[Paris/Affiche] A Bas la France

A BAS LA FRANCE. 

Parce que nous n’oublions aucune de ces horreurs, parce que ces massacres et ses bombardements qu’ils soient humanitaires, colonialistes ou nationalistes, pour du pétrole ou pour son honneur nous ont exterminés, nous ont fait croire qu’il n’était plus possible de choisir la rébellion. Nous lui crachons dessus, nous nous essuyons avec son drapeau, nous dégueulons sa marseillaise, nous brûlons ses postes-frontières et nous profanons ses sanctuaires et ses idoles tâchées de sang de nos frères et soeurs apatrides.

A BAS TOUTES LES NATIONS ET LES FRONTIÈRES. Parce que la prétendue appartenance nationale n’est pas innée, mais enseignée à coup de servitude, parce que c’est un concept religieux, on est français, tunisien, portugais ou malien exactement comme on est chrétien, musulman ou juif, et on vote exactement comme on va à la messe. Parce que c’est au nom des nations que riches et puissants d’endroits différents mais tous de la même puanteur, se font la guerre à coup de chair à canon. A bas toutes les frontières, parce que, comme toutes les autres normes, elles définissent les indésirables et elles séparent les bonnes des mauvaises graines, français ou immigré, avec ou sans papiers, barbare ou civilisé. C’est en leur nom que chaque jour, l’ordure étatique et policière et les collaborateurs de la machine à expulser raflent, enferment, expulsent et tirent à vue le long des lignes de démarcations étatiques.

A BAS TOUS LES POLITICIENS. Parce ce sont eux qui administrent la si banale apocalypse permanente dans laquelle nous vivons depuis des siècles, passant des mains des maîtres à celles des curés puis des propriétaires pour finir sous la coupe de la marchandise et du contrôle diffus. Car que ce soit à coup de frappes chirurgicales, de matraque, de justice, de guerres propres ou de paix sale, de prison et de turbin, de camps humanitaires, de concentration ou d’extermination, de référendum, de beaux discours ou de bombes atomiques, les politiciens n’ont pour seul but que de maintenir leur pouvoir et de l’étendre, se concurrençant les uns les autres pour la mainmise sur le bétail du parc humain.

A BAS LA RÉSIGNATION. Parce que la liberté n’apparaîtra pas miraculeusement, parce que le capitalisme ne s’effondrera pas tout seul, parce que ceux qui tombent sur les lignes de front de la guerre sociale ne doivent pas rester seuls face aux juges et autres croque-morts de ce monde, parce qu’il ne sert à rien de se plaindre et que nous ne voulons plus être des victimes, parce qu’il n’y a qu’une seule entité réelle, la terre, et que dans les conditions qui nous y sont faites, il n’y a qu’une seule façon d’y vivre : à couteaux tirés avec ce monde de fric, de prison, de pouvoir, de contrôle, de médiocrité et d’ennui.

Parce qu’on ne peut entrer dans un monde meilleur autrement que par effraction.

Dans cette guerre sociale, n’écoutons plus les sirènes nationalistes et politiques, car comme les feuilles, les promesses tomberont l’automne venu. Dans un monde où toute liberté est désordre sauf celle de consommer et de choisir son maître, il n’y a rien à défendre, mais tout un ordre à attaquer partout où il se trouve.

Pour un monde sans Etats, ni patries, ni frontières, ni prisons, ni nations.

Que nos passions détruites se transforment en passions destructrices

[Affiche trouvée sur les murs de Paris, avril 2013.]

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Source: Base de données anarchistes, 10 mai 2013

[Israël] Mutineries dans au moins 4 prisons et émeutes partout suite à la mort d’un prisonnier palestinien – 2 avril 2013

Affrontements après la mort d’un Palestinien détenu en Israël

mutineriesIsraelUn prisonnier de haute sécurité palestinien purgeant une peine de prison à vie en Israël est mort hier à l’âge de 64 ans d’un cancer, suscitant de vives réactions chez les Palestiniens, dont le président a imputé ce décès au gouvernement israélien.

