[Grèce/Contre le projet minier en Chalcidique] Dégager la société minière et sa milice par tous les moyens – Halkidiki, 12 mai 2013

Grèce : neuf blessés lors d’une manifestation contre un projet de mine d’or

Neuf personnes ont été blessées dimanche au cours d’une manifestation contre un projet controversé de mine d’or en Chalcidique, dans le nord-est de la Grèce, a rapporté l’agence de presse grecque ANA.

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Le projet lancé en 2011 par Hellenic Gold, filiale grecque du groupe canadien Eldorado Gold, suscite l’opposition d’associations qui protestent contre les conséquences qu’aurait la mine sur l’environnement de la Chalcidique, une région boisée et touristique.

Huit hommes de la police anti-émeutes et une militante ont été blessés lors de la manifestation de dimanche, selon ANA, une agence de presse gouvernementale.

Quatre des policiers blessés l’ont été par des tirs, a indiqué une source policière. Trois personnes ont été interpellées à la suite des heurts, selon cette source.

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« Tirer sur des policiers en Chalcidique est une atteinte grave à l’état de droit dans notre pays« , a déclaré dans un communiqué le ministre de l’Ordre public, Nikos Dendias.

Les rassemblements pour réclamer l’arrêt du projet ont commencé depuis que le gouvernement grec a donné en 2011 à Hellenic Gold l’autorisation de commencer à creuser en Chalcidique.

Les opposants considèrent que l’entrée en activité de la mine causerait des dommages irréparables à l’environnement, épuisant et contaminant les nappes phréatiques et polluant la région avec des substances chimiques nocives comme le plomb, le cadmium, l’arsenic et le mercure.

Plusieurs rassemblements d’opposants ont eu lieu ces derniers mois.

En février, des militants ont lancé des cocktails Molotov sur le site, blessant un garde et endommageant des équipements.

En avril, des habitants de la région en colère ont saccagé un commissariat, accusant la police d’avoir fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation de deux personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque de février.

Le gouvernement grec soutient le projet, censé créer des centaines d’emplois alors que la Grèce est en récession et connaît un taux de chômage de 27%.

La Chalcidique est une péninsule très pittoresque et appréciée des touristes, particulièrement en provenance de Russie et des pays balkaniques voisins de la Grèce.

Leur presse – Les Echos (AFP), 12/05/2013 à 21h36

D’après econews.gr, les affrontements ont débuté alors que plusieurs engins de la société minière Hellenic Gold venaient d’investir la zone. Les flics ont alors violemment réprimé les militant.es, les chassant à travers les montagnes. Une enquête est ouverte pour identifier le tireur au fusil de chasse.

Le site des opposantEs à la mine d’or: nogoldthess.espivblogs.net

[Suisse] Rébellion à la prison de Champ-Dollon – Genève, 3 et 4 mai 2013

Double incident détenus-gardiens ce week-end

Deux prisonniers de Champ-Dollon, menaçants, ont été placés en cellule forte. Ils ont frappé au visage deux gardiens et fracturé le pouce d’un troisième.

Sur fond de surpopulation carcérale, le double incident tombe à pic pour illustrer l’insécurité que dénonce le syndicat policier. A deux reprises ce week-end, des détenus s’en sont pris aux gardiens. Les prisonniers concernés sont des habitués: le 8 avril, ils s’étaient barricadés dans un étage avec dix autres mutins, avant d’être mâtés par la police.

Vendredi soir, d’abord, l’un d’eux menace d’incendier sa cellule. L’arrivée d’un troisième co-détenu l’excède. Il vocifère, insulte. Son placement en cellule forte est décidé. Une fois son transfert réalisé, il frappe au visage deux surveillants. Ce heurt en appelle un autre, samedi. Un second individu, révolté par l’épisode, se rebelle. La sanction est identique, les dégâts différents: un maton a le pouce fracturé. «Les faits ont été dénoncés au procureur général», indique le directeur des lieux, Constantin Franziskakis. Les récalcitrants, eux, écopent de dix et cinq jours de cachot.

Leur presse carcérale – 20min.ch (Jérôme Faas), 07/05/2013 à 06h45

[Etats-Unis] Evasions du centre de rétention de Farmville (Virginie) – 22 avril 2013

[Etats-Unis] Evasions du centre de rétention de Farmville – 22 avril 2013

Deux hommes se sont évadés du centre de détention de Farmville (dans l’Etat de Virginie) lundi après-midi. Des étrangers sont enfermés dans ce centre pour le compte du service de l’immigration et de la douane (Immigration and Customs Enforcement – ICE), une branche du Département de la sécurité intérieure.

Juste avant 15h deux hommes, un Mexicain et un Belizien, ont escaladé une clôture de la cour et ont rampé sous une porte côté ouest du centre, alors qu’ils étaient dehors en promenade.

Le service de police de Farmville et le bureau du shérif du comté se sont joints à la chasse à l’homme aux côtés des flics du centre. Pas de bol, ils ne sont pas en position d’interpeller les deux évadés : “Sans un crime commis, les polices locale et d’Etat ne peuvent pas arrêter les sujets” a déclaré le chef de la police de Farmville.

