mieux et nous lui envoyons 3000 pesos pour ce dont il a besoin, argent collecté au cours de ces rencontres.
  • Nous saluons les prisonniers et les prisonnières de la guerre sociale où qu’ils et elles soient
  • Nous ne sommes pas tou-tes là, il manque les prisonnières et les prisonniers !
  • Abattons les murs des prisons !

En solidarité : CafeZ, Liège, Belgique Caracol Zaragoza – Réseau de personnes pour l’autonomie zapatiste, État espagnol CAREA e.V., Allemagne CGT, État espagnol Collectif de soutien aux luttes mexicaines, Nancy France Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte, Paris, France Comité Ojo Alerta, Allemagne Gruppe B.A.S.T.A., Münster, Allemagne LA PIRATA composée de : Nomads, Nodo Solidale, Colectivo Zapatista Marisol, Lugano, Italie et Suisse Les Trois Passants, France Mut Vitz 13, France Plataforma de solidaridad con México y Guatemala de Madrid, État espagnol Plataforma Vasca de Solidaridad con Chiapas, Pays basque Red Ya-Basta-Netz, Allemagne Secrétariat international de la CNT, France UK Zapatista Solidarity Network, Royaume-Uni Union syndicale Solidaires, France Ya Basta Milan, Italie

Reçu par mail, le 10 février 2013 (Sourceenlacezapatista, 08/02/2013)

[Grenoble/NDdL] Sabotage contre Vinci: les bornes d’accès de 3 parking engluées – Nuit du 25 au 26 janvier 2013

Dans le cadre de la campagne contre Vinci lancée par les opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame des landes, une action a été menée dans 3 parking Vinci de Grenoble dans la nuit de vendredi à samedi (25/26 janvier). Les bornes d’entrée et de sortie de ces parking ont été engluées et des autocollants « Vinci Dégage » ou encore « Soutien à la ZAD » ont été collés.

On les aura, on est toujours là, Vinci dégage, Résistance et Sabotage !

Le comité visiblement en retard !

Source: Indymedia Grenoble, 29/01/2013