[Québec] Résumé de la 100e manif nocturne en ces temps de cirque électoral – Montréal, 1er août 2012

C’est dans la rue que ça se passe! – Brève sur la 100e manif nocturne, Montréal, 1er août

Le gouvernement a annoncé officiellement ce que tout l’monde savait déjà, mais c’est la rue qui a parlé en cette première journée du déclenchement du cirque électoral; les politicailleries ne démobiliserons pas, au contraire… on voit bien qu’à chaque fois que ceux d’en haut tentent de démobiliser les gens, que ça soit à coup de matraques, bombes et balles de plastique, de règlements et de “lois spéciales”, ou de les noyer dans un show médiatique comme ces nouvelles élections; la rue revient toujours.

Dans une ambiance de fête, des milliers de personnes, la plus grosse foule pour une manif de nuit depuis le Grand Prix, ont pris la rue mercredi soir pour la 100e manifestation nocturne consécutive. Arrivant de plusieurs quartiers en groupes plus petits (plusieurs organisés à partir des Assemblés populaires autonomes), la foule est partie du parc Émilie-Gamelin vers 21h pour une autre manif déjà déclaré illégale. La manif a pris de l’ampleur à mesure qu’elle avançait.

Les flics ont comme d’habitude pas hésité à attaquer la foule avec matraques, gaz et bombes. Plusieurs personnes portaient des foulards malgré la chaleur et plusieurs personnes adoptant la tactique black bloc étaient visibles. Vers 22h30 les flics braillaient déjà sur un mégaphone pour que la manif se termine.

Pendant la soirée, le mobilier urbain s’est retrouvé dans la rue, des voitures du SSPVM ont été vandalisé, des confrontations avec les flics dont une escouade d’antiémeute qui s’est fait encerclé par une foule gueulant “FUCK THE POLICE!”, des vitrines fracassées à l’édifice du bureau du Premier ministre Charest, tout ce sous les feux d’artifices et des slogans anti-flic et anti-gouvernement.

Selon la popo; 17 arrestations au cours de la soirée, 11 personnes en vertu de règlements municipaux et 6 autres ont été accusées d’actes criminels.

Nous avons aussi appris à travers les médias qu’au début de la soirée une voiture a foncée sur un manifestant pour ensuite prendre fuite. Le blessé a été transporté à l’hôpital.

En solidarité avec tout-e-s les arrêté-e-s et tout-e-s celles et ceux en confrontation avec le Pouvoir et leurs chiens; la lutte continue!

quelques photos de la soirée

Source: Sabotage Media, 4 août 2012

Centième marche nocturne à Montréal: 17 arrestations

MONTRÉAL – Au premier jour de la campagne électorale, plusieurs milliers d’opposants à l’augmentation des droits de scolarité et d’autres militants de diverses causes sociales, faisant fi du temps menaçant, sont descendus dans les rues de Montréal, mercredi.

Il s’agissait de la centième manifestation nocturne depuis le début du conflit étudiant. Selon le bilan officiel du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), 17 personnes ont été arrêtées au cours de la manifestation. Onze manifestants ont été arrêtés pour bris d’un règlement municipal, alors que les six autres pour actes criminels.

Plusieurs manifestants s’étaient munis de casseroles, rappelant du même coup le haut de la vague de la contestation étudiante du printemps dernier. Ils ont scandé des slogans contre les libéraux et contre les forces de l’ordre. A l’intersection des rues Ontario et Berri, des manifestants ont réussi à projeter des images sur un mur. Les images animées montraient une croix barrant des mots comme «opportunistes», «corruption», «mépris» ou encore «démagogie».

Les tensions ont été parfois vives entre les manifestants et les policiers qui ont utilisé des gaz irritants ainsi que des bombes assourdissantes et tenté de contenir la foule à divers moments. D’ailleurs, les forces de l’ordre étaient nombreuses.

Vers 22h30, les policiers ont ordonné la dispersion de la foule mais les manifestants ont continué à déambuler dans les rues du centre-ville, la quasi totalité de façon pacifique.

Les policiers ont dû notamment intervenir après que des manifestants eurent tenté de construire une barricade de fortune sur la rue Sainte-Catherine.

L’importance de la manifestation a contraint le Service de Transport de Montréal (STM) à avertir ses usagers que certaines lignes pouvaient être perturbées.

Certaines personnes s’étaient déguisées pour se moquer du règlement anti-masque adopté par la ville de Montréal. L’une d’entre elles avait opté pour un déguisement de… lapin. La mascotte de ces manifestations, l’Anachopanda, était également présente.

Un manifestant a été blessé alors qu’il a été heurté par une automobile à l’intersection Saint-Denis/Laurier, ont indiqué divers médias. Le conducteur ne s’est pas arrêté.

Une autre personne, qui ne participait à la manifestation a également été blessée, atteint par un projectile. Il saignait du visage.

Partis de l’intersection Jarry/Saint-Denis, dans le quartier Villeray, plusieurs centaines de manifestants se sont dirigés vers le parc Émilie-Gamelin, près de l’UQAM, où les attendaient d’autres centaines de protestataires.