Les détenus du centre de Farmville ne sont pas enfermés pour des violations des lois locales ou nationales, mais pour des violations du droit de l’immigration que les agents de la police locale et d’Etat ne peuvent pas mettre en application. A part demander poliment aux deux hommes de revenir au centre, les officiers sont impuissants, à moins qu’ils soient suspectés d’un autre crime.

Mardi, la personne mexicaine a été arrêtée par les membres du bureau des opérations d’application et d’expulsion de l’ICE. L’autre court toujours.
Son nom et sa description ont été diffusés dans la presse américaine, avec un appel à contacter la hotline de l’ICE pour transmettre des informations…

Info tirée d’un article de journaflic qui appelait à balancer le fugitif par Sans papiers ni frontières, 2 mai 2013

[Besançon] Augmentation du prix des tickets de bus: les contrôleurs en font les frais

BESANÇON : LA GROGNE MONTE

Infractions, incivilités, baisse de fréquentation, le réseau de transport bisontin peine à faire face aux difficultés. Une situation compliquée ressentie au quotidien sur le terrain.

À première vue, la situation n’est pas alarmante. Les chiffres, d’ailleurs, ne sont pas choquants. Baisse de fréquentation de 3 % entre mars 2012 et mars 2013. En hausse ces dernières années, les infractions ont pour l’instant baissé sur le premier trimestre de 2013, passant officiellement de 1.815 à 1.341. Une augmentation sensible est à noter : celle des demandes d’abonnement « demandeur d’emploi ».

Pourtant, Sébastien Brunetta est formel. Sur le terrain, le ton et l’ambiance ont changé. « On a surtout constaté des changements de comportements, notamment vis-à-vis des contrôleurs. Et on s’aperçoit qu’il y a des comportements de fraude inhabituels », explique le secrétaire du comité d’entreprise, syndiqué CFDT. Dans son viseur, l’augmentation, à la rentrée de l’abonnement Diabolo pour les écoliers, collégiens et lycéens. 165 euros pour le premier enfant et 110 pour les suivants, contre 99 et 59 euros l’année précédente. « Pour une famille de trois enfants, l’augmentation est considérable », relève le syndicaliste. Les mineurs sont donc de plus en plus nombreux à ne pas présenter de titres de transports en règle.

« Une nouvelle population »

« On constate en effet une nouvelle population dans les infractions. Désormais, on trouve des retraités, au faible pouvoir d’achat qui ne prennent plus qu’un ticket de bus pour aller faire leur course et l’utilisent à l’aller ou au retour », témoigne Florence Almarcha depuis le service des contentieux.

Autre réalité, la difficulté à faire face aux embouteillages liés aux travaux du tramway. « Il y a de plus en plus de retard », témoigne un contrôleur préférant rester anonyme. « Et ils le savent, regardez, c’est marqué là ». L’homme pointe en effet du doigt un communiqué de Ginko à l’attention des usagers : « Les horaires ne sont donnés qu’à titre indicatif. Les conducteurs s’efforcent de les respecter mais sont soumis aux aléas de la circulation ». Des difficultés probablement pas facilitées par la suppression de 147 départs de bus depuis la rentrée.

Mélangez le tout, ajoutez un soupçon de tensions sociales, et vous comprenez le quotidien des travailleurs sur le terrain : « Avant, on pouvait cibler », explique Laid, huit années à son actif en tant que contrôleur. « Aujourd’hui, les infractions et les incivilités sont partout. De jour comme de nuit ». Entendez par là qu’ils n’ont plus besoin de contrôler du côté de Planoise ou Clairs-Soleils pour ressentir ce « stress », de plus en plus présent au quotidien. « On est content quand les contrôles se passent bien et qu’on ne constate pas d’infraction. On n’est pas là pour faire du chiffre », témoigne un autre de ses collègues.

Même si tous les trois ont subi des agressions ces derniers mois, entraînant une incapacité totale de travail, ils n’accablent pas leurs agresseurs : « On est humains, et on voit bien qu’on est confronté à la misère… » Ils ne sont pas là pour se plaindre. Ils dressent juste un triste constat.

Leur presse locale – L’estrepugnant (Boris Massaini), 04/05/2013 à 05h00

[1er mai en Allemagne] Tours d’horizon des manifs et actions directes à Frankfort, Hambourg et Berlin

A Franckfort, une marche des fascistes du NPD était prévue en ce premier mai. La mobilisation antifasciste ne s’est pas fait attendre et des milliers de manifestant.e.s ont pris les rues afin de la saboter. Pour un militant antifasciste, c’est la première fois depuis 2002 que la marche néo-nazie n’a pas pu avoir lieu, malgré que les flics aient tout tenté pour qu’elle ait lieu. Les antifascistes évoque une répression d’une rare violence, et dénombrent 56 personnes blessées (essentiellement lié à l’utilisation massive de gaz au poivre), 4 personnes ont été hospitalisées dont deux pour fracture du bras.

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L’objectif d’empêcher la marche du NPD est atteint. Par ailleurs, à Hanau, plus de 150 néo-nazis ont pu marché dans la ville: la police étant débordé, les antifascistes ont attaqué leur cortège. Des affrontements entre fascistes et jeunes migrants ont eu lieu un peu plus tôt dans la journée.