Le décès de Maisara Abou Hamdiyeh a immédiatement déclenché des mouvements de protestation, notamment des jeunes, dans au moins quatre établissements pénitentiaires où sont détenus des prisonniers politiques palestiniens. Des renforts israéliens ont été dépêchés sur place. Des heurts ont aussi éclaté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, ville natale d’Abou Hamdiyeh, et à Jérusalem-Est, à l’entrée de la Vieille Ville, où la police a tiré des grenades assourdissantes sur une cinquantaine de jeunes Palestiniens. Cinq manifestants ont été interpellés à Jérusalem. Des jets de pierres ont été signalés ailleurs en Cisjordanie. À Gaza, un groupe armé a ouvert le feu en direction du sud d’Israël, selon des témoins qui ont fait état du tir de trois mortiers.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a accusé le gouvernement « arrogant et intransigeant » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’être responsable de la mort du détenu, décédé à l’hôpital Soroka de Beersheva (sud d’Israël), où il avait été transféré durant le week-end. « La présidence palestinienne tient le gouvernement de Netanyahu responsable », a déclaré le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina. Le Premier ministre Salam Fayyad a appelé à une commission d’enquête internationale dans les prisons israéliennes. Un responsable gouvernemental israélien a reproché aux Palestiniens, sous le couvert de l’anonymat, de recourir au « langage de la confrontation plutôt qu’à celui de la paix et de la réconciliation ».

Abou Hamdiyeh, un ex-général des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, avait été arrêté en 2002 et condamné à la prison à vie en 2007 pour tentative de meurtre. Il était accusé d’avoir participé au recrutement d’activistes qui devaient commettre un attentat dans un café de Jérusalem en 2002, selon le service pénitentiaire israélien (IPS). L’IPS a confirmé le décès dans un communiqué en soulignant qu’une procédure de remise en liberté était en cours en raison de la détérioration de l’état de santé du détenu. « Il y a une semaine, les médecins ont indiqué qu’il était dans une phase terminale et l’administration pénitentiaire avait demandé à la commission des libérations de le relâcher, mais cette procédure n’avait pas abouti », a précisé le service pénitentiaire.

Abou Hamdiyeh, très malade depuis le début de l’année, s’était plaint de violentes douleurs à la gorge en août dernier avant qu’un cancer ne soit détecté. Selon le club des prisonniers palestiniens, qui défend leurs intérêts, quelque 25 Palestiniens souffrent de cancer et 18 autres de graves maladies chroniques dans les prisons d’Israël. Dénonçant un « crime vicieux », le ministre palestinien des Prisonniers Issa Qaraqaë, rappelant que 207 Palestiniens étaient décédés en détention depuis 1967, a appelé à une grève générale et une journée de deuil mercredi dans les Territoires. Le mouvement de protestation des prisonniers palestiniens, dont certains observent une grève de la faim intermittente depuis des mois, doit également se poursuivre aujourd’hui. Les principaux mouvements palestiniens, le Fateh et le Hamas islamiste, ainsi que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont accusé Israël de négligence médicale et dénoncé le « meurtre prémédité » d’Abou Hamdiyeh.

Leur presse – AFP via lorientlejour.com, 03/04/2013

Israël: Affrontements après la mort d’un Palestinien en prison

Des mouvements de protestation de détenus palestiniens ont éclaté ce mardi dans plusieurs prisons israéliennes après la mort des suites d’un cancer d’un prisonnier dont Israël avait rejeté les demandes de libération pour raisons de santé.

Condamné à la prison à vie en 2002 pour avoir recruté l’auteur d’un attentat à la bombe avorté contre un café de Jérusalem, Maïssara Abou Hamdeïa, 64 ans, est le deuxième Palestinien à mourir en détention en Israël cette année.

Mahmoud Abbas pointe l’ «intransigeance» du gouvernement israélien

Il s’est éteint mardi dans un hôpital du sud d’Israël, a dit un porte-parole des services pénitentiaires. Un processus de libération anticipée, réclamé de longue date par les Palestiniens, avait été entamé la semaine dernière lorsque les médecins avaient diagnostiqué son cancer en phase terminale.

«Le gouvernement israélien a par son intransigeance et son arrogance refusé de donner suite aux efforts palestiniens pour sauver la vie du prisonnier», a déclaré le président palestinien, Mahmoud Abbas, à des membres du Fatah à Ramallah.

