Sommet du G20 des universités à Dijon annulé par peur d’émeutes et de « black blocs »: pour Rebsamen, c’est « alerte sur la ville, v’là les anarchistes! »

Communiqué : G8 à Dijon – Victoire par forfait

« Il est hors de question que le centre-ville de Dijon soit bouclé durant trois jours ». C’est la crainte d’une arrivée massive d’encapuchonnéEs pour le contre-sommet du G8 des universités qui aura fait prononcer ces mots à François Rebsamen, maire PS de Dijon. En conséquence, celui-ci a demandé l’annulation pure et simple du sommet qui devait se tenir les 5, 6, et 7 Mai prochain, annulation obtenue auprès du ministère de l’Intérieur.

Visiblement mis au parfum sur le potentiel de conflictualité par quelques agents de la dcri ou de la sdat, le maire a tout simplement choisi qu’il ne voulait pas mettre en péril le chantier du tram, actuellement en construction, la tranquillité de la ville et la prospérité des commerçants. Il est vrai que françois, dans un souffle épique, s’imaginait que les barrières du tram puissent être lancées sur les forces de police. Matignon a rapidement confirmé que ses troupes ne se sentaient visiblement pas en sécurité, ni en mesure de contrer tous ceux qui ne voulaient réellement pas que ce G8 fasse tranquillement ses petits affaires. Un flot d’énervéEs qu’il est bien pratique de regrouper sous l’égide d’une fantômatique organisation secrète : le mythique « black bloc ». Il est vrai que cette année, les étudiantEs anglais et italiens ont fait remuer les rues dans leurs pays respectifs et qu’il souffle un vent de révolte au sud qui pourrait inspirer les ardeurs. Si l’idée affichée des contre-sommets est bel et bien d’empêcher leur déroulement et de montrer aux puissants de ce monde qu’ils sont indésirables, on ne peut que célébrer cette nouvelle victoire par forfait. Elle prouve à tous les pourfendeurs de la « violence » et aux idéologues des actions symboliques et pacifiées, que les manifestations toniques et sauvages sont un moyen de pression on ne peut plus efficace. La menace aura suffi à faire flipper une mairie au point qu’elle se prive des regards tournés vers sa ville, et du potentiel d’attractivité qu’un tel sommet aurait pu lui apporter.

Même si on pourra regretter la privation d’un tel terrain de jeu (le lancer de grilles ?), les efforts investis pour préparer le contre-sommet, ou le potentiel de rencontres qu’il pouvait permettre, cette nouvelle devrait nous motiver à continuer à foutre le dawa. A nous de trouver d’autres espaces à investir où surprendre l’ordre public, sans attendre la tenue d’une réunion internationale, d’un sommet de l’OTAN ou du G8.

Qu’ils s’en aillent tous !

Et merci au grand méchant loup.

De mystérieux amiEs du mystérieux black bloc.

(Avis au) PS : Il y a également une manif prévu à Notre Dames des Landes ce même 7 mai, si le projet d’aéroport est annulé à temps, les blacks blocs ne se reporteront peut-être pas dans la campagne nantaise…

Source: Indymedia Paris, 22 avril 2011

Le sommet des universités à Besançon maintenu

Les rencontres internationales entre universités sont perturbées. Le maire de Dijon en a annulé une partie.

Le Sommet mondial des universités devait se tenir en deux temps : à Besançon  puis à Dijon. Le maire de Dijon François Rebsman a décidé d’annuler la partie bourguignonne de l’évènement. Il redoute des débordements de violence de la part de groupes anarchistes. A Besançon l’évènement devrait être maintenu.

Le « Sommet Mondial des Universités » ou « Global University Summit » rassemble des responsables politiques du plus haut niveau venus du monde entier et notamment des pays du G20. Il devait se dérouler en deux temps à Besançon du 28 au 30 avril (sommet des étudiants) puis à Dijon du 5 au 7 mai pour le sommet des recteurs et des présidents d’universités.