Au final, il y a eu une trentaine d’arrestations parmi les les antifascistes.

La police justifie la répression en partie par rapport à des actes de vandalisme perpétrés la veille du 1er mai:

Dans la nuit du mardi 31/04 au mercredi 01/05/2013 à Roedelheim, plusieurs banques de la caisse d’épargne ont eu leurs vitrines brisées, une voiture a été également vandalisée. Plusieurs tags et faits destructions ont été constatées dans le secteur.

Traduit librement de la presse allemande (Frankfurter Online.de), 02/05/2013

A Hambourg:

Le rassemblement avait lieu en début de soirée à la gare Altona et les affrontements ont débuté immédiatement. Les flics se sont fait attaquer à coups de bouteilles, de pétards et quelques bleus ont été blessés. La police anti-émeute a utilisé canons à eau et gaz lacrymos. Les organisateurs ont rapidement appelé à la dispersion.

Sous la devise «Le prolétariat n’a pas de patrie« , environ 1.400 participants se sont rassemblées devant la « Rote Flora« , avant de partir vers la gare Altona. Des escouades anti-émeute accompagnaient le cortège. Peu de temps après le départ, il y a eu des incidents avec des jets de pétards et des bouteilles. Les fonctionnaires ont été attaqués depuis des appartements d’immeubles avec des pierres, indique le porte-parole la police d’Hambourg.

Certaines personnes ont scandé: « Tout Hambourg déteste la police« . On pouvait lire sur les banderoles du cortège anticapitaliste « Contre l’exploitation et l’oppression » ou encore « Combat l’impérialisme dans chaque pays ».

Pour ce 1er mai, 1600 policiers étaient mobilisés, et dans un premier temps 8 manifestants ont été arrêtés pour ‘vandalisme’.

Plus tard dans la soirée, plusieurs foyers d’incendies ont nécessité l’intervention des pompiers aux alentours du centre militant « Rote Flora », où se déroulait « la Nuit de Walpurgis »: deux personnes ont été arrêtées.

Traduit librement de la presse allemande (Frankfurter Online.de), 01/05/2013

A Berlin

Tard dans la soirée du 1er mai, environ 40-50 personnes sont parties en manif sauvage éclair depuis la rue Karl Marx à Neukölln. Les vitrines d’une banque ‘Santander’ et d’un magasin ‘H&M’ ont été explosées, permettant au prolétaire de se servir dans le magasin de fringues. De plus, un tag ‘souviens-toi de Savar‘ a été inscrit sur la façade, en mémoire aux ouvriers du textile de Savar, village du Bangladesh, où le 24 avril dernier 304 d’entre eux ont perdu la vie lors de l’effondrement d’un bâtiment.

Des barricades ont été montés à travers les rues avec des matériaux de construction. Une banque de la filiale ‘Rossmann’ a même reçu quelques pierres, avant que la foule disparaisse dans la nuit.

Traduit librement de l’allemand de linksunten.indymedia.org, 02/05/2013 à 20h45

Un black bloc anticapitaliste réunissant 500 personnes ont manifesté ce 1er mai: attaques de banques et de flics notamment…

Un compte-rendu de la manif en allemand sur indymedia linksunten

Quelques images et traces de la manif (du tagesspiegel.de):

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Le 1er mai s’est prolongé à Berlin

Dans la nuit du 2 au 3 mai 2013, des attaques à la peinture et avec des pierres ont visé plusieurs édifices dans Berlin: les vandales ont agi dans les secteurs de Steglitz, Locust Valley, Lichtenberg, Pankow et rue de la reine Elizabeth à Charlottenburg. 

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‘Berlin Job Center’ , le siège du SPD (soce’dém’), entre autre, en ont fait les frais.

Le "Job Center" de Charlottenburg

Le « Job Center » de Charlottenburg

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Siège du SPD

Le Centre d’emploi à Lichtenberg a été bombardé de pierres, de peinture et des tags longs de plusieurs recouvraient la devanture. Malgré qu’un citoyen ait alerté les flics, personne n’a été arrêté.

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le « job center » de Lichtenberg

A noter qu’une personne a été arrêtée lors de l’attaque du pôle emploi à Charlottenburg. Elle a été interpellée par les flics avec un sac rempli de pavés. Concernant les autres attaques, les vandales s’en sont sorti.e.s sans problème.

Sabotage ferroviaire

Par ailleurs, dans la nuit de mercredi à jeudi, des câbles de la S-Bahn ont été incendiés. Le trafic ferroviaire entre Potsdam et Berlin a été fortement perturbé jeudi, avant d’être rétabli en fin de journée. La police soupçonne les milieux autonomes d’extrême-gauche et anarchiste.

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Traduit librement de la presse allemande – bz-berlin.de, 03/05/2013 à 11h51

Des photos du 1er mai à Stuttgart et Berlin

[Vigneux, 91] Un lancé de pavé si millimétré – Quartier de la Croix-Blanche, soirée du 24 avril 2013

Vigneux : un policier blessé à la tête par un jet de pavé

Un policier a été blessé mercredi soir à Vigneux-sur-Seine, rue Saint-Just dans le quartier de la Croix-Blanche. Les faits se sont déroulés vers 22 h 30. Les forces de l’ordre sont appelées pour des incidents : de jeunes habitants de la cité ont dégradé des parties communes d’immeubles et sont sur le point de mettre le feu à des poubelles.