Des affrontements ont éclaté à Hébron, ville natale de Maïssara Abou Hamdeïa, en Cisjordanie, et dans plusieurs prisons, dont celle de Ramon, dans le sud d’Israël, où selon la porte-parole trois détenus et six gardiens ont reçu des soins après avoir inhalé du gaz lacrymogène.

Leur presse – Reuters via 20minutes.fr, 02/04/2013 à 15h32

[Canada] Fuck le Plan Nord et toutes les compagnies minières – mars 2013

Fuck le Plan Nord

Durant le mois de mars, une affiche a été posée sur la route 167 au début de la phase A du projet de développement qui conduira au Projet Renard et à la mine de diamant de Stornoway. L’affiche indiquait:

«Attention, mine anti-personnelle sur les prochains 10 km».

Dans la même nuit, le bureau de SOQUEM à Chibougamau à été vandalisé. La façade avant du building a été complètement recouverte de peinture (à l’aide d’un extincteur), incluant les caméras. Une vitrine a été fracassé à l’aide d’un marteau et un graffiti disant «Fuck le Plan Nord» a été écrit.

SOQUEM est l’un des plus actifs partenaires du Projet Renard. SOQUEM et ses partenaires consacrent actuellement plus de 10 M$ en travaux d’exploration au Québec.

Fuck le Plan Nord et toutes les compagnies minières!

Continuons les attaques!

– des anarchistes

Source: Anarchist News, 29 mars 2013 à 18h43

[Poitiers] Projections-débats contre le nucléaire et l’apartheid israélien – 20 et 27 avril 2013

[Poitiers] Deux films contre le nucléaire!

Le 27 Avril à Poitiers, salle Jouhaux, Maison du Peuple (21 rue Arsène Orillard)

A partir de 14h30 projection de 2 films contre le nucléaire, les films seront suivis de débat. (bouffe et apéro…)

  • 14h37: R.A.S. Nucléaire, Rien à Signaler France/Belgique, Documentaire 2009, 58′
  • 20h02: THT, Remballe ton éleck! France, Doc auto-média 2012, 42′
source affiche: MediaTours

source affiche: MediaTours

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[Poitiers] Pierre Stambul: Israël – Palestine, Du refus d’être complice à l’engagement!

  • Le Samedi 20 Avril, 15h, à la Maison du Peuple Salle Jouhaux (21 rue Arsène Orillard)

UN POINT DE VUE JUIF SUR L’APARTHEID ISRAÉLIEN

Il faut dire les mots justes pour dire ce que l’État d’Israël inflige à des millions de Palestinien-ne-s. Ces mots, ce sont : occupation, colonisation, racisme, apartheid, fragmentation, enfermement, crimes de guerre, crimes contre l’humanité… La société civile palestinienne a lancé un appel au BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre l’État d’Israël sur trois revendications : fin de l’occupation et de la colonisation, égalité des droits, droit au retour des réfugiés. À la base de cette situation coloniale insupportable, il y a l’idéologie sioniste. D’un point de vue juif, c’est une gigantesque manipulation de l’histoire, de la mémoire et des identités juives. C’est une théorie de la séparation qui proclame que Juifs et Non-juifs ne peuvent pas vivre ensemble. Les Juifs étaient les parias de l’Europe considérés comme inassimilables. L’Occident et les sionistes en ont fait des colons européens au Proche-Orient. Le sionisme essaie de transformer l’antisémitisme et le génocide nazi en moyen de faire taire toute critique des crimes commis contre les Palestiniens.

NE LES LAISSONS PAS FAIRE !

Transmis par mail, 30 mars 2013

[Journal] Sortie de L’Epine Noire n° III (février 2013) : « le spectre du chômage justifie une volonté délibérée de flicage »

En ce début d’année 2013, François Hollande, le président de la République, a ouvert plusieurs fronts.