Le compte Twitter du SPVM signalait une autre manifestation circulant sur la rue Ontario, se dirigeant également vers le parc Émilie-Gamelin. Aucune d’entre elles ne semblent avoir été déclarées illégales.

Mais la manifestation des marcheurs regroupés a été déclarée illégale par le SPVM en vertu du règlement municipal.

Au moins une dizaine d’arrestations ont été effectuées, pour utilisation de pièces pyrotechniques, pour méfaits et pour avoir lancé des projectiles aux policiers, a indiqué le SPVM.

Certains candidats de Québec Solidaire, dont les coporte-parole Françoise David et Amir Khadir, ont pris part à la marche.

Leur presse – Métro Montréal (La Presse Canadienne), 02/08/2012 à 10h40

Nombre record de pancartes endommagées dans l’île de Montréal

Hier matin, en marchant sur le boulevard Saint-Laurent, Anson Duran a eu la surprise d’apprendre que sa candidature dans la circonscription de Gouin avait été «retirée». C’est du moins ce qui était écrit sur de gros autocollants collés sur quelques-unes de ses affiches électorales.

Évidemment, c’est faux: Anson Duran, qui défend les couleurs du Parti libéral du Québec (PLQ), est toujours dans la course. Ses pancartes électorales ont plutôt été la cible de vandales.

À quelques rues de là, l’équipe de son adversaire péquiste, Nicolas Girard, posait de nouvelles affiches pour remplacer celles qui ont été arrachées ou vandalisées. Depuis le début de la campagne électorale, il y a une semaine à peine, environ 300 affiches ont été endommagées.

«C’est beaucoup plus qu’à l’habitude», a indiqué la responsable des relations de presse de Nicolas Girard, Geneviève Marsan. «La lutte serrée donne peut-être des arguments aux militants plus radicaux», a-t-elle dit, en soulignant la présence du symbole anarchiste sur des pancartes.

La candidate de Québec solidaire (QS), Françoise David, y a aussi goûté: jusqu’à maintenant, elle a «perdu» environ 10% de ses pancartes.

«Désinformation»

Bien que les exemples y soient frappants, Gouin est loin d’être la seule circonscription de la région montréalaise où l’on recense des pancartes électorales volées, vandalisées ou recouvertes d’autocollants.

Hier matin, l’équipe libérale de Masson, sur la Rive-Nord, a constaté qu’il ne restait qu’une seule des 40 à 50 affiches installées en début de campagne.

«C’est plus particulier cette année, parce que c’est fait de façon plus organisée et qu’il y de la désinformation», déplore Michel Rochette, directeur des communications du PLQ. Des pancartes ont par exemple été déplacées d’une circonscription à l’autre.

Des vandales se sont aussi amusés à faire des jeux de mots parfois douteux avec le slogan du PLQ, «Pour le Québec, For Quebec». C’est le cas sur plusieurs pancartes du candidat Gerry Sklavounos, dans Laurier-Dorion. D’autres ont dessiné des carrés rouges, symbole de la mobilisation étudiante.

Des affiches du chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, ont eu droit à un traitement semblable. Dans le nord de Montréal et à Laval, notamment, certaines affiches sont tapissées d’insultes ou de carrés rouges.

Barbe et moustache

Si la cause étudiante semble parfois en jeu, elle n’est pas l’unique motivation des vandales. Québec solidaire, qui défend pourtant la gratuité scolaire, doit aussi composer avec une hausse des cas de vandalisme dans certaines circonscriptions.

Pas moins de 15% des pancartes installées dans la circonscription d’Amir Khadir (Mercier) ont été vandalisées.

Boulevard Saint-Laurent, on a dessiné une moustache à la Hitler à Amir Khadir. Dans la même thématique, on a dessiné une barbe à sa collègue Manon Massé sur des pancartes installées rue Saint-Denis.

À ce rythme, QS devra peut-être retourner à l’imprimerie. Les grosses pancartes coûtent 10$ chacune. «C’est dommage, parce que dans Gouin, le comité électoral avait décidé de réduire sa production de pancartes de 20% pour des raisons écologiques», a souligné David Dubois.

La police de Montréal a arrêté une seule personne relativement au vandalisme sur des pancartes électorales, jeudi dernier. Elle sera accusée de méfait.

Leur presse – La Presse Canadienne, 08/08/2012 à 05h00

Une réflexion sur “[Québec] Résumé de la 100e manif nocturne en ces temps de cirque électoral – Montréal, 1er août 2012

  1. « Si la cause étudiante semble parfois en jeu, elle n’est pas l’unique motivation des vandales. Québec solidaire, **qui défend pourtant la gratuité scolaire**, doit aussi composer avec une hausse des cas de vandalisme dans certaines circonscriptions »

    **la droite est aussi capable de vandalisme! vs etes demagogue! vs insinuez que seuls les tenants de la gratuite scolaire sont suscpetibles de faire du vandalisme!

Répondre à virginie Annuler la réponse.