La tension est palpable dans le quartier entre certains jeunes et des riverains visiblement à bout. La police arrive alors sur place et se fait caillasser par un groupe de jeunes. Un des agents, âgé de 30 ans, est touché au crâne par un jet de pavé. Il est admis aux soins intensifs de l’hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Sérieusement blessé, il était cependant toujours conscient lors de sa prise en charge. Ses jours ne sont pas en danger mais le nerf optique a été touché. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale.

En moyenne, chaque année, un policier sur dix est blessé en service en Essonne. « Surtout, c’est la gravité des blessures et la durée des arrêts de travail qui explosent », estimait ces derniers jours Claude Carillo du syndicat Alliance, qui a profité vendredi dernier d’une réunion pour réclamer également un audit complet des arrêts maladie à la direction de la police.

Leur presse de l’ordre – LeParisien.fr (AFP- Florian Loisy), 25/04/2013 à 11h09

[Montbéliard] Les CRS travaillent au square Sponeck – 15 avril 2013

Ivre, un Sochalien insulte et frappe deux CRS

Peu après 17 h 45, lundi, trois CRS sont en patrouille rue piétonne à Montbéliard. À hauteur du square Sponeck, ils croisent un homme en état d’ivresse manifeste. Ce dernier, qui titube, adopte une attitude provocante en montrant les cartouches (à blanc) qu’il porte sur lui. Les policiers cherchent à le contrôler.

Au début, tout se passe bien et le Sochalien, Nabil Layadi, âgé de 25 ans, accepte de les suivre jusqu’au commissariat. « À ce moment-là, une tierce personne, sa belle-sœur, s’est interposée. Elle ne comprenait pas la raison de l’interpellation. L’homme s’est énervé », affirme le commandant Marcel. Les choses s’enveniment. Sans doute sous l’effet de l’alcool, le Sochalien s’en prend alors violemment aux forces de l’ordre, les insultant : « Enc… de CRS, je vais te défoncer », crie-t-il à l’un des agents en uniforme avant de lui asséner un coup-de-poing. Conséquence : une déviation de la cloison nasale pour le policier de 28 ans. Un autre intervient, tente de maîtriser l’excité. Il est, dans la bagarre, légèrement blessé tout comme l’auteur qui souffre de contusions.

Ramené au commissariat central, celui-ci est dirigé en cellule de dégrisement. Résultat de l’éthylomètre ; 1, 34 g d’alcool dans le sang.

Hier matin, le Doubien, qui avait cuvé au cours de la nuit, a été entendu. Il a reconnu avoir bu un pack de six cannettes de bière, la veille, au cours de l’après-midi. « Je suis désolé. J’étais d’accord pour aller au commissariat. Peut-être que les policiers m’ont mal parlé. Je leur ai rentré dedans. J’ai eu un coup de sang parce que ma belle-sœur et mon neveu étaient là. Pour le reste, je ne me souviens plus » , a-t-il déclaré, lors de ses auditions.

Le souci est que le Sochalien est en récidive. Il devait effectuer deux peines de prison pour des vols, des outrages et rébellion, dont un sursis de 6 mois révoqué par le juge d’application des peines. Après les événements de ce début de semaine, le parquet a décidé de mettre à exécution ces condamnations. Le jeune homme a été conduit à la maison d’arrêt après sa garde à vue. Au total, le récidiviste écope de 8 mois de prison. Il sera extrait de la maison d’arrêt, en juin, pour répondre de ces derniers faits d’outrages et de violences.

Leur presse de l’ordre – LePays.fr (Aude Lambert), 16/04/2013 à 18h37

Heurts avec les CRS : la version du témoin

La belle-sœur de l’homme interpellé lundi à Montbéliard (notre édition d’hier), présente au moment de la scène, affirme que les faits se sont déroulés de cette manière :

« Quand je suis arrivée devant le square Sponeck, mon beau-frère était assis sur un muret. J’ai vu que deux CRS le contrôlaient. Je me suis approchée pour lui dire bonjour et il s’est levé pour saluer mon fils. À ce moment-là, les CRS l’ont repoussé. Il a balancé un petit coup-de-poing à l’un d’entre eux. Mais il s’est juste défendu. Là, les CRS l’ont plaqué au sol et se sont acharnés sur lui. Ils lui balançaient des coups de pied dans la figure. Mon beau-frère avait le visage en sang. Je me suis mise sur lui pour le protéger, les policiers m’ont tiré par les jambes. J’ai les coudes égratignés. J’ai déposé plainte à l’encontre des CRS à la gendarmerie de Bethoncourt » , explique l’habitante de Grand-Charmont qui, selon les policiers, était intervenue lors du contrôle pour envenimer la situation.

Leur presse de l’ordre – LePays.fr (Aude Lambert), 18/04/2013 à 05h00

[ZAD/NDdL] Les jaunes de l’ACIPA travaillent – 15 avril 2013

Les opposants dépassés à Notre-Dame-des-Landes 

RÉCIT Des heurts ont eu lieu hier sur le site du futur aéroport. Les militants de la première heure déplorent l’action de radicaux éloignés de leur cause.

