[Crève la taule…partout] Gestes et actions contre les prisons lors de la nuit de la St-Sylvestre

A Rennes (35):

Nique la taule

Salpètre et chlorate

Vers minuit, on se promenaient, fin sobres, en longeant les murs pour échapper à l’hypocrite élan socialisant annuel des passants, le sourire aux lèvres rouges avinées et de bave gluante dans les yeux (ceux qui fêtent la nouvelle année en fait).

Derrière les ombres immobiles des murs de la taule de meufs à Rennes, nous aperçumes plusieurs groupes de gen-te-s qui, en hurlant des trucs sympas, firent exploser (non pas les murs mais) des bidules pyrotechniques, pas bien dang’reux mais assez spectaculaires. Les entaulées étaient nombreuses à répondre, à crier et à faire du bruit contre les barreaux.

Gardons l’espoir qu’un jour, on fera péter les murs !!!

Source: Indymedia Nantes, 1er janvier 2013

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Ailleurs, notamment à Athènes avec un rassemblement de plusieurs centaines de personnes devant la prison de Korydallos durant la soirée du lundi 31 décembre 2012:

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Quelques échanges avec les détenus, malgré les murs et barreaux…

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Voir la vidéo mise en ligne par social-revolution sur Vimeo:

Source (en grec) via Contra-info, 1er janvier 2013

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A Hambourg, deux actions contre les prisons ont été menées dans les soirées des 30 et 31 décembre 2012:

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Dans la soirée du 31 décembre 2012 à Hambourg, vers 23h30, un groupe de 120 personnes s’est rassemblé, dont une partie était en cortège, devant la prison Holstenglacis.

Les manifestant.e.s se sont clairement fait entendre des engeôlé.e.s  avec de nombreux pétards, fusées et feux d’artifice, sonos, et que la solidarité était clairement visible grâce à plusieurs banderoles contre les prisons.

Les prisonniers ont répondu par des cris et en jetant des bouts de papiers enflammés à travers les barreaux de leurs cellules.

A 01h30, l’action anti-carcérale a pris fin, sous des slogans scandés et de la musique…

La veille (30/12/2012), 30 personnes s’étaient rassemblées à l’extérieur de la prison Holstenglacis, notamment sous les cellules du secteur pour femmes, où cris et bruit (en tapant sur les murs et portes de leurs cellules) des oubliées ont répondu aux pétards et tirs de feux d’artifice de l’extérieur.

Un texte sous forme d’affiche (voir ci-dessous) a circulé un peu partout en Allemagne (ce texte a également été traduit en français)

Traduit de l’allemand à partir d’un compte-rendu publié sur Indymedia Linksunten (lire en entier le résumé de l’action en allemand), 1er janvier 2013 à 16h24

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A New-York (USA), le 31 décembre 2012:

Le 31 Décembre, au moins 60 personnes ont répondu à l’appel pour une manifestation bruyante à l’extérieur du Centre Correctionnel Métropolitain (MCC) dans le centre de Manhattan. La foule a facilement occupé la rue en face de l’établissement et un chahut sonore a envahit le secteur, à l’aide de slogans, chants et coups de klaxon…

Les chants anti-carcérales et anti-police de la foule ont accompagné la banderole « Brûlons la société carcérale. » Les rebelles dans les rues ont acclamé les engeôlés et les exclus, puisqu’ils tapaient sur leurs fenêtres, faisaient clignoter leurs lumières, et donnaient d’autres signes de vie à partir d’un bâtiment sans vie. Nous nous sommes déplacés tout autour de la taule pour être sûr que chacun puissent entendre les cris et essayé d’être aussi proche que possible de la cellule du pirate anarchiste Jeremy Hammond, étant donné que nous avons scandé son nom.

Faisons de 2013 une année terrible pour les capitalistes et les chiens de l’État du monde entier et une année plus joyeuse pour ceLLESux qui veulent le triomphe de la vie sur la mort.