La mairie de Dijon a décidé d’annuler la tenue de la manifestation. Il craint que la présence de ces invités n’attire des « black blocs ». A chaque rassemblement des pays les plus riches de la planète, ces groupes d’anarchistes mènent des actions violentes contre les symboles du capitalisme.

L’université de Besançon quant à elle, a décidé de maintenir l’évènement qui se déroulera en partie aux Salines royales d’Arc-et-Senans. Sophie Béjean, la présidente de l’université de Bourgogne, a pris acte de cette décision. Le maire de Dijon refuse d’accueillir cette rencontre internationale.

Le volet dijonnais du Sommet des universités pourrait être reporté à une date ultérieure ou se tenir aux dates prévues mais dans une autre région de France.

Leur presse – France 3 Franche-Comté, 22 avril 2011

Matignon annule le sommet des universités de Dijon

C’est la crainte d’une intervention des “black blocs” qui risque de faire annuler le sommet. Photo  SDR

Le maire de Dijon demande l’annulation ou le report de la manifestation susceptible d’attirer les casseurs dans les rues de Dijon.

Le sommet mondial des universités qui devait se tenir à Dijon du 5 au 7 mai prochain vient d’être annulé, selon plusieurs messages postés sur Twitter cet après-midi. La décision aurait été prise par Matignon après que le maire François Rebsamen se soit opposé à la tenue du sommet hier. « Je demande son annulation ou son report car nous ne sommes pas en état d’assurer la sécurité publique en marge de cette manifestation », a-t-il déclaré.

En cause : les “black blocs”, ces rassemblements éphémères au cours desquels des individus mènent des actions ­extrêmement violentes ­contre les symboles du capitalisme. Des casseurs qui trouveraient sur le chantier du tramway un terrain de choix pour leurs exactions. « Il est hors de question que le centre-ville de Dijon soit bouclé durant trois jours », a précisé François Rebsamen, lequel ne veut même pas entendre parler d’une délocalisation de la réunion quelque part en Côte-d’Or.

Leur presse – Le Bien Public, 22 avril 2011

[CONTRE-SOMMET G20 DES UNIVERSITES] Rebsamen a peur du noir et des cagoules et demande l’annulation du sommet mondial

Sécurité publique. François Rebsamen ne veut pas du sommet mondial des universités.

Université: menace au sommet

C’est la crainte d’une intervention des “black blocs” qui risque de faire annuler le sommet. Photo  SDR
Le maire de Dijon demande l’annulation ou le report de la manifestation susceptible d’attirer les casseurs dans les rues de Dijon.

Le sommet mondial des universités qui doit se tenir à Dijon dans quelques jours aura-t-il lieu ? Rien n’est moins sûr après les déclarations sans ambiguïtés du maire de la ville. Le conseil du Grand Dijon qui devait délibérer, hier soir, sur l’attribution d’une subvention à la manifestation ne l’a pas fait, le texte ayant été retiré de l’ordre du jour. François Rebsamen s’est fermement opposé à la tenue du sommet. « Je demande son annulation ou son report car nous ne sommes pas en état d’assurer la sécurité publique en marge de cette manifestation », a-t-il déclaré. En cause : les “black blocs”, ces rassemblements éphémères au cours desquels des individus mènent des actions ­extrêmement violentes ­contre les symboles du capitalisme.

Selon les informations des services de police, le sommet des universités risque d’attirer à Dijon de tels groupes de casseurs. Des casseurs qui trouveraient sur le chantier du tramway un terrain de choix pour leurs exactions. « Il est hors de question que le centre-ville de Dijon soit bouclé durant trois jours », a précisé François Rebsamen, lequel ne veut même pas entendre parler d’une délocalisation de la réunion quelque part en Côte-d’Or.

Très embarrassée par la ­situation, Sophie Béjean, présidente de l’université de Bourgogne a annoncé une décision pour aujourd’hui (lire ci-contre).