000-par7531216Dans la voix de Julien Durand, 66 ans, producteur laitier à la retraite et opposant de toujours au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la colère le dispute à l’amertume. «C’est de la provocation ! Une petite équipe de manipulateurs tente de faire dégénérer le mouvement d’opposition !» s’insurge-t-il. Des affrontements se sont à nouveau produits, hier, sur le site du futur aéroport de Nantes, après plusieurs mois de trêve hivernale et alors qu’une journée de remise en culture des terres s’était déroulée samedi sous forme de manifestation joyeuse et pacifique pour fêter le printemps. Trois gendarmes ont été légèrement blessés ; et il y aurait trois blessés parmi les manifestants, selon ces derniers.

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«Discrètes». Les heurts ont éclaté très tôt hier, non loin du carrefour dit de Fosses-noires. Un lieu jugé stratégique dans la zone d’aménagement différé (la ZAD), que les forces de l’ordre occupaient depuis fin novembre, mais qu’elles avaient quitté vendredi, à la veille de la manifestation. «Les forces de l’ordre s’étaient faites discrètes samedi pour l’opération baptisée « Sème ta ZAD », confirme Julien Durand, également porte-parole de l’Association des citoyens opposés à l’aéroport (Acipa). Et tout s’est bien passé, dans la bonne humeur. Mais dimanche matin, lorsque nous sommes retournés sur place pour pique-niquer et tenir l’assemblée générale des comités de soutien, nous avons constaté qu’une petite équipe de radicaux avait commencé à percer la route et à édifier des chicanes.» Les opposants historiques ont alors tenté d’expliquer que cette route, la seule restant en circulation libre dans la ZAD, est indispensable au travail des riverains et des paysans.«Manipulés par quelques agitateurs irresponsables, ils n’ont rien voulu entendre», déplore le porte-parole.

Pour expliquer les heurts d’hier, les manifestants affirment que les gendarmes ont voulu reprendre leur position au carrefour. De leur côté, la préfecture et les forces de l’ordre avancent que leurs hommes ont été pris à partie et ont riposté. Effectuant plusieurs charges précédées de sommations, puis de tirs nourris de grenades lacrymogènes, les gendarmes ont essuyé des tirs de cailloux et de cocktails Molotov, selon des journalistes de l’AFP. Hier après-midi, ils contrôlaient de nouveau le carrefour de Fosses-noires. «Les forces de police ont été l’objet de provocations et puis cela a dégénéré», tranche Julien Durand. «Ils étaient là pour agresser des gendarmes, assurait aussi, hier, le colonel Frédéric Boudier, commandant du groupement de Loire-Atlantique. Un gendarme mobile a été bousculé par un groupe dans un fossé, il a fait l’objet d’un jet à tir tendu et à bout portant d’un cocktail Molotov alors qu’il se trouvait à terre.»

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«Dialogue». Julien Durand – qui mène la fronde depuis 1973 – veut faire le lien entre les opposants historiques et les squatteurs arrivés il y a quelques années sur le site. Selon lui, le groupe d’extrémistes à l’origine des affrontements n’a rien à voir avec les opposants de la première heure. L’Acipa condamne ces «comportements violents et inutiles qui vont entraver l’amorce de dialogue qui se dessinait avec les pouvoirs publics». Dans un communiqué, le préfet de Loire-Atlantique, Christian de Lavernée, a lui aussi regretté ces incidents qui interviennent alors qu’il engage des discussions «avec les différentes catégories d’opposants au projet, pour évoquer les modalités de mise en œuvre des préconisations des différentes commissions qui ont rendu leurs conclusions la semaine dernière».

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Les opposants avaient d’autant plus retrouvé espoir que les rapports commandés à trois commissions par le gouvernement, remis mardi dernier, s’étaient révélés plutôt de bon augure pour leur combat. La commission de dialogue, celle scientifique sur la compensation des zones humides et la commission agriculture demandaient en effet chacune des aménagements substantiels au projet de plateforme aéroportuaire qui doit remplacer l’actuel aéroport Nantes-Atlantique.

Selon Julien Durand, ces instances ont validé «nombre des arguments développés par les opposants depuis le débat public en 2003»,notamment sur les infractions potentielles au droit environnemental et sur les chiffrages des terres agricoles amenées à disparaître. «Nous avions réussi à retrouver une vie plus calme à Notre-Dame-des-Landes et nous allions aborder plus sereinement l’avenir. Maintenant, on repart de zéro à cause d’une poignée d’activistes irresponsables !»regrette-t-il.

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Leur presse de l’ordre – Libération.fr (Eliane Patriarca), 15/04/2013 à 22h51

Ci-dessous le communiqué de presse de l’ACIPA suite aux affrontements de la veille:

Communiqué de presse Notre-Dame-des-Landes, le 15 avril 2013

L’opération « Sème ta ZAD » fut une belle réussite malgré les conditions climatiques, avec une ambiance conviviale et familiale, témoignage d’une réelle complicité entre les divers mouvements de la lutte contre le projet d’aéroport.