NOTRE PASSION POUR LA LIBERTÉ EST PLUS FORTE QUE LEURS PRISONS

Pour l’anéantissement de la prison et de la société carcérale

Traduit de l’anglais d’Anarchist News, 01/01/2013 à 04h49

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En Suisse:

Action pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement, le 1er janvier 2013, salutation aux feux d’artifices devant cinq établissements pénitentiaires vaudois et fribourgeois     

Alors que des milliards d’ignares fêtaient le passage à l’an 2013 et la non-fin du monde, quelques personnes ont choisi d’aller saluer celles et ceux qui n’ont pas la possibilité de festoyer comme les autres, enfermé-e-s contre leur gré dans les prisons de l’État.

Les murs des établissements pénitentiaires vaudois de la Plaine de l’Orbe et de la Croisée à Orbe, de la Tuilière à Lonay et de Bois-Mermet à Lausanne, ainsi que la prison de Bellechasse à Sugiez (FR), ont été égayés par les lumières et les explosions de feux d’artifices et autres « engins pyrotechniques ».

Ils n’ont également pas pu étouffer les cris de joie et de remerciement des prisonni-ère-er-s répondant de l’intérieur.

Pour tou-te-s les prisonni-ère-er-s et contre toute forme d’enfermement

Nous construirons des ponts avec les briques de leurs prisons.

Indymedia Suisse romande, 1er janvier 2013 via @JuraLibertaire

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A Helsinki, un groupe de 20 personnes a manifesté autour du centre de rétention pour sans-papiers de Metsala.

Quelques échanges ont eu lieu avec un détenu, la solidarité s’est exprimé par du vacarme nocturne avec tambours, slogans contre les CRA et les frontières, feux d’artifices et banderole:

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Un camarade a été arrêté par les flics mais.relâché quelques heures plus tard.

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Source: Takku.net, 1er janvier 2013 à 19h31

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Vu sur Indymedia Bruxelles, 31/12/2012 à 14h07:

A imprimer et diffuser!

Les histoires de révolte qui ne sortent plus dans les médias. Les histoires de répression aussi qu’ils voudraient passer sous silence.

Pour en finir avec toutes les prisons!

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[Grèce] Révolte dans plusieurs prisons depuis le 13/09/2012 : Emeute à Korydallos le 23/09/2012

La mobilisation de masse dans les prisons grecques (depuis le 13/09) – Rébellion dans la prison de Koridallos (23/09)

Depuis le 13 Septembre 2012, les détenus dans les prisons grecques effectuent une nouvelle mobilisation de masse, qui concerne les règlements juridiques ainsi que les conditions de vie dans les cellules de l’enfer. La résistance comprend l’abstinence alimentaire dans la prison et d’autres formes de protestation. Dans certains établissements, les prisonniers sont en grève totale, en s’abstenant de salaires journaliers, tandis qu’ils mènent une grève partielle dans d’autres. En outre, dans certaines prisons la participation des détenus à la mobilisation est totale, alors qu’elle est partielle dans d’autres.

Le dimanche soir (23/09) – peu de temps après la manifestation de solidarité des membres de la famille, amis et sympathisants, qui avait été appelé à 17h00 en dehors des hommes de prison Koridallos – les détenus sont révoltés, luttent non seulement pour leur dignité, mais aussi pour les besoins élémentaires de survie. En particulier dans l’aile E, où les prisonniers ont refusé de retourner dans leurs cellules au moins jusqu’à 22h00, les escadrons anti-émeutes du MAT ont pris d’assaut la zone tampon (qui sépare la prison du quartier résidentiel avoisinant) tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

Plus tôt dans l’après-midi, environ 50 personnes se sont rassemblées en solidarité et avons séjourné dans le parc de la rue Grigoriou Lambraki pendant un certain temps, avant de réussir à atteindre un endroit proche de l’aile prison C (où l’on voit que de loin sur les rassemblements Nouvel An). Une fois que les prisonniers ont senti la présence de soutiens, ils ont commencé à scander des slogans, a frappé les barreaux et les portes, et brûlés plusieurs objets qu’ils ont jeté par les fenêtres.

Chants entendu:
«La solidarité est l’arme du peuple, guerre à la « guerre des patrons »,
«Donner à nos enfants leurs droits …»,
«La passion pour la liberté est plus forte que toutes les cellules de prison!