Tout d’abord, il y a le front intérieur, celui de la « bataille pour l’emploi ». Or, il s’ avère que le pouvoir socialo-écologiste a une nouvelle fois démontré qu’il ne pouvait pas tenir une de ses promesses électorales, enrayer la montée du chômage pour des milliers de travailleurs. Les sidérurgistes d’Arcelor-Mittal, les ouvriers de l’automobile comme ceux de PSA à Aulnay-sous-Bois, ceux de Goodyear d’Amiens-Nord ou ceux de Pétroplus ne se font guère d’illusions : ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, les dynamiques de luttes convergentes qui se nouent et les échos certains au sein de la société. Le ministre de la Police, à savoir Manuel Valls, ne s’y trompe pas lorsqu’il se dit inquiet des risques d’« implosions ou explosions sociales », affirme qu’« on ne peut pas casser l’outil de travail » et qu’il arbore des dispositifs policiers autour des usines occupées.

Comme le rappe le groupe La Rumeur :

« […] le spectre du chômage justifie une volonté délibérée de flicage ».

Parallèlement, il y a tout un battage médiatique (favorisé par une étrange lenteur à légiférer, même si le projet vient d’être adopté par l’Assemblée) sur la question de l’élargissement du mariage aux couples homosexuels, qui met en lumière la volonté du gouvernement de masquer les luttes en cours par un sujet, certes, sérieux en matière d’« égalité formelle des droits » mais très réformiste au regard de l’histoire des mouvements gays et lesbiens. Cela a eu pour effet de redonner du crédit aux politiques en caricaturant la dualité, rassurante, des camps politiques au Parlement comme dans la rue, gauche/droite, conservatisme/modernité, régression/progrès, croyant/athée, etc.

Puis il y a un second front, extérieur celui-là, ouvert un certain 11 janvier au nord du Mali (ou « Sahélistan »), et qui prouve une fois encore que la gauche de gouvernement souhaitait montrer aux États-Unis que la Fraaaance (!) ne peut se contenter d’être un gendarme régional en continuant d’assumer son impérialisme et son néocolonialisme en Afrique, mais qu’elle est une grande puissance. C’est comme donner un avertissement pour faire peur à tous les gens qui luttent partout, en particulier aux mouvements révolutionnaires de Tunisie et d’Égypte.

C’est ce même pouvoir qui travaille ici, dans la ville « bonhomme », où les laborantins changent de tête. À la préfecture : Élisabeth Borne. Une ancienne jospinette aux manettes dans la région, spécialiste des dossiers de grands projets d’aménagement capitaliste du territoire. Vous voyez le dièse? Cœur d’Agglo, LGV Tours-Bordeaux, LGV Poitiers-Limoges, etc. Ne vous en faites pas, quand il faudra empêcher toute manifestation hostile au contrôle social, elle en sera.

Pendant ce temps-là, des travailleurs se mettent en grève, se battent, luttent comme ils peuvent soit pour sauver leur emploi, soit pour avoir des augmentations de salaire, ou bien encore pour réclamer des indemnités de licenciement comme le font les ex-ouvrières de l’usine saint-savinoise d’Aubade. Ces réactions de travailleurs (ou pas), qu’elles soient plus ou moins populaires, nous font plaisir, même si elles n’annoncent, bien évidemment, pas la fin imminente du rapport social capitaliste ; ce sont sans doute des voies qui aiguisent les lames de la critique, et comme le dit le vieil adage : « Qui ne tente rien n’a rien ».

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Le blog de l’Epine Noire

Contact: epinenoire (at) riseup (point) net

Aux prisonnier-e-s, quelque soit le moment, quelque soit le lieu

Depuis les rencontres européennes de solidarité avec les compañeras et les compañeros zapatistes, ainsi que ceux qui cheminent et résistent en bas à gauche.