Les gardes mobiles s’étaient retirés des carrefours des Ardillères et du chemin de Suez, dit la Saulce, permettant le bon déroulement de cette manifestation d’installation de projets paysans.

La journée fut paisible et la circulation fluide.

Les forces de police sont revenues aux Ardillières et au carrefour de Suez. En ce dernier lieu, des affrontements ont dégénéré dans une violence réciproque, ce que nous déplorons.

L’ACIPA et l’ADECA regrettent que des tranchées aient été creusées sur la seule route encore utilisable normalement, offrant un prétexte à l’affrontement et entraînant l’escalade de la violence de part et d’autre.

Elles déplorent la présence policière à ces deux carrefours et n’en comprennent pas la raison, puisque suite aux conclusions des différentes commissions, les travaux seront inévitablement retardés de plusieurs mois.

Elles réaffirment leur soutien aux actions créatives de projets porteurs d’avenir pour de nombreux habitant-e-s et paysan-ne-s sur la ZAD, dans un climat de dialogue et de partage entre tous les opposants.

Contact presse :

Julien Durand : 06 33 51 01 25

Les amis des flics – ACIPA, 15/04/2013

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Communiqué de l’équipe médic 15.04.2013

Dans la presse vous entendrez beaucoup parler des trois gendarmes blessés mais, peu des personnes subissants les violences physiques et psychologiques de cette opération militaire.

En tant qu’équipe medic on voulait transmettre ce que l’on a vu aujourd’hui. Alors qu’hier on célébrait la libération du carrefour de la Saulce deux jours plus tôt par un pique-nique festif sans autres blessures que des coups de soleil, ce matin les gendarmes sont revenus en nombre reprendre le carrefour, réinstaurer leur occupation militaire. Dans ce cadre là, on a vu de nombreux tirs tendus de flashball et grenades assourdissantes a courte distance, qui ont infligé de nombreuses blessures dont certaines pris en charge par l’équipe médic :

- impacts par flashball :

  • oedèmes et hématomes :
    – trois personnes dans les jambes
    – une personne dans le bras
    – une personne dans les épaules
    – trois personnes dans le thorax
    – une personne dans le dos
  • un impact dans la tête entrainant une plaie ouverte du crâne nécéssitant cinq points de suture
  • un impact dans le visage provocant un arrachement important de l’arcade et un enfoncement des sinus accompagné par une hémorragie importante nécessitant une prise en charge par les pompiers

- impacts par des grenades assourdissantes :

  • plaies, brûlures et corps étrangers faits par les éclats de grenade :
    – trois personnes dans les jambes
    – une personne dans une fesse
  • blaste :
    – multiples personnes choquées (désorientations, acouphènes)
    – une personne plus gravement atteinte malgré la présence d’une palette la protégant des impacts des éclats

- des nombreuses intoxications liées à l’emploi massif de gaz lacrymogène et poivré

Les pompiers ayant évacué la personne ont été bloqué par les gendarmes qui leur ont refusé l’accès et ne les ont laissé passer qu’après l’insistance d’occupants présents. Ils ont de nouveau empêché leur départ afin de contrôler la personne blessée, retardant en tout plus de vingt minutes la pris en charge des secours.

Une occupation militaire ne s’installe jamais sans violence. Cette liste non-exhaustive ne voudrait pas oublier toute la violence psychologique d’un tel déploiement policier ainsi que celles subies au quotidien dues à leur présence permanente et leurs agissements.

Cliquer sur l’image ci-dessous pour voir/télécharger (au format PDF) un récit des affrontements au carrefour de la Seaulce

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Source: zad.nadir.org, 15 avril 2013

[Belgique] Manif des ouvriers d’Arcelor: les syndicats travaillent – Namur, 2 mars 2013

ArcelorMittal: la manifestation à Namur dégénère

La police a dû intervenir plusieurs fois avec les auto-pompes pour écarter certains manifestants.

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Une arrestation administrative a eu lieu et trois personnes ont été blessées lors de la manifestation des travailleurs d’ArcelorMittal mercredi à Namur, selon la police. Vers 15h15, l’important dispositif policier était levé et les manifestants avaient regagné leurs autocars pour rejoindre Liège, d’où ils étaient venus.

« Une personne a été arrêtée administrativement, le temps d’être identifiée, puis a été relâchée », a indiqué Pierre Jacobs, commissaire à la zone de police de Namur.

Trois personnes ont été admises à l’hôpital pour y recevoir des soins. L’une d’elles a été blessée à l’oeil par le jet d’une auto-pompe. Toutes les forces de l’ordre qui étaient prévues n’ont pas dû être déployées, selon le commissaire. Il y avait environ 150 policiers et des auto-pompes disposées de part et d’autre du Grognon, rue Notre-Dame, avenue Baron Louis Huart et rue Bord de l’Eau.

La police a dû intervenir plusieurs fois avec les auto-pompes pour écarter certains manifestants. Ces derniers ont notamment lancé des bouteilles en verre dans les vitres du Parlement wallon et ont tenté de franchir les chevaux de frise. Pierre Jacobs a souligné la bonne attitude des délégués syndicaux qui ont tenté de canaliser et de raisonner les manifestants les plus récalcitrants.