Plus précisément, les soutiens ont monté une allée à l’autre côté de la prison des femmes, tourné vers la droite et à gauche les terrains de football et de l’école derrière, jusqu’à ce qu’ils soient à seulement 50 mètres de la clôture extérieure. Une escouade de police n’a pas empêché la manif, afin que les gens ont protesté dans une position élevée, étant en contact direct avec les prisonniers au combat. Les détenus ont mis le feu aux vêtements, draps, couvertures, etc, serraient les poings à l’intérieur des cellules, chantaient et sifflaient très fort, les manifestantEs ont scandé des slogans pour la liberté. Cinq à six têtes par cellule de prison étaient visibles (on doit se demander comment ils arrivent même à dormir ou se déplacer dans un espace aussi étroit).

La marche est restée au même endroit pendant une demi-heure, et quand les soutiens ont commencé à quitter les prisonniers, ils brûlaient encore des feuilles et criant des slogans, et ont soulevé leurs poings en signe de salut. On auraient cru qu’ils allaient démanteler les barreaux de la prison de leurs propres mains.

Une mutinerie a eu lieu vers 19h30 dans les bâtiments de la prison de Koridallos, avec les grandes sections B et C ailes en flammes, et un feu dans la cour d’une aile. Les premières négociations entre certains détenus et l’administration suivie, mais la situation était déjà très tendue. Peu de temps après, une foule de forces de répression sont arrivés dans la prison (escadrons anti-émeute, des unités de motos, véhicules de patrouille, etc), que la police était en état d’alerte et en attente pour l’intervention du proc’.

À environ 20h00, les gardiens ont fermé les portes de l’aile D et l’aile A a été également verrouillé à 21h00. Dans ce dernier cas, les prisonniers étaient restés une heure de plus sortir de leurs cellules, parce que l’administration a tenté de verrouiller les portes une heure plus tôt que prévu, et plusieurs détenus ont résisté à ces actes. Au 21h40, les hommes dans les ailes B et C ont été contraints de retourner dans leurs cellules, aussi.

Cependant, l’agitation régnait dans l’aile E, avec la grève qui continue. Les prisonniers ont saccagé et détruit presque tout dans ce quartier. Ils ont même glissé dans la zone tampon et ont commencé à lancer une pluie de pierres qui sont tombées sur la rue, à l’extérieur de la clôture prison. Des dizaines de humanguards avec des matraques et des casques couru pour réprimer l’émeute. A 21h30 l’alarme avait déjà sonné. Selon des rumeurs non confirmées qui circulaient à l’époque, et depuis de nombreuses arabophones sont incarcérés dans l’aile E, la rage peut avoir été déclenchée par les nouvelles de la répression d’une manifestation contre avant de musulmans à midi, à Omonia, dans le centre d’Athènes (en fait, une manifestation religieuse contre les anti-islam film tourné aux Etats-Unis que « offense le Prophète Muhammad ‘). Bientôt, les premiers gaz lacrymogènes ont été tirées par les flics et résonnait dans la région. Unités anti-émeutes qui ont été déployées dans la zone tampon de la prison a déclenché de violentes attaques, afin d’étouffer la rébellion des prisonniers dans l’aile E, à partir de laquelle il a également été dit qu’il y avait des tentatives d’évasion.

De 23h00 jusqu’à 01h00, à la fois le quartier (qui a également été submergé par des produits chimiques) et les prisons étaient sous un état de siège par les forces de police en masse, tandis que plusieurs prisonniers criaient « Foutons le feu partout »…. Dans le périmètre extérieur des installations, il y avait toutes sortes de flics qui ont essayé à plusieurs reprises d’infliger la peur aux résidents: à chaque fois que les gens étaient debout sur leurs balcons, les porcs criaient après eux, en disant que si les prisonniers sortaient ils les tueraient, qu’il y aurait des perturbations, que leurs maisons seraient endommagées, et ainsi de suite.

