[Grèce] Plus de 6400 migrants arrêtés lors d’un pogrom raciste organisé par la police à Athènes – 2, 3, 4 et 5 août 2012

Grèce : 6.400 immigrants détenus par la police lors du pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes

Pendant les derniers jours la police a mené le pogrom le plus massif jamais vu dans le centre d’Athènes. Selon les informations donnés, 1.500 personnes ont été détenu par la police lors du premier des deux jours de l’opération (2 et 3 août) et 4.900 autres lors du troisième jour seulement (4 août). L’opération a pris place à Athènes et à Evros, à la frontière européenne avec la Turquie. 1.630 personnes au moins ont été arrêté et sont menacés de déportation.

Dans un style orwellien, l’opération raciste de pogrom a été appelé “Zeus Xenios” – le dieu antique des voyageurs et de l’hospitalité.

L’opération raciste continue pour un quatrième jour aujourd’hui (dimanche 5 août). Il s’avère qu’aujourd’hui l’opération est concentré autour de la place Omonia, Monastiraki, le Champ de mars (Pedion tou Areos) et le parc Vathis, tous dans le centre d’Athènes. Nous avons des informations que la police arrête, fouille et incarcère tous les immigrants sur leur route, qu’ils aient ou non des papiers.

Traduit de l’anglais d’Occupied London (05/08/2012)  par Contra-Info, 06 août 2012

Grèce: plus de 1.000 personnes arrêtées dans la chasse aux sans-papiers à Athènes

ATHENES — La police grecque a annoncé dimanche qu’elle poursuivrait la chasse aux sans-papiers du centre d’Athènes, où plus d’un millier de personnes ont été arrêtées.

Selon un nouveau bilan de la police publiée dimanche, « la police a interpellé samedi au total 4.900 personnes et en a arrêtées 1.130 ».

Samedi après-midi un premier bilan de la police faisait état de 500 personnes arrêtées et 1.500 interpellées.

« L’opération de la police pour écarter les sans papiers va continuer », a indiqué un bref communiqué de la police.

Intitulée « Xenios Zeus » (du nom du roi des dieux antiques Zeus, protecteur des hôtes), cette opération a commencé jeudi et y ont participé 2.000 policiers à Athènes et 2.500 au département frontalier d’Evros (nord-est) » passage habituel des migrants de Turquie.

L’objectif est de « reconduire les sans papiers à leur pays d’origine, fermer les frontières (…) et faire en sorte qu’Athènes redevienne une métropole de droit avec une qualité de vie », a souligné samedi le porte-parole de la police Christos Manouras.

Selon lui, la reconduction des migrants clandestins à leurs pays d’origine « est un besoin de survie nationale ».

« Le message à envoyer est que la Grèce ne peut assurer de travail et de séjour » aux candidats à l’immigration, a-t-il dit.

Le ministre de la Protection du citoyen Nikos Dendias a souligné la nécessité « de lutter contre les réseaux de prostitution et de drogue dans le centre d’Athènes », citée par l’Agence de presse grecque Ana (semi-officielle).

« La reconquête de la ville et le rétablissement de la loi continuera. On ne va pas retourner dans une situation chaotique et inacceptable », a dit M. Dendias, en rappelant que les sans papiers habitent dans des conditions « honteuses » dans le centre-ville.

Le Premier ministre conservateur Antonis Samaras qui dirige depuis fin juin un gouvernement de coalition droite-gauche, s’était engagé à arrêter « l’invasion des migrants illégaux ».

Pour la première dans l’histroire parlementaire grecque, un parti néonazi, Chryssi Avghi (Aube dorée) a fait irruption au parlement lors des élections récentes avec 18 députés sur les 300, affichant un discours xénophobe et raciste.

Leur presse – AFP, 05/08/2012