L’ensemble des partis s’est redit solidaire avec les travailleurs. Ces derniers espèrent que les travaux de la task-force seront terminés d’ici quinze jours/trois semaines et que des solutions seront apportées pour sauver la sidérurgie. « Si les décisions prises nous sont défavorables, nous reviendrons », ont-ils promis.

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Leur presse de l’ordre – LaLibre.be (Belga), 20/03/2013

Un diaporama visible ici

Selon les dernières infos, Rudy, un travailleur qui manifestait, a perdu un œil, touché en plein visage par un violent jet d’eau.

Source: Indymedia Bruxelles, 21 mars 2013

[Belgique] Tract diffusé pendant la manif contre le centre fermé de Vottem – Liège, 17 mars 2013

Tract diffusé pendant la manifestation contre le centre fermé de Vottem à Liège, le 17 mars 2013:

CITOYENNISME ET INSURRECTION

Sur la pertinence des voies citoyennes pour lutter contre les prisons

Entre la prison et son extérieur, il n’y a qu’un mur

L’horreur ordinaire et quotidienne au sein des prisons de tous types n’est plus à démontrer. Nous ne savons que trop bien qu’il y règne une atmosphère de terreur, de haine et de frustration. Faire la liste des tortures psychiques ou physiques que l’Etat inflige régulièrement à tous et toutes les « indésirables » nous ferait pénétrer dans une routine morbide qu’il est temps de briser. Ce qu’on oublie en revanche, c’est que la prison n’est que la concentration et l’expérimentation de méthodes de contrôle, de surveillance et de soumission que l’on retrouve à l’extérieur : la ville-prison. Au travers des caméras, des contrôles de police, du fichage institutionnel (ONEM, CPAS, Banques, ADN et empreintes digitales…), des politiques d’urbanisme, de la promotion du « bon citoyen »… s’exprime une réelle volonté de gérer la population pour s’assurer qu’elle ne quitte pas le droit chemin. Droit chemin balisé par ceux et celles qui ne souhaitent pas perdre leur pouvoir et leurs privilèges. Tout est pire que dehors en prison, et pourtant tout est tellement pareil. Une réflexion sur la prison qui ne critique pas le monde qui la produit est une réflexion amputée.

Qui sont ces gens que l’on enferme ?

Violeu.se.r.s, braqueu.se.r.s, voleu.se.r.s, meurtri.ère.er.s, sans-papiers, révolté.e.s… Une erreur commune est de considérer que derrière chaque personne enfermée, il existe un cas individuel auquel apporter une solution individuelle. Un.e tell.e sera violent.e, psychopathe, perturbé.e, asocial.e, prédisposé.e à la délinquance etc. Sans tomber dans un discours victimisateur et déresponsabilisant, nous sommes en partie le produit du monde dans lequel nous vivons. Ce monde qui prône la richesse, la réussite individuelle par la compétition, réduit les corps à des objets publicitaires, porte la guerre et l’exploitation dans certains pays pour assurer la prospérité d’autres territoires, et dont le mécanisme même ne peut que laisser des milliers de gens sur le carreau. Ce même monde qui feint l’indignation lorsqu’après avoir créé les conditions de la misère (affective, sociale, sexuelle, intellectuelle), certaines personnes vont chercher les moyens de leur satisfaction là où ils se trouvent, ou ceux de lutter contre ce qui les oppresse. Ce qu’elles ont toutes en commun, c’est de mettre en danger la stabilité de ce système socio-économique qu’est le capitalisme.Capitalisme dont l’Etat est le premier défenseur, son rôle principal étant de le faire accepter par la population ou, le cas échéant, de l’y contraindre.

Lutter contre l’Etat tout en lui serrant la main ?

Il paraît donc paradoxal d’attendre de l’Etat qu’il fasse quoi que ce soit qui aille à l’encontre des intérêts économiques qu’il défend et de la paix sociale qu’il met en place. Cependant, pour éviter les écueils de la dictature, l’Etat a du au cours de son développement consentir à créer des espaces bien délimités qui permettent l’expression de la contestation tout en restant gérables. C’est pourquoi il martelle que les seuls moyens de s’exprimer sont ceux-là mêmes qui ne peuvent en aucun cas mettre en péril les fondements du système politique : voter, manifester pacifiquement, faire circuler des pétitions, monter associations et syndicats… en résumé : participer activement à la démocratie. Agir dans ces cadres hyper réglementés apparaît donc comme étant une perte d’énergie, en plus d’un aveuglement incroyable quant aux échecs répétés de ces méthodes de « lutte ». Comment imaginer changer quoi que ce soit par les actes précités alors qu’au sein des taules, les détenu.e.s doivent se mutiner avec violence pour obtenir la simple possibilité de prendre une douche ? Retirer les oeillères du légalisme, c’est élargir son champ de vision aux multiples gestes subversifs du quotidien.

Comment s’aimer et se soutenir par-delà les barreaux ?