Paris, 2 et 3 février 2013

Aux compañeras et compañeros prisonnier-e-s, quelque soit le moment, quelque soit le lieu

Aux compañeras et compañeros prisonnier-e-s de la Sexta

Aux compañeras et compañeros zapatistes

À la Sexta

Aux peuples du Mexique

Aux peuples du monde

Nous écoutons et ressentons de la rage, quand nous lisons :

“Je ne savais pas que ça allait m’arriver. J’ai pleuré pour ma famille, pour ma mère.” “Je ne savais pas comment décrire la peur que j’ai ressenti”. “Ils continuaient à me crier : tu ne te sauveras pas d’ici. De là où nous allons t’emmener, tu ne sortiras pas” “Tu ne bougeras pas. Si tu tentes quelque chose, c’est ici que tu meurs”. Rosa pleura, et demanda qu’on ne lui fasse rien, elle dit qu’elle n’avait séquestré personne. “Comment je peux avouer quelque chose que je n’ai pas fait ?”, demanda Rosa. Rosa fut condamnée à 27 ans, 6 mois et 17 jours de prison. Comme des milliers d’indigènes, Rosa n’a jamais eu accès à un traducteur qualifié connaissant la langue et les coutumes tsotsiles, elle n’a jamais reçu de soins médicaux après la torture dont elle a souffert. Elle n’a pas pu aller à l’enterrement de son fils Natanael, mort de malnutrition grave.

(Témoignage de Rosa, la seule femme de l’organisation los solidarios de la Voz del Amate).

Dans tout calendrier et dans toute géographie , la prison, l’enfermement, l’extradition, l’isolement, les centres de rétention, les centres de réinsertion sociale – ou quelque soit la façon dont ils les déguisent – nourrissent et portent en eux les quatre roues du capitalisme: l’exploitation, la spoliation, la répression et le mépris.

encuentro-París-13-300x168Résister à l’enfermement, c’est s’attaquer à la société capitaliste qui le produit. Toute critique contre cette société qui privilégie ceux qui d’en haut font les lois ne peut omettre la question de l’utilité et de la fonction des ces institutions répressives. Les programmes des gouvernants terrifiés cherchent à améliorer leurs politiques de sécurité nationale, de contrôle social, et gaspillent des millions dans la construction de toujours plus de centres d’enfermement ; la menace de la prison constitue la réponse qu’ils donnent à toutes celles et tous ceux qui représentent un danger pour le système capitaliste. Ainsi nous ne sommes pas surpris par le fait que les premier-es à qui est destiné l’enfermement soient les migrants, les précaires, les travailleurs-euses sexuels, les chômeurs, les travailleurs-euses en lutte, les syndicalistes, les jeunes des quartiers oubliés et harcelés par la police, les indigènes, les squatters, les paysans, celles et ceux qui protestent et critiquent les lois et politiques répressives -comme le montrent les événements survenus le 1er décembre au cours de la prise de pouvoir de Enrique Peña Nieto, dont la répression a entraîné 90 arrestations et où notre compañero Kuy a été gravement blessé, luttant aujourd’hui pour sa vie ; ou comme sur la ZAD, Zone À Défendre, à Notre-Dame-Des-Landes, en France, où Cyril et « J » ont été enfermés pour s’être opposés à la construction d’un aéroport sur une zone agricole ; avec solidarité et fraternité nous n’oublions pas la persécution dont sont victimes celles et ceux qui résistent dans toute l’Italie à la construction d’une ligne à grande vitesse dans le Val de Suze ; nous n’oublions pas non plus Marina et Alberto, deux des cinq compañeros condamnés après les manifestations anti-G8 à Gênes en 2001, et encore emprisonné-es, compañeros qui ont payé par l’enfermement le libre exercice de leur rébellion ; ou encore le cas de Marco Camenisch, prisonnier depuis 20 ans, entre les prisons suisses et italiennes pour son engagement dans la lutte anti-nucléaire et contre la destruction de l’environnement. Nous voulons aussi mentionner les prisonnier-es réfugié-es et exilé-es du peuple basque, et nous dénonçons les gouvernements espagnols et français pour leur harcèlement, ainsi que celui de leur famille. Nous n’oublions pas les accusés du 4F, prisonnier-es de l’État espagnol pour une agression qu’ils n’ont pas commise. Comme nous ne pouvons pas oublier les prisonnier-es de la guerre sociale, ainsi que les antifascistes grecs persécutés et harcelés. Nous n’oublions pas la coopération qui existe entre les États pour extrader des compañeros et compañeras militant-es, où qu’ils soient.

Nous n’oublions pas non plus les compañer@s qui subissent une persécution pour le délit d’être anarchistes, comme dans le cas de Matt Duran, Kteeo Olejnik et Maddy Pfeiffer. Nous n’oublions pas les détenu-es de ce qui est appelé la guerre contre la drogue, pas seulement aux États-Unis ou au Mexique, mais dans le monde entier.

