Notav Lyon-Turin : manifestation du 3 juillet dans le Val Susa
Merci aux Français qu’on a vu sur les sentiers du Val Susa pour cette manifestation du 3 juillet.
La zone du chantier à été bouclée avec barrières, barbelés, blocs de ciment… et ressemble plus un check-point palestinien.
En fait ce sont trois manifestations qui ont démarré de Chiomonte, Exil, Giaglione. Il y avait 70.000 personnes selon les organisateurs. La police a fermé l’autoroute pour soi-disant des raisons de sécurité : plutôt par peur que les manifestants puissent lancer des pierres depuis le viaduc (mais on verra que sont les policiers eux-mêmes sur le viaduc qui ont lancé des grenades lacrymogènes et même des pierres).
Un groupe des manifestants a réoccupé La Maddalena en situation stable et avec peu de tension.
Actuellement il y a trois fronts de « guérillas ». D’autres avec des détours dans les montagnes ont encerclé la zone des chantiers. Énormément de grenades lacrymogènes ont été lancées à hauteur d’homme ou depuis l’hélicoptère, et aussi le canon à eau a été mis en action contre les manifestants. La riposte s’est faite avec des fusées signalétiques, des pétards artisanaux (’bombe Carta’), des frondes… Les camarades se sont reliés dans le bois pour charger et respirer.
La police dit qu’elle a eu 50 blessés (on imagine des éraflures), et il y en a eu un parmi les ouvriers. Au moins un camarade a été blessé sérieusement à la cuisse par un lacrymo, deux par des flashballs (un a le nez cassé, l’autre un bout de menton détaché) et beaucoup d’autres ont été plus légèrement blessés.
La police n’arrivant pas à contenir tout les fronts, elle a commencé à lancer des pierres du viaduc, et elle a même allumé un feu dans le bois pour faire sortir les manifestants..
Quelques commentaires sur Rebellyon:
Le 4 juillet à 08:36, par pseudo
Il y a eu environ 200 flics blessés et 15 manifestants ainsi que 5 interpellations. Lors de la dernière charge de la police dans le bois un policier à été capturé, il lui ont enlevé les armes et ensuite relâché.
La guérilla a duré environ 6 heures.
L’état italien à travers la presse (ainsi que les partis politiques comme les verts) annonce qu’ils séparent le bon grain citoyen de l’ivraie anarchiste. Ils annoncent qu’ils vont intensifier les violences à l’encontre des no-tav. Déjà une morte écrasée par un blindé de flic il y a quelques jours.
Les no TAV nous appelle à lutter en solidarité ici et là bas. C’est pas encore les Brigades Internationales, mais entre le val de suse et la zad à notre dame des landes l’été sera chaud.
Rebellyon, 04/07/2011
Un chantier pris d’assaut au Val de Suse
Les affrontements ont été violents entre les forces de l’ordre et certains manifestants cagoulés. [Giorgio Perrottino – Reuters]
Au moins 188 policiers et carabiniers et une quinzaine de manifestants ont été blessés lors de l’assaut lancé dimanche par des opposants à un chantier du tunnel de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin dans le Val de Suse (nord de l’Italie), a-t-on appris de sources policières.
Des échauffourées se sont déroulées pendant deux heures, avant que les manifestants les plus déterminés ne se dispersent. Cocktails Molotov, pierres, bouteilles remplies d’ammoniaque ont été lancés sur les forces de l’ordre qui répliquaient avec des cocktails molotov, parfois tirés à hauteur d’homme.
Au moins cinq manifestants ont été arrêtés. La police a dénoncé la présence de quelque 2000 militants d’extrême gauche, dont 800 de son aile italienne la plus radicale et 300 venus de France, d’Espagne, d’Autriche et d’Allemagne. Elle a également dénoncé la présence de « black blocks », manifestants violents masqués.
Nombreux manifestants pacifiques
La France et l’Italie ont signé en 2001 un accord pour la construction de la ligne de TGV Lyon-Turin, jugée stratégique pour le réseau européen. Elle raccourcira le trajet entre Paris et Milan à 4 heures contre 7 actuellement, mais elle suscite une forte opposition dans le Val de Suse.
Le chantier de Chiomonte pour creuser une galerie descendante a commencé début juillet. Un flot impressionnant de manifestants « No Tav » (« non à la grande vitesse »), opposants à cette ligne ferroviaire, venus de plusieurs directions, avaient rejoint dans le calme dès dimanche matin ce site.
Les organisateurs parlent de dizaines de milliers de participants. Peu après 12H00 (10H00 GMT), les premiers cocktails molotov et grenades lacrymogènes volaient entre policiers et petits groupes retranchés dans la forêt sur les flancs de la vallée.
Puis de nombreux manifestants déterminés ont conflué vers le site, cherchant à le prendre d’assaut de divers côtés, notamment par l’arrière situé en altitude. Certains ont ouvert une brèche dans une première clôture. Ils se trouvaient face à la clôture du chantier proprement dit, protégée par des policiers anti-émeute. Par mesure de sécurité, la police a demandé aux maîtres d’oeuvre du chantier de l’interrompre provisoirement.
La grande majorité des « No Tav », accompagnés de 23 maires de la région, et parfois de leurs enfants, est restée très pacifique. Des organisateurs ont invité les familles à rebrousser chemin. Le leader du mouvement, Alberto Perino, avait promis que ce serait une manifestation pacifique « à mains nues et à mains propres ».
Leur presse – TSR.ch, 03/07/2011 à 22h24
Des infos complémentaires sur Anthropologie du Présent et le Jura Libertaire
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