D’un point de vue strictement éthique, nous ne pouvons que refuser un quelconque dialogue avec les tortionnaires qui chaque jour, poussent des dizaines de gens au suicide (aussi bien dedans que dehors), quand ils et elles ne les passent tout simplement pas à tabac ou les droguent. On ne saurait plus vraiment dire si l’attitude pacifiste des syndicats et organisations politiques, a pour but de soutenir les gens enfermés ou de faire leur propre promotion en s’assurant que tout reste bien en place, car c’est cette attitude qui par sa passivité même contribue à la continuité de la violence d’Etat. Dedans comme dehors, c’est de liberté saccagée qu’il s’agit, et cette liberté à arracher ne saurait s’accommoder de moyens qui portent en leur sein les conditions de sa négation. Quitter les sentiers battus de la contestation spectaculaire n’est pas une simple question d’efficacité, mais bien d’adéquation entre les fins que nous visons et les moyens que nous utilisons. La question de la violence n’est rien d’autre qu’une question d’Etat, c’est-à-dire une façon d’en conserver son monopole tout en faisant oublier que chaque jour, il distille une dose de haine et de sadisme qu’on ne saurait ni voudrait jamais égaler.

Ce qu’il faut à l’heure actuelle, c’est une propagation de la révolte qui existe déjà à l’intérieur des geôles comme à l’extérieur. Des milliers de gestes et d’habitudes à transformer pour en finir avec un monde qui enferme, tue et mutile. Nous ne parlons pas de battre le pavé avec l’accord du bourgmestre, mais de les saisir et de leur trouver une autre utilité. Nous ne saurions établir le contact avec les prisonniers et prisonnières selon le calendrier de l’administration, nous préférons organiser des parloirs sauvages près des cours de promenade. Bien sur, ce ne sont que des propositions, libre à chacun.e de laisser vagabonder son imagination…

Ceci dit, rappelons-nous que nous parlions déjà plus haut de la ville-prison…

Ne pas s’arrêter en si bon chemin 

Savoir faire le lien entre la construction d’un nouveau centre commercial et la construction d’une nouvelle prison, entre une voiture qui crâme et le suicide d’un.e prisonni.è.er.e, entre l’installation de nouvelles caméras et l’aménagement d’ailes de haute sécurité revient à arrêter de vouloir segmenter les luttes et à s’interroger sur l’aspect totalitaire du système capitaliste. Il est nécessaire de s’attaquer à la prison comme il est nécessaire de saper les fondements de la ville-prison, la première n’étant que le pendant répressif de la seconde.

« Pour que l’odeur de la poudre brise le silence de la paix sociale »

Pour aller plus loin…

Parce qu’on aime bien que les gens s’informent et réfléchissent par eux-mêmes, voici quelques pistes qu’il est intéressant de suivre.

Brochures (trouvables sur infokiosques.net):

  • L’impasse citoyenniste
  • Militantisme, stade suprême de l’aliénation
  • Notre planète est une prison
  • Paroles de retenus depuis la prison pour étrangers de Vincennes
  • Se battre contre l’isolement, c’est se battre contre la prison
  • Paroles de FIES
  • Comme un chien enragé
  • Pourquoi faudrait-il punir ?
  • Lavomatic – lave ton linge en public

Journaux :

  • L’Envolée
  • La Cavale
  • Mauvaises intentions

Livres :

  • Huye, hombre, huye de Xosé Tarrio Gonzalez
  • Fractures d’une vie de Charlie Bauer
  • Surveiller et punir de Michel Foucault
  • A couteaux tirés avec l’existant, ses défenseurs et ses faux critiques
  • Brique par brique ce battre contre la prison et son monde
  • La joie armée de Alfredo M. Bonanno

Films :

  • QHS et rébellion : un court métrage contre la prison
  • Illégal de Olivier Masset-Depasse
  • Celda 211 de Daniel Monzón

Tract au format PDF recto/verso

661981

Vu sur Indy Bruxelles

Transmis par mail, dimanche 17 mars 2013

600 à 700 personnes devant le centre fermé de Vottem

Environ 600 à 700 manifestants se sont rassemblés dimanche après-midi devant le centre fermé de Vottem afin de dire « non » à la détention des migrants et « non » aux expulsions. La manifestation s’est tenue dans le calme.

Les centaines de personnes présentes ont quitté l’enclos des Fusillés, peu après 14 heures, à la Citadelle. Les manifestants ont ensuite marché jusqu’au centre fermé de Vottem afin de réaffirmer leur attachement au droit d’asile.

« On a l’impression qu’on n’est pas pris en compte et que ce gouvernement renforce la politique d’expulsion. Les chiffres le montrent », explique France Arets du collectif de résistance aux centres pour étrangers. « Ce qui est peut-être un peu particulier en cette période de crise est que les migrants ne doivent pas faire les frais de cette situation. Ils ont des raisons de fuir la guerre, les persécutions, la misère ou encore les catastrophes climatiques. Ils ne sont nullement responsables de cette crise ».

Devant le centre fermé, le collectif Aktivist music, qui rassemble des artistes liégeois engagés, a donné un concert. Des chansons ont été composées spécialement en soutien aux détenus de Vottem. La date du 17 mars choisie pour l’organisation de cette manifestation n’est pas un hasard: cela fait en effet exactement 14 ans ce dimanche que le centre fermé de Vottem a ouvert ses portes.

Leur presse carcérale – 7sur7.be (Belga.be), 17/03/2013 à 17h18