Leur presse – Le Bien Public, 22 avril 2011

Ni coqs gaulois ni poules pondeuses ! par Locs (Lesbiennes Of Color), 16 avril

Le racisme et la xénophobie au nom de la lutte contre l’homophobie : Basta !

Le texte qui suit réagit à l’affiche annonçant la Marche des fiertés 2011, qui vient d’être rendue publique, et dont « l’humour » peut difficilement faire rire les innombrables personnes, LGBT ou autres, qui ont eu, pour des raisons objectives ou subjectives, de par leur histoire, leurs origines nationales, leur couleur de peau ou leur confession, dans le passé vichyste et colonial ou dans le présent néocolonial et néovichyste de 2011, à pleurer du franchouillardisme, du chauvinisme qu’incarne ce coq et de son cousin germain – le racisme.

Noues LOCs – Lesbiennes of Color – dénonçons le caractère raciste et pétainiste de l’affiche de la Marche des fiertés cuvée 2011.

Noues LOCs exigeons son retrait immédiat !

Sur cette affiche trône un coq symbole d’une France « aux origines paysannes, fière, opiniâtre, courageuse et féconde » jadis maxime de Vichy et reprise par les franchouillards du gouvernement actuel adeptes du discours identitaire. Le seul animal capable de chanter les pattes dans la merde… bien à l’image de la rance d’aujourd’hui !!!

Avec ce coq, les gays organisateurs se vantent :

« L’intérêt, c’est d’interpeler le public beaucoup plus largement que le public LGBT ou associatif. »   [1]

Comment osent-ils croire que le public, largement, se retrouvera derrière un symbole propre à ne mobiliser qu’une seule frange de la population, où une seule et unique identité serait donc représentée, représentable ?

Communauté dont on attend qu’elle soit vigilante aux questions de diversité et d’altérité ! Comment accepter dans le contexte de surenchère électoraliste xénophobe, pré-fasciste, illustré, s’il n’en faut, par ce foutu débat sur l’identité nationale, présenté lui aussi comme un un débat d’ouverture – lequel débat a plus renforcé la stigmatisation qu’autre chose ?! Cette affiche tente à réduire au seul coq français, ceux et celles d’origine, de cultures et d’horizons divers.

Rappelons que l’Inter LGBT regroupe près de 60 associations LGBT à travers toute la France et que toutes, ensemble, ont cautionné une affiche raciste, androcentrée, blanche, partisane banalisant la « lepénisation » des esprits parmi certain-e-s Lesbiennes, Gays, Bi et Trans.

Pourquoi donc un coq ? Pourquoi lier le patriotisme, le nationalisme, l’identité nationale… et, pourquoi pas, la « préférence nationale », aux espaces LGBT censés éviter des schémas et des discours d’oppression ? Ces liaisons dangereuses contribuent à fragiliser la lutte contre ces schémas d’oppression car au final, elles reproduisent ces schémas et les pérennisent.

Par cette affiche, l’inter-LGBT signe son adhésion au racisme ambiant, décomplexé : les Roms et Sarkozy, les Musulman-e-s et Copé, les Immigré-e-s et Guéant, les trop nombreux dérapages de l’UMP, le ni Droite ni gauche des intellectuels en France…Tout un contexte nauséabond qu’il faudrait dénoncer au lieu de détourner des emblèmes nationaux, en l’occurrence un coq.

Noues LOCs, noues ne voulons :

Ni coq gaulois ! Ni poules pondeuses ! (slogan des féministes des années 70)

Noues, LOCs, demandons aux associations membres de l’Inter LGBT de presser les organisateurs de la Marche de retirer leur affiche.

P.-S.

Contact : espace.locs@gmail.com

Site internet : www.espace-locs.fr

Suite à de nombreuses critiques, l’inter-LGBT a finalement décidé, le 20 avril 2011, de retirer cette affiche.

Source: Les Mots Sont Importants, 16 avril 2011