[NOTRE-DAME DES LANDES] Résumé de la manifestation du 27 juillet 2011

communiqué envoyé à la presse suite à la manifestation du 27 juillet

Le 27/07/11

Pour diffusion immédiate

Ce 27 juillet, à l’aéroport de Nantes-Atlantique, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pour une manifestation festive contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les expulsions qui y sont liées.

Banderoles, slogans, plantation de légumes, sandalettes, défilé d’avions par une compagnie de clowns, etc. Ambiance champêtre et bruyante dans le hall 1 !

Des personnes qui chantaient devant les bureaux d’AGO (Aéroport Grand Ouest) ont alors été chargées, gazées, piétinées, frappées au sol par les forces de l’ordre, provoquant la colère et renforçant la détermination des opposant-e-s au projet d’aéroport.

Plusieurs interpellations ont eu lieu, ainsi que de nombreux-ses blessé-e-s dont trois hospitalisé-e-s qui mettront plusieurs mois à se rétablir.

Nous, collectifs et individu-e-s qui appelions à ce rassemblement, dénonçons la violence inouïe déployée à l’occasion de cette manifestation commune et exigeons la libération et l’arrêt des poursuites visant les interpellé-e-s.

Signataires : des occupant-e-s de la ZAD, Coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Acipa, Alternatifs, Breizhistance, CNT Vendée, DAL, NPA, Union syndicale Solidaires.

Voir le tract d’appel à cette manif et les mobilisations à venir

ZAD, 27 juillet 2011

Sérieux incidents à Nantes-Atlantique

Les CRS ont repoussé les jeunes manifestants qui ont tenté d'accéder aux bureaux de la direction de l'aéroport, à Nantes-Atlantique.

Les CRS ont repoussé les jeunes manifestants qui ont tenté d’accéder aux bureaux de la direction de l’aéroport, à Nantes-Atlantique.

Il y a eu plusieurs blessés et des interpellations, hier à Nantes-Atlantique, où manifestaient des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

15 h 15. Entre 200 et 300 manifestants pénètrent dans le hall de Nantes-Atlantique. Des gendarmes mobiles gardent les accès aux pistes. Les manifestants ont amené de la terre et des végétaux, dont ils font un parterre. « Vinci veut expulser les squatters de Notre-Dame-des-Landes ; ces derniers vont s’installer ici ! » Les opposants au projet d’aéroport scandent : « Ni avions, ni expulsions ! » Des clowns, agitant des ailes d’avions, circulent dans le hall sous le regard étonné, voire inquiet, des passagers en attente de départ. Assez vite, les écrans sont recouverts d’autocollants et le sol de slogans.

15 h 30. Plusieurs dizaines de manifestants, jeunes, grimpent à l’étage où se trouvent les bureaux de la direction d’Aéroports du grand Ouest, une filiale du groupe Vinci, désormais gestionnaire de Nantes-Atlantique et retenu pour construire le nouvel aéroport. Ils se retrouvent face à une quinzaine de CRS qui les repoussent. Ces derniers appellent des renforts et avancent, faisant usage de lacrymogènes et de leurs matraques. C’est dans ces premiers moments qu’une jeune femme est sérieusement blessée. Alors que les CRS poursuivent leur progression, des chariots à bagages sont envoyés en leur direction et des extincteurs vidés.

16 h 10. Les CRS terminent l’évacuation des locaux et prennent position devant les accès, rejoints par les gendarmes. Repoussés à l’extérieur, les manifestants réclament la libération de quatre des leurs. Des organisateurs, membres de la coordination, rappellent les raisons de cette action. « Nous avons bon espoir d’arrêter le projet d’aéroport. Alors, tant qu’il ne sera pas allé jusqu’au bout, nous refuserons la démolition des maisons achetées par l’État et le conseil général. Nous soutenons ceux qui squattent les maisons inoccupées », explique Michel Tarin. « C’est la première fois qu’un de nos manifestants finit à l’hôpital. La violence des forces de l’ordre n’était pas justifiée », dénonce Julien Durand, porte-parole de la coordination des opposants. « Dans l’avenir, nous prendrons nos précautions. Notre action s’inscrit dans la non-violence. Nous ne voulons pas nous retrouver avec d’autres blessés. » Une nouvelle manifestation est prévue le 17 août devant le tribunal de Saint-Nazaire, où sont convoqués les squatters dans le cadre de la procédure d’expulsion.

19 h. Les manifestants interpellés sont libérés. La préfecture fait état de trois manifestants et de cinq fonctionnaires blessés. Dans un communiqué, Jacques Auxiette, président socialiste de la Région, pointe « un nouvel acte irresponsable et un dérapage inacceptable ! » Il ajoute : « S’il est clair que ceux qui ont mené l’attaque contre l’aérogare ne sont en rien les représentants des populations concernées, il est important que ceux et celles qui s’opposent à ce projet dans les cadres légaux et républicains dénoncent ces actes de violence. »

20 h. Le directeur de l’aéroport tire un premier bilan. Il fait état de « dégradations importantes ». Il parle de personnels « traumatisés ». Restaurant et bar de l’aérogare restent fermés mercredi soir. Il y aura dépôt de plainte, affirme François Marie. Côté trafic aérien, les conséquences s’avèrent minimes. « Il y a eu quelques retards. Pendant une heure, les passagers qui arrivaient sont restés dans les avions puisque nous ne pouvions assurer leur débarquement dans la sérénité. Ceux qui devaient embarquer ont attendu. »

22 h. Jean-Philippe Magnen, vice-président Europe Écologie de la Région, tient un tout autre discours que Jacques Auxiette. « D’après les informations qui me sont parvenues, la jeune femme blessée, une militante altermondialiste pacifiste, est dans un état sérieux. S’il y a eu dérapage, c’est du côté de la police », affirme l’élu écologiste.

Presse bourgeoise – Ouest France (Marc LE DUC). 28/07/2011

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