Nous ne pouvons pas ne pas mentionner le compañero Mumia Abu Jamal emprisonné depuis plus de 30 ans par le gouvernement des États-Unis. Nous n’oublions pas le cas emblématique des prisonniers politiques indigènes, comme Leonard Peltier, membre du mouvement indigène américain (AIM) qui sera enfermé depuis 38 ans le 6 février prochain aux États-Unis, pour avoir lutté pour les droits de son peuple.

Nous n’oublions pas non plus tou-tes prisonnier-es politiques mapuches, persécuté-es par le gouvernement chilien, après une vague de répression systématique toujours en cours. Ils sont les victimes modernes de 520 ans de colonisation, comme le sont les compas de la Sexta détenus au Mexique. La rébellion ne sera jamais un crime, et même si le mauvais gouvernement applique ses lois pour persécuter et harceler ceux qui luttent, il n’y a pas de raison qu’il en soit ainsi et il n’en sera pas ainsi. Pour ne pas oublier chacun-e des prisonnier-es de la guerre sociale, nous appelons la Sexta à se solidariser et à participer à la journée internationale pour les prisonnières et les prisonniers politiques le 17 avril 2013, journée initiée pour ne pas oublier la résistance du peuple palestinien dont nous n’oublions pas non plus les prisonnier-es. Initiative qui a été reprise et alimentée par les compas kurdes, basques, kanaks, sahraouis, et qui continue à s’étendre aux prisonniers politiques révolutionnaires d’autres parties du monde.

Compañeras et compañeros, d’ici, nous continuons à apprendre et à être surpris-es par les frères et sœurs zapatistes, leurs poings levés, leur silence assourdissant, nous continuons à penser et à sentir l’envie d’avancer, et de ne laisser personne sur le chemin. Aujourd’hui, ici, lors de ces rencontres, nous nous sommes écoutés, nous avons partagé nos douleurs et nos rages, et nous ne voulons pas laisser passer l’occasion de saluer les compañeros et compañeras zapatistes, Francisco Sántis López qui est aujourd’hui avec ses compas et sa famille, aux prisonniers et prisonnières : Juan Díaz López, Rosa López Díaz, Alfredo López Jímenez, Pedro López Jiménez, Juan López González, Juan Collazo Jiménez, Benjamín López Aguilar, Alejandro Díaz Sántiz, Antonio Estrada Estrada, Miguel Vásquez Deara, Miguel Demeza Jiménez, Enrique Gómez Hernández. Nous somme attentifs à la résolution et la révision des cas d’Alberto Patishtan Gómez, Rosario Díaz Méndez et Álvaro Sebastián Ramírez, qui à cause de l’arbitraire et de l’impunité sont toujours prisonniers.

  • Nous saluons le compañero Kuy, espérant qu’il aille mieux et nous lui envoyons 3000 pesos pour ce dont il a besoin, argent collecté au cours de ces rencontres.
  • Nous saluons les prisonniers et les prisonnières de la guerre sociale où qu’ils et elles soient
  • Nous ne sommes pas tou-tes là, il manque les prisonnières et les prisonniers !
  • Abattons les murs des prisons !

En solidarité : CafeZ, Liège, Belgique Caracol Zaragoza – Réseau de personnes pour l’autonomie zapatiste, État espagnol CAREA e.V., Allemagne CGT, État espagnol Collectif de soutien aux luttes mexicaines, Nancy France Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte, Paris, France Comité Ojo Alerta, Allemagne Gruppe B.A.S.T.A., Münster, Allemagne LA PIRATA composée de : Nomads, Nodo Solidale, Colectivo Zapatista Marisol, Lugano, Italie et Suisse Les Trois Passants, France Mut Vitz 13, France Plataforma de solidaridad con México y Guatemala de Madrid, État espagnol Plataforma Vasca de Solidaridad con Chiapas, Pays basque Red Ya-Basta-Netz, Allemagne Secrétariat international de la CNT, France UK Zapatista Solidarity Network, Royaume-Uni Union syndicale Solidaires, France Ya Basta Milan, Italie

Reçu par mail, le 10 février 2013 (Sourceenlacezapatista, 08/02/2013)

[Aix-en-Provence] La stèle rendant hommage au général Bigeard vandalisée – Soirée du 10 au 11 janvier 2013

Selon la presse des képis et bidasses sanguinaires, la stèle posée sur un rond-point d’Aix en Provence en hommage au boucher général Bigeard, a été vandalisée dans la soirée du 10 janvier 2013.