Plusieurs habitants sont restés sur les balcons des immeubles voisins malgré l’intimidation. A 03h00, les gens ont entendu des coups de feu: les gardiens de prison qui patrouillaient à l’extérieur ont tiré environ 10 coups de feu en l’air. Peu de temps après, les émeutes se sont terminée. Mais la lutte des prisonniers continue …

Prochain rassemblement de solidarité en dehors des prisons de Koridallos
Dimanche 30 Septembre à 17h00

Satisfaction immédiate des demandes des prisonniers

Solidarité avec les otages de l’Etat dans cette lutte
La liberté de tous les hommes et les femmes emprisonnés dans les donjons

Voir une vidéo de la mobilisation anti-carcérale

Traduit de l’anglais de Contra-info, 26 septembre 2012

[GRECE] Rassemblement anti-carcéral devant la prison de Korydallos – 31/12/2011

Rassemblement devant la prison de Korydallos 31/12/2011

Une révolte a éclaté début décembre à Korydallos

Des infos supplémentaires sur Contra-Info ici et

[Grèce] Tentative d’évasion à la prison de Korydallos à Athènes – 12 décembre 2011

Grèce : prise d’otage d’un gardien par des détenus à la prison d’Athènes

ATHENES – Un des parrains les plus connus du milieu grec, et deux complices, des extrémistes anarchistes, ont pris lundi en otage un gardien de la prison athénienne de Korydallos, après une tentative avortée d’évasion, a indiqué le ministère de la Justice, qui négociait leur reddition dans la soirée. 

Le bureau de presse du ministère a précisé que seul un gardien était détenu en otage par le groupe, qui disposait d’une arme, alors que médias et police avaient évoqué plus tôt d’autres otages.

Selon le ministère, l’action a été déclenchée dans l’après-midi par Panayotis Vlastos, considéré comme le cerveau d’une retentissante affaire d’enlèvement de l’armateur grec septuagénaire Péricles Panagopoulos, qui a réussi à se faire remettre l’arme à l’heure des visites.

Il a alors tenté de s’enfuir, entraînant deux condamnés de l’organisation Conspiration des cellules de feu qui se trouvaient à ses côtés dans la salle des visites, mais la garde a déclenché le système de sécurité bloquant les issues.

Des proches de détenus restaient bloqués dans les locaux en début de soirée, mais sans contact avec le groupe, a affirmé le ministère.

Les trois ont affirmé aux négociateurs être prêts à se rendre une fois qu’ils leur auront remis un texte dénonçant les conditions de vie carcérale, et réclamant leur amélioration.

Un responsable du ministère qui a requis l’anonymat a dit à l’AFP que les négociations avançaient bien, exprimant l’espoir d’un règlement rapide.

Le porte-parole de la police, Thanassis Kokkalakis, avait plus tôt affirmé à l’AFP qu’il était possible que plus d’un gardien soit retenu, précisant que d’importantes forces spéciales ont été déployées autour de la prison de haute sécurité, dans la banlieue populaire de l’ouest d’Athènes.

Vlastos, qui purge une peine de prison à perpétuité notamment pour deux homicides, avait déjà réussi par deux fois à s’évader de prison depuis 1995, selon une source policière.

Il est accusé d’avoir orchestré de sa prison l’enlèvement de l’armateur, relâché sain et sauf après dix jours de détention en janvier 2009 après le versement par sa famille d’une rançon record de quelque 30 millions d’euros. Ce butin n’a pas été retrouvé par la police en dépit d’une dizaine d’arrestations l’été suivant.

Ses deux complices font partie du groupe de sept jeunes Grecs condamnés en juillet à de lourdes peines de prison pour participation à un groupe terroriste.

La Conspiration des cellules de feu s’est surtout fait connaître pour l’envoi de colis piégés à des ambassades étrangères et dirigeants européens qui avait mis en alerte toute l’Europe en novembre 2010, en sus d’une série d’attentats n’ayant pas fait de morts en Grèce.

Ce modus operandi a aussi été adopté par des groupes italiens, avec une reprise des envois piégés ces dernières semaines, dont l’un visant lundi l’ambassadeur grec à Paris mais repéré et désamorcé avant de faire des dégâts.

Le conseil de l’Europe avait dénoncé en mars l’absence persistante de réaction des autorités grecques pour humaniser les prisons, déplorant une détérioration constante pendant la dernière décennie, caractérisée par la gravité de la surpopulation carcérale, la pénurie de personnel et les insuffisances en matière de soins de santé.

Quelque 12.500 personnes sont actuellement détenues dans les établissements du pays, d’une capacité de 9.000 places, selon le ministère.

Presse bourgeoise – AFP, 12/12/2011 19h59