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Les vandales ont également eu le temps de recouvrir la stèle de peinture rouge et de “tags”, dont on ignore le contenu.

[Guerre au Mali] Que crève le néo-colonialisme

QUE CREVE LE NEO-COLONIALISME

PAS DE GUERRE ENTRE LES PEUPLES, PAS DE PAIX ENTRE LES CLASSES

Ne se souciant jusque-là des Maliens que pour les enfermer en camp de rétention et les expulser, l’Etat français déploie maintenant violente propagande de guerre et troupes pour sauvegarder son influence néo-coloniale et ses intérêts impérialistes au Mali.  Ne pouvant tolérer la perte de contrôle des mines d’uranium et des gisements d’or au Nord-Mali par différentes factions rebelles armées pour la plupart par ses propres services, la France, comme tous les Etats impérialistes, se veut sauveur d’une situation qu’elle a elle-même suscitée.  

Comme à chaque fois dans la gestion de son influence néo-coloniale en Afrique, le capitalisme français a forcé le recours à l’intervention militaire, utilise la médiatisation de la campagne comme vitrine publicitaire de son énorme marché de commerce d’armes, créé le conflit intérieur sur le territoire en étant derrière chaque force qui s’affronte, recycle son éternelle quête civilisatrice, agite un pantin islamo-terroriste qu’il a lui-même entretenu, relance l’islamophobie et le racisme populaire, justifie les coupes sociales et la hausse des impôts pour l’effort de guerre, redore le blason dégueulasse de la démocratie occidentale, maintient les peuples africains dans la terreur néo-coloniale en les forçant à dire merci, envoie se faire tuer de jeunes gens pour beaucoup sans diplômes qui fuient le chômage.

Nous déclarons la guerre à la guerre impérialiste, au néo-colonialisme intérieur et extérieur, donc nous déclarons la guerre au capitalisme prédateur.

Communistes Libertaires Autonomes/ groupe région parisienne

Le texte au format PDF

Reçu par mail, 25 janvier 2013

[Chili] Protestations étudiantes à Santiago (21/12/2012) et résistance mapuche

Ce vendredi 21 décembre, les étudiant.e. chilien.ne.s sont descendu.e.s dans la rue: la manifestation a été déclarée illégale par les autorités chiliennes dès le début de la journée. La situation a viré à l’émeute vers midi, durant laquelle des encapuchados se sont affrontés avec les policiers anti-émeute à coups de cocktails molotov et de barricades dans les rues (notamment dans le secteur de la rue Alameda), ce qui a paralysé le trafic.

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Les affrontements ont duré pendant plus de trois heures.

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« La vraie « fin du monde » est de voir le Chili sans éducation »

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8293982551_41974aeb20_z-287x190Par ailleurs, des affrontements se sont déroulés entre la police et des lycéen.nes, qui s’étaient rassemblé.e.s à la Plaza Los Heroes de Santiago: deux manifestant.e.s ont été arrêté.e.s selon terra.cl, alors que biobiochile.cl a annoncé qu’à la fin de la journée, au moins 25 manifestant.e.s ont été interpellé.e.s.

Résumé rédigé à partir de la presse chilienne, 21/12/2012

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Des affrontements se sont déroulés ce samedi matin /22/12/2012) entre les flics et des encapuchados mapuches dans la région de l’Araucanie, sur la route entre Carahue et Imperial. Un flic aurait été blessé suite aux émeutes.

Selon RBB, les manifestants ont érigé des barricades sur les routes du secteur. Un peu plus tard, lorsque la police est intervenue pour rétablir la circulation, la volaille s’est fait canardée de cocktails molotov et visée par des tirs de fusil.

Des tracts se référant aux revendications mapuche ont été retrouvés sur la zone d’affrontements.

Résumé rédigé par nos soins à partir d’un article en espagnol de leur presse – Biobiochile.cl, 22/12/2012

[Paris] Manif’, révoltes et évasions au centre de rétention de Vincennes – Novembre / Décembre 2012

Manif’, révoltes et évasions au centre de rétention de Vincennes

Depuis plusieurs semaines, les actes de résistance individuels et collectifs dans le centre de rétention de Vincennes, comme à l’extérieur, se sont multipliés. Petite chronologie non-exhaustive de ce qui s’est passé ces dernières semaines.

Le 15 novembre, à la veille d’une manifestation organisée vers le centre de rétention de Vincennes, une révolte éclate dans le bâtiment 2. Un retenu a tenté de se suicider suite à des maltraitances policières, ce qui anime la colère des autres. Ils cassent alors des néons, des caméras, des portes, et des feux sont allumés.

Le 16 novembre, une manifestation nocturne a lieu aux alentours du centre de rétention de Vincennes. Le cortège, d’environ 80 personnes, ne peut pas s’approcher aussi près du centre qu’il le souhaite, car les keufs sont deux fois plus nombreux et bien équipés. Bloqués devant l’hippodrome, les manifestants ont quand même pu être entendus des retenus du centre 1 à force de pétards, feux d’artifices et cris de liberté.

«On entendait la manif’ mais vite fait, on est loin, on est loin t’as vu, mais on l’entend quand même.»

À l’intérieur les retenus réagissent. Ils mettent le feu à des poubelles, et tentent de sauter les grilles. Sans succès. Les crs débarquent alors en force dans le centre :

«[…] ils étaient 60 ou 70 personnes quand même, tu peux rien faire.»

Heureusement, il n’y a eu aucune interpellation à l’intérieur comme à l’extérieur.

Le 21 novembre, on découvre que les grilles du centre ne sont pas si épaisses que ça.

La nuit précédente, sept retenus du bâtiment 3 se sont en effet échappés en passant par une porte à l’arrière du centre. Ils ont traversé l’autoroute pour ensuite prendre le RER.

Un retenu revient sur les évasions :

«C’était trop facile de s’évader ! Ils ont ouvert une porte, ils ont couru, moi j’ai vu la porte ouverte mais j’ai pas voulu courir parce que moi ils connaissent toute ma vie […]En fait l’alarme elle fait semblant, ici ils sont en mort d’effectifs en fait, le soir ils sont même pas dix, ils sont même pas dix dans tout le centre!

Ça veut dire là quand y’a eu l’alarme, les mecs ils mettent au moins 3-4 minutes pour réagir, même plus ! Ça veut dire 3-4 minutes t’es déjà dans le RER, tu cours vite là et t’es dans le RER.»

À ce jour, aucun n’a été rattrapé, on leur souhaite bonne chance pour la suite !

La semaine du 10 décembre, plusieurs retenus tentent de se suicider. L’un d’entre eux avale des lames de rasoir, les flics mettent du temps à réagir.

«Ils l’ont laissé en chien pendant une heure, ils attendaient. Ils ont appelé le samu, après une heure y’a qui qui vient ? L’infirmière, elle sait à peine faire des piqûres, elle va pas soigner quelqu’un qui a des lames dans son estomac !»

Suite à cela, les retenus commencent à se plaindre, à boucher toute les caméras, à mettre le feu à du mobilier.

«[les flics] ils sont montés, ils ont calmé le jeu. Et le lendemain vers 4h du matin ils ont mis l’alarme, comme quoi y’avait des gens qui fumaient dans les chambre mais c’était comme ça, pour nous faire chier !»

Dimanche 16 décembre au soir, au centre de rétention de Palaiseau (91), 4 sans-papiers se sont évadés. Après avoir pris son badge magnétique a un flic pour ouvrir les portes, ils ont escaladé les grillages et disparu. Malheureusement un autre retenu accusé d’avoir aidé à l’évasion a été mis en garde-à-vue.

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Source: Sans Papiers Ni Frontières, 19 décembre 2012

Voir la brochure La Croix-Rouge collabore aux expulsions

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